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Affichage des articles du mars, 2014

Arno - BRUSSLD (2010)

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Les amoureux de la Belgique et principalement de Bruxelles savent qui est Arno et ce qu'il peut représenter. Le chanteur ostendais d'origine mais bruxellois d'adoption, celui qui a dû faire frissonner plus d'un parmi nous avec son titre " Dans les yeux de ma mère " chanté sur un plateau télé. C'est comme ça que je l'ai découvert, c'était bouleversant, et bien qu'ayant un gros faible pour les chanteurs avec ce genre de voix rocailleuses, je n'avais jamais pris le temps de me plonger entièrement dans son univers. Pour des raisons belges que je ne citerai pas, j'ai voulu franchir le pas. Bien assis confortablement dans le fauteuil, le casque sur les oreilles, une bière à la main, je suis allé à la rencontre du chanteur avec son dernier album BRUSSLD . Quarante-cinq minutes plus tard je suis resté assis un long moment dans un silence religieux. Ce sentiment qui vous empare lorsque quelque chose d'inouï et de formidablement agréable m

Les Hurlements d'Léo & Les Fils de Teuhpu - Camping de Luxe

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Dans un pur esprit de fête et de partage, les potes qui se croisent depuis plus de quinze ans maintenant s'unissent dans la joie et la bonne humeur autour d'un projet dit éphémère (mais tellement bon) intitulé Camping de Luxe, contradiction entre les deux derniers albums des Fils de Teuhpu, Camping sauvage et des Hurlements d'Léo, Bordel de luxe. En studio et sur scène, l'addition des deux groupes est donc de quatorze musiciens pour un répertoire encore plus élargi et revisité pour la cause, imaginez donc la sauce que ça envoie !  Ils revisitent ensemble et à leur sauce un des grands classiques de la chanson française avec On est pas là pour se faire engueuler  de Boris Vian ou reprennent le poème d'un prisonnier de guerre anonyme écrit durant la Seconde Guerre mondiale L'homme libre . Le reste des titres de l'EP Camping de luxe se partage en deux rythmes, l'un dans une ambiance tranquille et enivrante avec In the mud for love et Nid d'amour  et

Merzhin - Des heures à la seconde

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Dans le grand Ouest, on ne présente plus Merzhin . Même, il fait partie des références de la scène rock bretonne pour tous les pratiquants de pogo et les amateurs de bon son... Une sacrée belle histoire qui dure depuis maintenant plus de quinze ans. Au début c'est à coup de bombardes et de binious que le groupe commence à se faire connaitre, et au fur et à mesure que défilent les scènes et les albums le côté folklo-celtique sympathique et respectable a laissé place à un rock imposant et rafraîchissant. Aujourd'hui, on écoute " Les nains de jardin " (Pleine lune - 2000) avec enthousiasme et sourire, et on écoute " L'étincelle " (Un peu plus à l'Ouest - 2010) avec admiration et l'esprit poète. Deux exemples pour un grand écart qui ne fait que prouver le changement de cap du groupe dans son parcours et la maîtrise de son œuvre. Il y a le Merzhin d'avant, il y a le Merzhin nouveau. Premier morceau, première sensation. " Je su

Che Sudaka - 10

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Che Sudaka ,ce nom ne vous dit peut-être rien et pourtant vous avez déjà dû l'entendre ou le lire sur une affiche de festival. Depuis dix ans cette année, le groupe compte un millier de concerts à travers vingt-trois pays, c'est pas mal non ?  "Comme disait Joe Strummer : si vous aimez écouter les chansons sur scène telles qu'elles sont dans les albums, vous feriez mieux de rester chez vous" L'album s'ouvre sur un air d'accordéon captivant avec le morceau 10 . Le tempo est donné et me confirme, avec Immigrant Soul  ou encore C'est plus beau  les morceaux suivants, que j'ai à faire à un vrai groupe créatif, aux influences multiples, et n'hésitant pas à utiliser avec brio samples et effets entraînants, orchestré par des chants caliente . Love is strong  confirme la règle, sur un air ragga rythmé par des solos de trompette qui me donnent envie de sable chaud et de plages à perte de vue. L'été est dans mes enceintes en ce jour pluvieux !

Daguerre - Mandragore

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Je me dis toujours que l'efficacité des deux premières chansons d'un album est importante puisqu'elle consiste à bien rentrer dedans, mais quand je me prends à chanter les refrains alors que je viens à peine de découvrir l'album alors là, il ne fait aucun doute que le lancement est bien plus qu'efficace. On y retrouve onze nouvelles chansons aux arrangements incisifs où cordes mélancoliques et riffs bien placés défilent au gré des sentiments versatiles qu'offre cette vie que Daguerre défie.  Et effectivement l'album débute dans les meilleurs conditions avec l'énergique Mandragore . Tambours battants et violon possessif de Bertille Fraisse nouvelle à bord, Daguerre y chante l'amour exaltant, celui qui fait battre tant de cœurs. Le texte est fort, le chant est parfaitement bien en place et on ne peut pas en douter, le rockeur poétique nous livre un bijou bien plus affuté que Le cœur entre les dents . Daguerre continue de traiter l'amour ave

Oldelaf / Dimanche

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   Voilà Oldelaf de retour avec son deuxième album après, qu'on se le dise, l'excellent " Le monde est beau ". Comme il est sympathique Oldelaf ça fait évidemment plaisir de se mettre de nouvelles chansons dans les oreilles et évidemment ce n'est plus la peine de le présenter.      A la première écoute, Dimanche  parait surfer sur le succès qui a fait le bonheur de Le monde est beau. Textuellement et musicalement Oldelaf est talentueux, nul doute. Capable de coller deux trois vers de derrière les fagots sur une mélodie composée en deux minutes. C'est presque agaçant quand toi autour du feu pour épater les copines, tu n'arrivais même pas à aligner trois accords de "La maison bleue" de Maxime Leforestier. Pourquoi je dis ça ? Je ne sais plus... Odelaf possède un style, une gouille, un humour pour une grosse marrade assurée, et chante des thèmes qu'on a tous vécu d'une manière ou d'une autre dans notre quotidien. Mais vo

GiedRé - MoN PReMieR aLbuM avec d'auTRes INSTRuMeNTs que JuSTe La GuiTaRe

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On ne l'arrête plus, et même pas un an après la sortie de son (mon) premier album vendu dans les vrais magasins voici le retour dans les bacs de la plus délicate des conteuses pour adultes avec : MoN PReMieR aLbuM avec d'auTRes INSTRuMeNTs que JuSTe La GuiTaRe . En avril dernier, lors de son passage au festival Mythos à Rennes, j'avais découvert la nouvelle tournure musicale de l'artiste. Fini d'être seule sur scène avec sa guitare, elle pouvait être cette fois-ci derrière un clavier, un xylophone... Enfin de quoi donné une orientation vraiment intéressante à sa musique et ce changement était délicieux. Revenons donc à nos moutons et à ce nouvel album. La première surprise fut le peu de chansons proposées : seulement sept dont une qu'on ne présente plus et remixée pour l'occasion. Gourmand de musique et admirateur de la damoiselle, je suis forcément déçu... Quand je repense aux nouvelles versions sur scène de Jacky le nain, Henriette, Une jolie chanson

Hubert-Félix Thiéfaine - Autorisation de délirer

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Voilà un album d' Hubert-Félix Thiéfaine qui me marque profondément depuis bien longtemps.  Autorisation de délirer , sorti en 1979, est le second album du chanteur avec son groupe Machin . Deuxième opus du triptyque folk avec " Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s'émouvoir " (sorti en 1978) et " De l'amour, de l'art ou du cochon " (1980).  En qualité de simple fan d'HFT, si je ne devais choisir qu’un album parmi sa longue discographie, il n’y pas l’ombre d’un doute que ce serait celui-ci. Un album dément, très puissant musicalement, et au niveau des paroles… que dire… bon sang, existe t-il un mot plus fort que « excellentissime » ? Mon exagération est assurée mais Autorisation de délirer est un album fantastique, psychédélique, perturbant et percutant. A connaître absolument ou du moins à écouter dans son intégralité une fois dans sa vie. Et depuis belle lurette, j’essaye de trouver un album équivalent à

Stupeflip - The Hypnoflip Invasion (2011)

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Après trop d'années d’absence, Stupeflip revient enfin sur le devant de la scène en nous offrant leur troisième album. Et qu'on se le dise, le C.R.O.U Stupeflip n'est pas mort. La preuve : personne ne peut les récupérer, ils ne rentrent pas dans le rang, et c'est entre rage et déconne qu'ils reviennent dans ce système dans le but de déranger pour mieux s'exprimer. Une révolution par la déconne en somme. Le groupe le plus déjanté de l'hexagone, nous raconte la suite de l'histoire du C.R.O.U qui remonte à la première ère du Stup créée en 1972 où dans un monde (pas si) imaginaire (que ça) on retrouve des laissés pour compte, des ratés, des laids, des monstres avec des textes toujours un peu plus percutants et violents. Stupeflip revient donc avec The Hypnoflip Invasion , nous entrons dans la troisième ère du Stup. L'intro nous annonce que le Stupeflip C.R.O.U ne mourra jamais. King Ju, Cadillac et McSalo ne sont pas morts et sont de retour