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Affichage des articles du juillet, 2015

Red Money - Chase Me

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Passer à côté du premier album de Red Money quand on est fan de rock bien huilé est une punition que tout amateur ne mérite pas de s'infliger. Car dès la première note de " Ghost Fever ", le carnage dans le cerveau procure vite une dépendance sonore et une réjouissance musicale. La suite est dans la lignée du premier titre underground et introductif. Caresse dans le cœur, des baffes qui réveillent, des coups de boule dans les tripes, un corps envoûté par la sensualité brute de la voix de Laura dans le titre phare de l'album " Chase Me " au refrain fédérateur et au rythme Rock'N'Roll endiablé. Et le groupe va par la suite montrer l'étendue de ses possibilités en jouant des morceaux dans des registres plus calme, plus blues-rock comme avec " New Orleans " et " Sweet Joe ". Si l'énergie ralentie, cet album de 8 titres n'en demeure pas moins passionnant, car même avec ces deux superbes ballades, la tension reste pr

Miossec - Boire

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Et de battre mon cœur s'est arrêté le jour où sur mes oreilles, ses lèvres ont murmuré que sur le pont de Recouvrance elle était si belle à voir. Tel fût mon premier émoi pour Miossec . La simplicité brute des arrangements qui laisse place à la puissance des mots du breton. Une poésie qui caresse violemment de sa voix l'âme d'un torturé qui trouve dans les paroles de l'auteur de quoi remettre quelques idées en place sans prendre vraiment de gants, mais sans faire mal non plus. Sans fioritures. Il y a tout juste vingt ans, un ovni musical envahi la planète rock des années 90... Un album de rupture, la misère d'un mec ivre dans l'urgence et qui va gueuler au bas de l'immeuble de la femme qui vient de le quitter..  Mais rend-toi à l'évidence - Que tout nous sépare - Qu'il ne faut pas me faire confiance - Que je n'ai rien à voir - Merde ! c'est pas de chance - On n'a plus rien à boire. ( Recouvrance ) Pas de fioritures non, des coup

Miossec - Boire

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Et de battre mon cœur s'est arrêté le jour où sur mes oreilles, ses lèvres ont murmuré que sur le pont de Recouvrance elle était si belle à voir. Tel fût mon premier émoi pour Miossec . La simplicité brute des arrangements qui laisse place à la puissance des mots du breton. Une poésie qui caresse violemment de sa voix l'âme d'un torturé qui trouve dans les paroles de l'auteur de quoi remettre quelques idées en place sans prendre vraiment de gants, mais sans faire mal non plus. Sans fioritures. Il y a tout juste vingt ans, un ovni musical envahi la planète rock des années 90... Un album de rupture, la misère d'un mec ivre dans l'urgence et qui va gueuler au bas de l'immeuble de la femme qui vient de le quitter..  Mais rend-toi à l'évidence - Que tout nous sépare - Qu'il ne faut pas me faire confiance - Que je n'ai rien à voir - Merde ! c'est pas de chance - On n'a plus rien à boire. ( Recouvrance ) Pas de fioritures non, des coup

Pascale Picard - All Things Pass

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J'ai reçu le nouvel album de Pascale Picard le lendemain du premier jour d'été, comme un symbole. Les rayons de soleil étaient là, timides, en sourdine dans ce ciel breton, et discrètement les jours passants,  All Things Pass s'est installé dans ma B.O estivale. Aucun doute, le folk de Pascale Picard fait monter le mercure dans ma chaumière. Bien que mon fétichisme québécois joue beaucoup à la curiosité que je porte pour Pascale Picard , j'ai dans un premier temps très vite fondu pour cette voix si douce, si envoûtante. Une voix de nougatine sucrée et collante. Une voix qui colle au cœur et fait voler le regard dans un paysage mirobolant et luxurieux. Et dans un deuxième temps, je suis tombé en amour pour ce folk d'une clémence fauve et romantique. Un album de dix titres parfait pour se coucher sur l'herbe et profiter du soleil. Profiter de la vie. L'album idéal en fond sonore d'un apéro de fin de journée à l'ombre d'un saule pleureur,

Billy Hornett - Shave your moustache

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Pas besoin de franchir l'Atlantique pour se trouver une musique à l'odeur de cuir, d'essence, d'air frais de grands espaces. Il suffit d'aller faire un tour à Albi, et de croiser la route de Billy Hornett . Formé en septembre 2011 par Polo et Tchak (ex- LaRotule50's ), et Dadé Kool, batteur des Dirty Fonzy , le groupe sert un rock'n'roll déjanté et énergique, frisant parfois avec le blues ou le punk rock. C'est la description du groupe, et nous sommes bien d'accord.  Alors quand je parle d'essence, de cuir et de grands espaces dans le paragraphe plus haut, je fais l'allusion d'un rêve américain, les mains posées sur le guidon d'une Harley WLC de 1938 sur la route 66 (le cliché quoi !) avec un espèce de blues-rock décoiffant dans les oreilles. Une compilation avec Black Strobe, John Lee Hooker, Cream, Johnny Winter, Otis Taylor, Stevy Ray Vaughan, ou encore ZZ Top... Un univers rythm and blues sans limite, dont Billy Hornett en

ZoB' - La vie presque belle

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La performance vocale de ZoB' décuple l'impression d'une écoute rafraîchissante et envoûtante, fascinante. Elle colle aux tympans, tourne en boucle dans l'esprit, son souffle et ses mots donnent de l'âme à un mini album qui s'élève aussi haut que son chanteur au bout d'une échelle. ZoB' a concocté un disque aux arrangements d’une grande précision, et malgré un nom de scène qui peut faire sourire, c’est du grand sérieux. Un contraste réfléchi, intelligent. Un artiste. Avec ses deux complices M.Gerbeck  (beat boxer) et Dandy Punk (bassiste), le trio s'entoure d'invités comme Catman (scratchs), Olivier Jacquet et Jessy Afonso (guitaristes), et Marie Caparros (violoncelle) pour livrer La vie presque belle , un deuxième opus de six titres oscillant entre provocation élégante à l'allure punk et poésie tendre mais percutante. À la fin de l’écoute de cet EP, l'esprit fuse de partout, secoué par tant de liberté et de singularité. Le verbe ri