Les Nus - Enfer et Paradis

« Un groupe culte », voilà comment Etienne Daho parle du groupe Les NUS quand on lui demande quel regard il porte sur le quintet rennais.


Forcément sincère Etienne Daho, puisqu’il ira même jusqu’à initier leur retour en produisant « Les années Reagan » , titre phare du second album (2016 HYP/PIAS), paru après 25 ans de silence.
Définitivement remis en selle grâce à cet opus inespéré, au demeurant fort bien accueilli par la presse spécialisée, Les NUS reviennent en 2019 avec les mêmes mauvaises intentions.

Ce troisième LP se nomme « Enfer et paradis » … dix titres d’un rock électrique, élégant où les musiciens dévoilent leur savoir-faire, et le chanteur son goût des mots tâchés de couleur nuit. Le tout confié aux bons soins de Romain Baousson, (ex-batteur des Bikini Machine ou de Dominic Sonic) jeune preneur de son et responsable du mixage, dont on peut louer le travail.

Non ! le groupe n’a pas emboîté le pas de la musique urbaine. Les yeux rivés vers cette Amérique profonde version Easy Rider, où puritanisme et débauche croisent le fer à chaque carrefour. « La ballade de Jim Crow » et « Corpus Christi » en portent les traces… Les NUS dégainent façon seventies. On ne se refait pas. Les Doors, Steppenwolf restent d’immuables inspirateurs. Tout comme la pop anglaise, il n’y a qu’à écouter le single « Les ravages du temps » ou « Ceci n’est qu’une nuit » avec ce mélange d’étranges mélodies et choeurs assortis pour s’en rendre compte. « L’enfer et le paradis » rend hommage à l’entente cordiale. Montmartre et Soho naviguent sur le même bateau. Prévert et Procol Harum trinquent à la vie parmi une faune d’artistes dans un cabaret rappelant le « Lapin agile ». Voyage encore avec « Café Bizarre » et « Les portes claquent » dans un univers fellinien où le Noir et Blanc porte à croire que la couleur n’existe pas.

Retour au présent avec « Dans la maison d’Eva ». Une chanson qui pourrait effrayer la vieille Europe et montrer que la folie rode sur ce continent, comme jadis et naguère !!! « Vous faites du rock, n’est ce pas » est une photo souvenir. Quand une bande de post-ado rêve de devenir célèbre, dans une ville de province au début de années 80. A l’instar de « Suspicion », titre nerveux qui semble échappé d’un répertoire d’une formation punk-californienne.

Dossier de presse

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