« Le rock français ça ne vend plus »

Ryner Club Family Dead s'invite dans les méandres du rock Français conscient de ses influences et de sa dissonance. Le son du RCFD vient illustrer un chant aux accents sépia et à la poésie sinueuse.  

Avec une telle description, l'éclaireur de Break musical a forcément couché une oreille curieuse sur le premier EP du groupe. Rapidement sous le charme, c'est en toute logique que nous avons posé cinq questions à Flach le chanteur, histoire d'en savoir un peu plus sur l'univers musical du groupe. En attendant patiemment l'arrivée du prochain EP !



Break musical : De clics en clics, je suis tombé par hasard sur votre soundcloud et là boum ! Le coup de foudre ! Surtout pour "La Roture À L'heure Victorienne". Et pour vous, quel est le morceau dont vous êtes le plus fier ?

Flach RCFD : Y en a pas vraiment, j'écris les textes donc il y a certaines chansons qui me parlent plus que d'autres, qui ont une histoire personnelle. Ça fait très "j'me la joue" mais non ! "La Roture", c'est la première chanson qu'on est faite, donc forcément elle est particulière. En plus elle est un peu à part, pas vraiment rock, un tempo lent … Sur Soundcloud, il y a "Return to the maze" qui est un hommage à Bobby Sands et "Front Oculaire 253910" qui se veut critique du monde du paraître. Pour "La Roture À L'heure Victorienne", on a voulu lui filer une ambiance Londres à l'époque de Jack l'éventreur. Dans le deuxième EP, on a remis le couvert avec "Landru's cooking", une allitération en plats avec une connotation Serial Killer.

Dijon ça bouge pas mal niveau musical ?

Ça eut bougé avec des noms de références, après on aime ou on aime pas, comme Hubert-Félix Thiéfaine, une référence pour moi, Yves Jamait, Damien Saez moins, Bastien Lallemant c'est sincère à mon avis . Ça fait depuis 1992 que je braille dans différentes formations, on a toujours eu du mal à se produire. On correspondait à rien, et c'est toujours le cas. On n'est pas dans les standards, on est certes rock français, mais ça ne vend plus. Regarde les victoires de la musique avec le retour du chant anglo-saxon. Bon, j'ai digressé... Comme toutes les villes de taille moyenne, Dijon ça bouge avec ce qui marche et essaye de mettre en valeur les productions locales, quoiqu'il est plus facile de vendre un haute Côtes de Beaune qu'un groupe de rock'n'roll.

S'il fallait choisir seulement cinq morceaux qui ont influencé le groupe pour en faire une playlist, lesquels seraient-ils ?

Difficile... Comme dit Antoine de Lavoisier,«-rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.» mais bon, on a des parrains. Il y a Hubert-Félix Thiéfaine pour les textes avec sans doute "Les dingues et les paumés" où "L'homme politique, le roll mop's et la cuve à mazout". Après il y a Noir Désir avec "Tostaky" pour le côté guitare et ambiance. On est fan de Noir Dés' mais bon c'est peut être une question de génération... Il y a aussi les Clash avec "London Calling" pour le message, l'engagement et l'énergie. Il y a "La peau" de No One Is Innocent pour les mêmes raisons, "Salut à toi" des Bérurier Noir aussi et Alain Bashung... «-Un jour, je parlerai moins...» dans "Résidents de la République". Donc je résume, for me :
1 - L'homme politique, le roll mop's et la cuve à mazout
2 - Tostaky
3 - London calling
4 - La peau
5 - Résidents de la République

Quel est votre concert le plus marquant ?

Avec cette formation, nous n'avons pas fait énormément de concerts.
Le plus marquant, c'est celui à la péniche cancale à Dijon. Pourquoi ? Parce que... Non en fait, on a eu un public formidable et un son nickel. Une jauge à 120 personnes, remplie à raison de 90, ça fait flipper au départ. Putain, il y a du monde en face, y en a quelques uns que je connais mais les autres ? Tu maîtrises tes textes ? Comment tu vas occuper la scène ? Putain on fait des pains …. Bref le scénario normal d'un concert et au final, on en sort épuisé mais content, content d'aller boire cette bière qui te fait envie depuis une heure...

Vous décrochez le jackpot au prochain Eurovision de Sarthe, et on vous offre la possibilité de faire la première partie d'un groupe mythique. C'est cool, mais qui choisissez-vous ?

Ouaille, nickel, on joue au Mans ? Pendant 24 heures ? Sponsorisé par Bordeau Chesnel ? Bon à priori, on choisi Détroit ou No One.


Clique ici pour écouter le premier EP du groupe : Neuroleptique Blues



Merci à Flach et bonne route au Ryner Club Family Dead.

Pour contacter le groupe ou commander Neuroleptique blues (10 euros) : rynerclub@gmail.com
Et pour ne rien louper de l'actu du groupe : https://www.facebook.com/pages/Rcfd



Commentaires

  1. Anonyme6/3/15

    Merci pour cette chronique break musical- Flach

    RépondreSupprimer
  2. Anonyme6/3/15

    Une belle découverte! merci

    RépondreSupprimer
  3. Anonyme6/3/15

    et au passage c'est Bastien Lallemant (et non pas Lallement)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Les articles les plus consultés du moment

Renaud - Marchand de cailloux (1991)

Le temps qui reste de Serge Reggiani

Rodrigue - Nabuchodonosor (2024)

Jéhan - On ne sait jamais (2024)

Les nouveaux clips du moment #2