Oldelaf - Saint-Valentin (2024)

La recette est connue et toujours efficace.
Dès le premier morceau, Luxembourg m'emporte dans quelque chose de doux, mélancolique, me laissant volontiers aller à la ballade. Très vite je me mets à chanter le refrain, le plaisir est intact, je retrouve le chansonnier que j'aime. A la première écoute je trouve que c'est beau, ça fait sourire mais la profondeur des paroles de ces souvenirs d'une rupture amoureuse m'atteignent après avoir écouté deux-trois fois le titre. Et puis les morceaux s’emballent avec force et beauté, comme d'habitude. Ici, Oldelaf fait parti des meubles de la maison. 

L'amour, l'amour, il y a de l'amour dans ce disque. L'amour tout court, mais aussi l'amour qui se barre, qui se paye des barres, l'amour qui fout le camp, celui qui s'accroche, le secret, le sincère, l'amour sous toutes ses formes. La Saint-Valentin, l'amour qui peut changer le monde (Cœur) la déception amoureuse, les premiers émois (Pas adapté), les souvenirs après une rupture et même une relation amoureuse au pays des Schtroumpfs (100) ou la révélation sentiments du Capitaine Haddock pour Tintin ! C'est qu'Oldelaf il en a en revendre, de l'amour. Celui de la musique déjà, celui de raconter des histoires aussi. Celles qui touchent et tirent toutes les ficelles auxquelles sont accrochées nos sentiments. Après Luxembourg, une autre beauté me caresse le ventre : Après l'amour. Une chanson incroyable qu'on écoute, qu'on fredonne rapidement, qu'on laisse nous envahir parce qu'on la trouve si belle qu'on a envie de l'étreindre. Comme d'autres titres, celle-ci a quelque chose de très rétro, dans sa musicalité qui fait son rythme, j'ai l'impression qu'un chanteur ou une chanteuse des années 70-80 auraient pu la chanter. Une chanteuse oui, j'adore la part de féminité qu'Oldelaf dégage, j'adore sa sensibilité, sa bienveillance, sa délicatesse, sa tendresse et bien entendu, son humour (même s'il se fait de plus en plus rare) ! Mille milliards fait partie de celle qu'on danse en souriant. Change également, et ce que j'aime dans cet humour c'est qu'il n'est pas lourd, sans trop de cynisme, il possède une subtilité délicieuse faite de bon sens et de logique sans jamais vouloir faire mal ou donner des leçons même s'il s'agit d'une déception amoureuse. Il y a aussi de la poésie, beaucoup de poésie chez Oldelaf. Je retiens également (cœur avec les doigts) Marie et Rue des Pyrénées, toujours des titres-ballades à la guitare ou au piano, légers, doux, qui me serrent l'intérieur du ventre. C'est que dans ses histoires il y a un peu de nos histoires. J'en ai connu des Marie, nous étions amis et c'était mieux ainsi et ces personnes que je croisais en faisant exprès sans jamais les aborder. Larmichette assurée, surtout quand il y a du violoncelle et que je connais cette rue des Pyrénées. Cinquième album et douze titres de plus pour faire le plein d'émotions. Par ses qualités qui m'ont fait de l’œil et m'ont prise par la taille, Saint-Valentin se hisse auprès des albums Le monde est beau et Goliath qui sont dans mon top d'amour même s'il n'y a rien à critiquer chez Oldelaf. On ne peut pas le faire, on ne peut pas lui trouver de reproche. Ou alors on n'aime pas la vie et on n'aime pas les gens qui font du bien autour d'eux. Et moi je l'aime tellement cette vie qu'il me tarde d'aller la vivre au maximum en allant le retrouver, lui et ses excellents musiciens, sur scène ! 


Tracklist
01 - Luxembourg
02 - Saint-Valentin
03 - Mille milliards
04 - Change
05 - Marie
06 - Un
07 - Bonhomme
08 - 100
09 - Cœur
10 - Après l'amour
11 - Rue des Pyrénées
12 - Ne m'attache pas

25 octobre 2024
Label AT(h)OME


www.facebook.com/oldelaf
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