Cali - Les choses défendues

Des ombres s'embrassent, des fantômes hurlent à l'amour, des amants s'enflamment, des morts hurlent à la vie. Il n'y a aucun doute, Les choses défendues sonne tellement Cali. Ça devient flippant de se dire qu'on risque d'entendre encore la même chose... Et puis à la fin, il ne reste que des étincelles au fond des yeux, un sourire, des mots... Comme toujours, et une sincérité en quatre lettres. 


Cali nous offre un beau disque encore une fois, un album qui lui ressemble. C'est un bal funèbre où l'on danse autour des piliers de joies, c'est un album qui aimerait ressembler musicalement au magnifique La vie est une truite arc-en-ciel qui nage dans mon coeur, ou qui voudrait rendre un hommage rougissant à U2 et à Bob Dylan sur certains morceaux. C'est un album qui ressemble à son artiste. Cali chante tant qu'il y a de l'amour à caresser, des bulbes de vie à croquer, des souvenirs à percuter, à coup de rythmes bestiaux à pleurer sur des mélodies fédératrices. Il n'y a pas de dépression ici, mais comme il y aura toujours des trucs pas agréables à se prendre dans la tronche pour avancer vers un horizon toujours un peu plus brillant, alors autant flirter avec les choses défendues jusqu'à s'en brûler les ailes pour s'enivrer de la vie plus que jamais. Et puis s'il fallait que je retienne une seule chose de cet album à défendre, c'est ce dernier titre Montréal 4 am. Dans le crâne à faire mille fois le tour du cadran, se désire si fort de remettre la chanson encore une fois, et puis une autre fois, toute la nuit s'il le faut, je me coucherai quand les premières lueurs du jour me le diront si je ne m'en lasse pas. Mais c'est impossible, ce morceau est tellement beau. Ce Cali-là est tellement magnifique que c'est à genoux que je lui demande : s'il te plaît Bruno, fais-nous un prochain album comme ce titre. L'ultime chanson comme un dernier coup de caresser, pour nous achever dans le bonheur contagieux du catalan.


Sans dec' je suis débile d'avoir eu peur de me lasser d'entendre la même chose. Mais non ! Cali ne fait pas que du Cali, Cali est -et reste- Cali. On se comprend ? Non ? Mais on est toujours surpris. Lui, l'artiste sincère qui adore plus que tout exprimer ses sentiments dans une musique qui caresse les nôtres et ça... 

Tracklist
01 - A cet instant je pense à toi
02 - S'il te plaît
03 - Les choses défendues
04 - I Want You
05 - Je ne peux pas pleurer plus que ça
06 - Sweetie
07 - Annie Girardot
08 - Elle a mal
09 - Tout va recommencer
10 - La femme qui t'aime
11 - Le mariage
12 - A deux pas
13 - Seuls les enfants savent aimer
14 - Montréal 4 am

25 novembre 2016
Sony Music Entertainement


www.facebook.com/brunocali
www.calimusic.fr

Commentaires

  1. J'étais passée à côté de cette chronique. Je ne peux qu'approuver ce que tu dis de Montréal 4 am, mon titre préféré et véritable coup de cœur de l'album. C'est vrai que par certains aspects et sonorités, cet album peut rappeler (au moins sur les premiers titres) La vie est une truite arc-en-ciel... pourtant, s'il m'a fallu du temps pour apprivoiser "La truite" (qui reste je pense l'album de Cali que j'aime le moins, même si en bonne fan qui se respecte je les aime tous), celui-ci je l'ai aimé quasiment tout de suite, et c'est l'un de mes préférés. A partir de Annie Girardot jusqu'à la fin, on enchaîne les chansons très fortes et belles. Et si les premières chansons m'accrochent un peu moins, je les aime malgré tout. S'il te plaît et sa thématique forte (une fois encore), I want you et sa mélodie entraînante et ce "on s'en fout" auquel je ne peux qu'adhérer...
    L'album est, du moins pour certains titres, différent des autres au niveau des arrangements mais il n'en est pas moins plaisant. Un bel album, sensible, à l'image de l'artiste.
    La nouvelle tournée de Cali en solo réserve également de belles surprises. Si on n'y retrouve pas (ou très peu) cette pêche et cette énergie qui caractérisent le chanteur et tiennent le public debout de la première à la dernière chanson, le concert est riche en émotions, en confidences et anecdotes. Cali nous y livre également quelques inédits (on va dire, un et demi pour le concert auquel j'ai assisté), des lectures de poèmes et un courts extrait de roman, une petite danse et une ou deux reprises. Le tout en s'accompagnant la plupart du temps à la guitare, au piano sur quelques titres, et glissant ça et là quelques notes d'harmonica, sans compter des passages quasiment a capella. Un concert différent des autres, mais en toute intimité et en belle émotion.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Les articles les plus consultés du moment

Renaud - Marchand de cailloux (1991)

Le temps qui reste de Serge Reggiani

Rodrigue - Nabuchodonosor (2024)

Les nouveaux clips du moment #2

Jéhan - On ne sait jamais (2024)