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Affichage des articles du avril, 2015

DE LAURENTIS

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Dès la toute première note, on s'envole avec Cécile DeLaurentis, et ce, jusqu'à l'ultime seconde. Dès la deuxième note, la couleur de l'album est annoncée. C'est pur, c'est beau, c'est doux, c'est chaud, c'est volatile. Ça sent le sable frais en fin de journée d'été, ça ressemble à un sourire dans le reflet d'une vitre de bus où coule dessus la pluie froide de novembre. En tout cas, il y a un goût sucré de bien-être autour de cette jolie voix envoûtante qui invoque d'agréables sensations. Chez DE LAURENTIS  (tout en majuscule), l'élégance est au rendez-vous. L'élégance musicale d'abord. Dès l'introduction surtout avec le piano, l'un des plus beaux instruments sur Terre et en quelques notes mélancolique sur une voix cristalline, le câble sentimental qui relie mes goûts à mon cœur explose sous l'impact de l'arrivée foudroyante de mélodies synthétiques. Cet EP de six titres qui sort début juin 2015 est dot

White Crocodile - The Stranger

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The Stranger de White Crocodile  fait partie de ces éclaircies qui percent d'un rayon de soleil la monotonie glaciale et fréquente des jours sans mélodies. Le premier titre " One way ticket " dessine un paysage chaud et sonne la charge totale d'un envoûtement qui s'annonce lourdement excitant. Sublimé par la palpitante chanteuse anglaise Julie Biereye , le suédois Eric Maunoury à la batterie, le français Julien Omé à la guitare et l'américain  Jeff Hallam à la basse, le groupe paralyse le temps et injecte un folk-rock'n'roll électrique à l'esprit punk sur nos habitudes musicales, bouleversant au passage nos certitudes acquises.  Un album qui percute, qui perturbe, mais comme c'est agréable !  Flagrante claque prise par ces onze titres qui s’enchaînent, et véhiculent des flashs, des odeurs et des envies d'un voyage que l'on se priveraient de retour. On garde à l'esprit ce désir de ne pas en sortir, surtout sur “ Sleepless Tango ”

Rodrigue - L'entre-Mondes

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Nous sommes en 2011, et je venais de tomber artistiquement amoureux de Rodrigue . Pour l'occasion, j'avais écrit quelques mots à propos de son deuxième album sur le blog En chanson. Aujourd'hui la flamme de cette passion n'a pas diminuée d'un millimètre, et j'aime bien l'idée de refaire "vivre" cette chronique ici. Si je ferme les yeux, j'imagine Rodrigue comme quelqu'un d'immense, très fin, avec de très grands bras et de très grandes jambes, un énorme sourire, et un long chapeau haut-de-forme. Je le vois marcher dans les sombres rues pavées d'une ville peuplée de gens tristes, sans vies, aux âmes fragiles. Je le vois balancer en l'air d'énormes confettis aux multiples couleurs, et semer derrière lui une lumière éclairant le chemin vers l'obligation de rêver. Et l'évasion commence pour ces habitants qui retrouvent le sourire. Tout le monde y passe, tout le monde y a droit. Dans une rage festive, dopée à la folie e

INA-ICH - Ma chair et mon sang

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Je flâne, je m'allège de vêtements, et sous le soleil radieux qui frappe les cieux en ce mois d'avril,  je m'écoute Ma chair et mon sang , un peu pour faire honneur au ciel bleu clair, un peu pour cette chaleur agréable et surtout pour l'énergie magnifique des quelques airs que propose le nouvel opus de INA-ICH  aux contrastes bien marquants. Voilà un EP de quatre titres plein de promesses, où la fureur fleurit et explose l'atmosphère à coup de larsens vivants. INA-ICH respire et expire une musique alternative indomptable, passionnante et survoltée. Rien d'étonnant donc de voir partir le groupe en tournée avec Shaka Ponk . Le charme d’INA-ICH (Onomatopée vietnamienne d'Inh-ich, signifiant vacarme utile en français, qui désigne un son persistant et dérangeant) repose en grande partie sur la voix de Kim-Thuy Nguyen , Explosive et tenace, qui ne lâche pas l'auditeur. Mais aussi sur son choc des cultures avec la nouvelle présence de Brad Thomas Ackley , m

Nous les enfants de Renaud

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On a tout compris depuis bien longtemps. Depuis notre tout premier tour de vinyle en fait. Nous avions fini par ne plus être dupes de toutes les magouilles de ces gens pour qui le pouvoir était le Saint-Grall, notre Marseillaise à nous s'était transformée en un refrain de Georges Brassens, le maître du maître. On était jeunes, on lisait Charlie Hebdo, on crachait sur la pub, on ne voyait autour de nous que mensonges et poésies aussi. On était des anges dans notre genre en chantant Hexagone. Nos visages étaient lisses, nos regards clairs. C'était la jeunesse révolte, une jeunesse rebelle mais pleine d'espoir. Et nous avions trouvé notre idole.  C'était avant les premières blessures de la vie. Cette vie qu'on ne pensait pas si facile, mais dont on pouvait jouir à volonté. Dans nos rêves, on était potes avec Renaud, lui le frangin, le poto. Et avec Rita, Dédé, Mélusine, Germaine, Mimi, Manu, Pierrot, Gérard Lambert, Titi, la Pépette, Lucien, on formait une sacrée bell

Falklands - Young Forever

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Certaines découvertes nous permettent de renouer notre foi envers la musique. Quand celle-ci est souvent fragilisée par l'intensité barbare des médias et des radios à nous imposer leurs règles du jeu, cette faiblesse incontrôlable de suivre le troupeau et de n'écouter que ce que l'on entends sans chercher ailleurs… Ces extrémités qui semblent étouffer toutes découvertes rendent celles-ci encore plus belles, lorsque notre force de curiosité ou nos chemins hors système, finissent par payer. Comme en tombant sur de jeunes groupes, comme  Falklands par exemple, qui sort son premier EP intitulé Young Forever . Le genre de surprises qui nous fait encore plus aimer la musique.  Le groupe propose ici quatre extraits de son talent. Un opus rempli de balades folks enivrantes et très orchestrales. Young Forever est sage sans vraiment l'être, audacieux, et particulièrement soigné. Si vous aimez le folk, vos oreilles seront servies. " Electricity " la première piste du