C’est une petite maison, là toute seule, au fond du lotissement, ou au bout du rang comme disent les Québécois. Une expression à propos puisque nous y sommes, au Québec, plus précisément dans la petite ville de l’Assomption, quelque part entre la rue Beaurivage et le quartier de l’Ange Gardien. Je ferme les yeux, l'odeur et les souvenirs me reviennent. J'imagine cette petite maison, son ossature en bois est modeste, mais la masure résiste à bien des tempêtes. Et puis, le porche est grand, signe d’une intense activité extérieure dès lors que les beaux jours reviennent. Ici, l’hiver s’est installé, le froid engourdit la maison et la guitare trouve le repos au coin du feu. Mais une lumière discrète, fébrile tout autant que vivace, luit au cœur de la nuit. Et cette lumière jaillit si fort, tant et si bien, qu’elle illumine le voisinage, le quartier, la ville, le continent, la Terre entière. Et à la réaction initiale, bien naturelle, qui consiste à craindre l’arrivée de la facture