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Affichage des articles du juillet, 2018

Keith Kouna - Bonsoir Shérif

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Avec la parution de Bonsoir Shérif , Keith Kouna nous propose un quatrième album aux saveurs punk-rock méticuleusement concoctées. Avec énormément de panache pour une grosse dose de vitriol dans la face. Ça brûle et ça fait du bien, moi qui me suis éloigné depuis longtemps de cette scène-là... Comme en témoigne cette galette thématique et idéale pour toute une génération de révoltés, la démarche artistique de Keith prône le mouvement. Celui de mots incisifs accompagnés de guitares et de basse hurlantes, de batterie organique et de thèmes du quotidien avec ses déboires et ses joies, tout ça s’unissent en totalité dans un univers punk-rock 80/90's finalement contemporain. Bonsoir Shérif est un capharnaüm de morceaux engagés, un peu enragés aussi, alliant différents souffles. avec sa propre poésie et sa justesse de ton, l'artiste frappe à la gueule du monde à coup de musique rentre-dedans. À la façon de Ding Dang Dong , premier titre là pour nous réveiller. C'est drôl

Cali chante Léo Ferré

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C’est difficile pour un chroniqueur amateur comme moi de se lancer dans la critique d’une œuvre qui touche de loin ou de près quelqu'un d'aussi immense et impressionnant que Léo Ferré . Comme le dit Cali , Léo c'est une montagne. Comme le catalan, je suis au pied de l'Everest, et ce n'est jamais facile de tenir en équilibre sur les mots de Ferré, tant ils donnent le vertige. A l'aube de ses cinquante ans, Cali a voulu se faire plaisir en posant sa valise dans le fameux Studio Pigalle. Si le chanteur a réussi depuis longtemps à me conquérir avec quelques albums sublimes ( L'amour parfait , Menteur, Vernet Les Bains ...), il arrive encore a me surprendre. Parce que cette galette, aussi belle que le visuel signé  Yann Orhan , est une tornade d'émotions, une violence de sentiments. Parce qu'honnête. Parce qu'amoureux. Parce qu'il y a la puissance des mots de Léo Ferré accompagnée par l'intensité du piano du grandiose  Steve Nieve , de la g

Bancal Chéri

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La récréation sonne pour Dimoné, Nicolas Jules, Imbert Imbert et Roland Bourbon. Dans la cour, les quatre copains comme cochons, vont se donner à cœur joie dans ce Bancal Chéri foutraquement réjouissant. L'histoire raconte que la fibre est née entre les compères lors du spectacle collectif Boby Lapointe repiqué (Presque Oui, Yéti, Évelyne Gallet, Sarah Olivier, Jeanne Garraud et Patricia Capdevielle pour compléter la distribution) Deux dates de spectacles, pour finalement trois ans de tournée. Voilà Bancal Chéri : une cavalcade de quatre artistes aux courants musicaux différents mais pas si éloignés, offrant un univers électrique, effronté, libre, singulier, s'amusant des codes de chacun. Et une belle histoire d'amitié surtout.  Qu’est-ce que tu dis ? ouvre le disque éponyme, et vient titiller mes sensations avec un rock sixties à la Bikini Machine frétillant et une écriture fine, un délice de vocabulaire. Puis La barbe à papa vient joliment casser le rythme et m

Dalida by Ibrahim Maalouf

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Je ne m'attendais pas spécialement à cet orage de sentiments. Cet album m'est tombé dessus comme un ciel agité d'une fin de journée caniculaire, qui orchestre un ballet de nuages intenses et envoûtants au-dessus de ma tête fiévreuse. La belle du Caire et le magnifique de Beyrouth. Une rencontre qui s’annonçait intéressante pour un album hommage initié par Barclay mais qui me laissait quand même un peu insensible tant ces projets à la mode sont parfois lisse ou creux. M.Pokora à quand même repris Claude François, ne l'oublions pas. Et puis non. Ibrahim Maalouf qui s'aventure dans l'oeuvre de Dalida c'est une évasion vers la poésie assurée. Dès le premier morceau je l'ai compris. Alain Souchon  que je n'écoute quasiment pas et qui reprend Bambino . Surprise ! D'une douceur et d'une sensibilité inattendue, une fable pour les cœurs étendus bercés par une trompette enivrante. Et de la lumière,  comme sur Paroles Paroles avec Matthieu Che

Miossec - Finistériens

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Ça sent la Bretagne. Celle que l'on ne peut pas effacer, celle qui reste ancré à jamais dans le cœur et la mémoire. Ça sent les détails qui traînent dans la musique familière de Yann Tiersen, ça sent les mots écorchés et poétiques de Christophe Miossec, comme un signe, comme une croix, une voix pour rester à la surface. Ça sent le vent, la mer et la pluie. Les relents de spleen trop vite épuisé. Ces éléments d'un Finistère de caractère et d'histoires pas toujours ternes. C'était une époque où je traînais péniblement mes pompes dans le sud de la France, avant de venir, de revenir, de rentrer au bercail. C'est fou comme ça sent la Bretagne. Est-ce qu'il faut se sentir à bout pour se sentir enfin si bien ?  Ça sent la bière, ça sent l'alcool comme antidépresseur. Ça sent la morosité, la rupture qui trop souvent, vous tranche le cœur. En deux ou en cendres. Heureusement ici, certains mots offrent une opportunité de vivre, d'y croire, d’espérer, d