Nikola - MNE (2024)

Ça se passe comme j'aime : j'arrive sur le quai de la gare, je sors mes écouteurs et j'allume Deezer. L'application me suggère un nouvel album, la pochette m'interpelle, je clique et le premier titre m'embarque dans un tourbillon d'émotions. C'est parti pour un coup de cœur.


Nikola, chanteur, auteur, compositeur et producteur, dévoile dans son premier album MNE une introspection tumultueuse, explorant sa quête d'identité de jeune homme sur les chemins de la vie entre la France et le Monténégro, ses origines pour savoir d'où il vient, où il va, entre poésie orale, questionnements et constats, il ouvre ses pages intimes à nos histoires collectives. Après une expédition dans les Balkans à bord d'un van,  il concrétise son immersion sentimentale dans ce projet artistique de grande ampleur.

Des bouillons magmatiques de rap à la chanson française, des percées pop-électro urbaines aux sonorités envoûtantes et modernes, l'album offre une palette extrêmement riche. Le piano, omniprésent, est magistral. Le premier titre Zeta, MNE est une machine à laver, tambour battant à coups de notes déchirantes de beauté, puis le chant, quelle présence, quelle prestance ! s'en suit quelques morceaux électro de haut-vol (Papier cigarette, La vie est belle), des violons, des guitares (Sainte Rita de Paname), les titres s'enchaînent et je prends claque après claque. La plus grosse, je la prend avec le sublime Au bord de la mer qui me colle des frissons tellement le refrain me parle... Puis l'apothéose avec Podgorica, le slameur prouvant avec ce titre la puissance de ses vocalises. Je ne suis qu'à la moitié de l'album et je crois avoir tout entendu alors que quelques titres plus loin résonne dans mes yeux humides Elle meurt la mort. J'ai passé une heure à l'écouter en boucle. Ce morceau m'apporte tout ce que j'aime dans la musique : une émotion dévastatrice. On ressent l'urgence de faire le bien, de courir après le beau pour supporter les douleurs de la vie et musicalement je sombre dans une beauté de pénombre, porté par la mélodie d'un chanteur plus proche des très grands que des jeunes artistes qui ont encore tout à prouver. 
L'album se termine avec Le monde avait changé qui commence par des applaudissements et se termine par un silence brusque. J'entends alors ma respiration agitée, bouleversée par cette découverte. 


Tracklist
01 - Zeta, MNE
02 - Sainte Rita de Paname
03 - Au bord de la mer
04 - Papier cigarette
05 - Baba i Deda (interlude)
06 - Podgorica
07 - La vie est belle
08 - Mets ta veste y va pleuvoir
09 - MTTM
10 - Comme une machine
11 - Elle meurt la mort
12 - Drôle d'oiseau
13 - Sarra
14 - Besac
15 - Le monde avait changé

19 janvier 2024
ZETA MNE


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