Brain Damage meets Harrison Stafford - Liberation Time
Passés respectivement maîtres internationalement reconnus dans les styles, le reggae et le dub, qu’ils développent parallèlement depuis bientôt 20 ans sans jamais réellement se rencontrer, les deux protagonistes s’évertuent à en bousculer les codes, dans le respect toujours plus grand de leurs origines jamaïcaines. En témoignent la fusion du jazz et des différentes musiques traditionnelles jamaïcaines dans le cas d’Harrison Stafford et notamment de son extraordinaire aventure avec Groundation, ainsi que les innombrables expérimentations de Martin Nathan, au fil de la foisonnante discographie de Brain Damage, aux orientations toujours plus improbables et aventureuses. De cette rencontre naîtra l’album Liberation Time (sortie le 20 octobre 2017) et une tournée.
Comment vous êtes vous rencontré et qu’est ce qui vous a décidé à faire ce projet ?
Brain Damage : Moi j’avais l’idée depuis un petit moment. Plusieurs choses m’intéressaient, Harrison lui-même déjà. Pour le travail qu’il fait depuis des années autour du reggae mais pas seulement. J’ai senti immédiatement que c’était quelqu’un d’ouvert parce que Groundation c’est un projet ouvert. C’est pas de la reconstitution historique, c’est un projet qui est ouvert sur le monde, ouvert sur plein de trucs. Et je me reconnais la dedans parce que moi j’essaye aussi de ne pas rester cantonné sur un seul style. Je me suis permis de le solliciter pour un album complet, pas seulement un featuring d’un ou deux titres mais vraiment un projet global album plus tournée. Je pensais vraiment que ça pourrait l’intéresser de travailler sur cette « chose » de manière un peu conséquente. C’est quelqu’un qui aime bien et qui a le talent de faire les choses. Du coup, l’idée était de lui laisser de la place, pour pouvoir vraiment développer un propos. Je pensais que ça l’intéresserait, c’est ce que qui m’intéressait moi aussi. Il a immédiatement compris la ou je voulais en venir parce que c’est quelqu’un qui a l’habitude de tenter, de prendre des risques.
Du coup, ça fait quasiment 20 ans, presque, que vous faites de la scène et du live respectivement chacun de votre coté. Qu’est ce qui a évolué dans ton travail, dans ta musique ? Tu n’as d’ailleurs été dans le Dub traditionnel en fait.
Brain Damage : Non, non je me suis toujours permis d’explorer plein de choses autour du Dub. Des trucs expérimentaux, des trucs parfois très étranges d’autres beaucoup moins. Avec souvent plein d’invité je travail tout seul maintenant donc je m’entoure de plus en plus de gens. Le projet est polymorphe. Et c’est vrai que faire un album avec le même chanteur tout le long (Harrison) je l’avais jamais fait. Ça m’intéressait. C’est déjà le treizième album, j’avais envie de changement. Pis c’est pas fini j’ai encore plein d’idées.
En quoi cela a été différent de travailler pour ce projet, que pour les tiens, Groundation entre autre ?
Harrison Stafford : C’est justement pour ça que nous avons voulu faire cet album parce que je savais que ce serait différent. J’étais très excité à l’idée de le faire, de travailler dessus. J’avais écouté les musiques et je me suis dit ce n’est pas les musiques que j’écris habituellement donc c’est une chance pour moi de travailler de différentes voix, différentes choses. J’aime essayer dans Groundation. On s’est beaucoup amusé donc pour moi, c’est l’opportunité d’essayer et d’expérimenter de nouvelles choses.
Comment vous envisager ce projet sur scène maintenant ?
Brain Damage : Déjà il faut savoir qu’on a tout fait a distance au niveau du studio. Il était en tournée, moi aussi. Donc le fait de se réunir était essentiel.
Harrison Stafford : C’est le propos, on l’a fait pour ça. On devait le faire ensemble, nous deux bien sur et surtout avec les gens, le public. Que ce soit pour nous le temps de la libération (« Libération Time »).
Brain Damage : Puis du coup, on se permet des choses aussi sur scène par rapport au travail de l’album. On joue les versions à peut près originale de l’album mais après y’a de longues parties improvisées, dub. On ne sait pas trop ou on va. Chaque c’est différent. Et là y’a des espaces de liberté qui sont super agréables pour lui comme pour moi. Et y’a que la scène pour ça.
J’ai toujours trouvé que tes chansons étaient assez cinématographique ? Je me suis dit quel genre de film, ou quel réalisateur aurait pu influencer ta musique ?
Brain Damage : Je me dis ca souvent. Effectivement et c’est pas impossible qu’un jour ça ait lieu. Ca passerait par des rencontres, je pense. Ou alors travailler avec un éditeur qui connait des gens qui seraient susceptibles d’être intéressé. Après ce qui aurait pu m’influencer, je trouve que le plus fort pour la coréalation entre la musique et l’image, enfin pour moi, je suis un grand fan de Jim Jarmusch. Pour associer des associations improbables entre l’image le son la musique, je suis fan de Neil Young et Dead Man je m’en suis jamais remis. J’espère travailler de longues années et avoir la chance de faire ça.
La tournée26/11 : Tourcoing (59) – Le Grand Mix
25/11 : Paris (75) – Télérama Dub Festival
24/11 : Montmartin s/Mer (50) – Faut Qu’ça Chauffe
23/11 : Tours (37) – L’Escale by Le Temps Machine
22/11 : Niort (79) – Le Camji
18/11 : Nantes (44) – Stereolux
17/11 : Vitry-Le-François (51) – L’Orange Bleue
15/11 : Dijon (21) – Les Tanneries
14/11 : Nancy (54) – L’Autre Canal
www.brain-damage.fr
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Photographies de scène : www.facebook.com/batvision
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