Rodrigue, le Zeppelin, 1er juin 2018

Ça valait vraiment le coup d'attendre. 
Devant la salle, une joyeuse ribambelle de spectateurs patiente. Lorsque la porte s'ouvre, le décor t'embarque déjà dans cet univers si percutant de Rodrigue : un piano sur lequel veille une lune rêveuse, une guitare, une contrebasse, des percussions. 


C'est Le château des sélénites qui ouvre le bal, puis l'enchaînement des titres dont certains ont dix ans d'âge et qui ont pris, comme le bon vin, une saveur incroyable. Je me remémore les débuts, tous ces concerts toujours vécus de l'intérieur avec une force inouïe. L'Attache, Un petit mot de travers, Coccinelle, Le jour où je suis devenu fou, La Route, Grunge et intelligente, 69 degrés, L'indien (qui déchaîne toujours en moi cette folie délicieuse), 1911, Sexy fix... Pas question de faire ici un inventaire pâle des titres, ça serait omettre la poésie et l'humaine dimension de ces presque trois heures d'envol. Un accordéon est venu rejoindre la troupe, et la voix magnifique et gracieuse de Céline Dengreville. Et puis l'inédite, la flamboyante et audacieuse Vengeance textuelle de Rodrigue au sujet du combat de genres homme/femme virant ces derniers temps au pugilat. Ce fut un moment de frissons, de "nous sommes" en refrain, de nous sommes humains. 


Rodrigue, c'est un temps, c'est un tant, c'est l'art d'exulter, de crier, de danser, de rire, de frissonner, de mettre en scène une émouvante et vibrante humanité. Et au Zeppelin de Saint-André-lez-Lille (59), vendredi soir, c'était grand.

Séverine & Guillaume pour Break musical


Dates des concerts à venir
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