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Affichage des articles du novembre, 2015

OH BOY ! - The Fall

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Si on traduisait The fall en français, ça donnerait quelque chose comme la chute. Une chute, tomber des nues, les tripes excitées, l'horizon lourd et bouillant, la réaction belle et violente. C’est un peu ce qui ressort de l’écoute de The Fall de  OH BOY !  paru le 30 octobre dernier. Un premier, un petit, mais un grand EP qui regroupe quatre pièces d’électro empreintes de sublime et d’intelligence.  Le premier morceau, Space Invaders , mélange savamment une sorte de gros dub, basse emballée et frénésie, beat percutant. Et suggère une envie de décoller, de planer et en même temps de s’extasier du quotidien. Puis de se fumer un gros joint. Pour couronner le tout, l'orchestration globale du morceau me rappelle les fantasmes musicaux de  Underworld . C’est l'impression facile d'un mec qui n'y connaît pas grand chose concernant ce style de musique. Soit. L'introduction coule, énergique, voire dansante. OH BOY ! c'est un duo de Lyonnais. C'est B

Manu - La vérité

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Allez, éloignez-vous de ce vague à larmes actuel avec un album de rock. Du vrai. Du bruit qui se vaut, du brut mené tambour battant par la délicieuse Manu . Avec sa voix qui ressemble à un bonbon trop trop bon, l'ex-Dolly (c'est la dernière fois qu'on vous le dira) revient avec un nouvel album. Son quatrième solo. La dernière fois que Manu est passée par-là, c'était avec son EP Tenki Ame . Une bombe si douce, une explosion qui te caresse le cœur, sauf si tu es japonophobe évidemment. Je ne sais pas si cette phobie existe, mais Manu avait pris le micro et la plume pour transporter chez nous les mélodies qui fleurent bon le pays nippon. Sans surprise, ce projet n'était nippon ni mauvais, il était tout simplement extraordinaire. Après cette parenthèse japonaise et cette chute dont je n'assume pas l'humour, la vérité d'aujourd'hui tombe dès le premier morceau Toi et Moi : Manu retourne à ses origines. L'odeur irrésistible du rock des années

On ne se lâchera pas la main (Cali)

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J'ai éteint la télévision depuis longtemps. Il n’y a plus de bruit. Rien. Sauf le silence de l'horreur qui ne s'arrête pas. L'obscurité qui suspend beaucoup trop de choses et les images qui défilent, défilent, défilent. Les oiseaux, peut-être eux aussi, ont du mal à rêver en ce moment. Le ciel est noir depuis ce soir du treize novembre. La peur, quand elle se réveille, elle hurle. L’âme, quand elle se déchire, elle se tait. Mon âme s'est cachée. Loin de cette obscurité créée par des barbares, alimentée par des médias, peuplée de gens minables aux pensées de façades. Partir ailleurs. Là où juste une bougie et un silence de circonstance suffisent. Mais loin. Loin. Très loin. Très loin de tout. Surtout d'eux, de vous, de nous. Tous unis mon cul oui. Dans deux mois, la majorité se marchera dessus à l'ouverture des grilles des magasins, les soldes seront là. Les loups reviendront, et plus rien d'autre n'aura d'importance. Je voulais croire qu&

Un ange passe - Tombés des nues

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Encore un groupe français à mettre en valeur, dans la même veine enrichissante de Deportivo, Louise Attaque, Noir Désir... Un ange passe est à placer dans la lumière, même si le groupe hélas n'existe plus depuis quelques années.  Au hasard d'un clic et d'un clip, je suis tombé follement amoureux d'une voix, puis de sa poésie, et puis de ses rythmes, de sa tranquillité, de son énergie. Jamais cet enthousiaste n'a perdu de sa splendeur et c'est en toute logique qu'aujourd'hui je poste cette chronique ici. Je l'avais écrite en 2011 sur En Chanson , et j'ai très à cœur qu' Un ange passe face parti des coups de foudres sur Break musical. Pour  faire une espèce d'hommage à la nostalgie peut-être, ou dire que c'est un gros regret de s'en mettre si peu dans les oreilles. Ou, en espérant, comme souvent, que cette chronique allume la flamme d'une âme passante sur le blog. On sait jamais, sur un malentendu...  L'amou

Ryoko Nuruki - Le voyage en Bretagne

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De Rosbraz, petit port situé en Bretagne à Makurazaki au Japon la mer est un élément omniprésent qui a inspiré de nombreux compositeurs. Ryoko Nuruki vous étonnera par son jeu, souvent pieds nus, debout parfois, elle donne surtout l’impression de survoler le clavier de son piano avec un bonheur contagieux qui touche le public par surprise et par malice ! Outre sa virtuosité, qui provient d’une formation classique, elle a créé son identité sonore. Le léger écho qui sort de son piano, ajouté à la fluidité des notes, vous laissera imaginer des matins embrumés dans les vallées de son Japon natal jusqu’à la pointe du Finistère. C'est comme ça aussi que naissent les coups de cœur. Lorsque deux civilisations que tout oppose se rencontrent, que deux cultures différentes que vous aimez profondément viennent vous procurez des sensations indescriptibles. L'esprit brouillé par des souvenirs, perturbé par l'envie d'un voyage ici ou là-bas. La pianiste japonaise me tend la main p

Ça c'est vraiment nous - Téléphone tribute

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Ça pousse dans tous les sens puisque c'est à la mode et il fallait bien que le plus grand groupe de rock français passe à la casserole. Et c'est bien le cas de le dire, parce que des casseroles volent encore dans les airs. A croire que c'est aussi à la mode. Comme si la nausée provoquée par cet espèce d'hommage à Goldman n'a pas servi d'exemple. Je vous préviens, me gonflais pas avec vos avis. Shym et M Pokora c'est pas de la musique, c'est de la production musicale commerciale. Et mélanger les torchons et les serviettes, ce n'est pas convenable comme dirait ma grand-mère. Des serviettes et des torchons ? Vraiment ? Les premiers extraits avant la sortie de l'album ont vite fait pencher les avis. D'un côté Superbus qui reprend une version mielleuse de Un autre monde , et de l'autre Skip And The Use qui s'éclate (comme d'hab') sur  Ça (c'est vraiment toi) . Après chacun sa culture, chacun son trip. Personnellement