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Arman Méliès - Ambrosia (2025)

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Au creux de l'actualité anxiogène, la poésie doit s'installer. C'est une urgence. De manière mécanique, la musique est faite pour remplir l'espace. Les mélodies sont faites pour faire aimer cet espace, aussi vite qu'elles s'y installent. Le caractère évanescent du son est ce qui rend la musique si belle. La musique n'est vivante que lorsqu'on décide de la jouer, elle est éphémère, elle est refuge, elle est vie. Tout respire, tout n'est que frisson qui attend. Le travail du musicien est de remplir cet espace de toutes les manières possibles, et Arman Méliès le remplit merveilleusement bien. Ambrosia , dixième album d' Arman Méliès est un disque qui vibre dans mon interstice fragile, mon refuge incertain entre camisole musicale et monde extérieur. Peu d'artistes parviennent réellement à magnifier la poésie. Dans Ambrosia, elle est ce fil conducteur qui donne cette force invisible pour porter la musique et lui donner son plus bel éclat. Dès le...

Marie-Annick Lépine - Le coeur est un rêveur (2025)

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Il semble que le printemps soit en avance, Marie-Annick Lépine laisse aujourd’hui éclore son quatrième album solo : Le cœur est un rêveur . Cet opus, qui se dévoile au monde, représente bien plus qu’une simple étape dans la carrière de l’artiste. Il marque un tournant, où se mêlent en une danse intime l’introspection et un hommage sincère teintés d’une mélodie douce-amère aux odeurs de la vie. La pochette de l’album, imaginée par l’artiste Adèle Blais, dévoilée au cœur de la Saint-Valentin 2025, est une véritable belle œuvre de souvenirs et de liens. Elle immortalise le visage de Marie-Annick, parée d'une couronne d’images et de dessins comme des fragments d’une vie partagée. Parmi ces portraits, ceux de Karl et de leurs filles, résonnent comme une tendre présence. Ces fragments visuels tissent une toile de tendresse et de souvenirs, celle d’un amour perdu mais jamais éteint, d’une famille qui reste unie à travers le temps et les tristes épreuves de la vie. Ces derniers temps, j...

AM Higgins - The Dream Traps (2025)

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Attention : ce disque n’est pas un disque ordinaire… C’est un rêverie musicale où la folk s’embrume de textures électroniques pour un sommet d’émotion subtile. Décrire The Dream Trap avec de simples mots semble vain tant son impact se ressent dans l’intime. Il faut l’écouter, le laisser couler en soi, en saisir les reflets insaisissables. Après Hymning et ses explorations douces et oniriques, AM Higgins livre ici son œuvre la plus envoûtante, la plus fragile et la plus lumineuse. Un disque suspendu entre deux mondes, oscillant entre songe et réalité. Si ses précédents travaux révélaient déjà une sensibilité à fleur de peau, The Dream Trap pousse encore plus loin l’exploration des sensations floues et des paysages sonores éthérés. Par exemple Moonriver Mark , une bulle où la douceur frôle l’envie de flânerie, de lâcher prise là où la mélancolie danse avec la lumière. Wrapped est aussi envoûtant. A Walk with Jean Sibelius … On y perçoit des échos de folk céleste, des nappes électro...

Animal Triste - Jericho (2025)

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Mon Père pardonnez-moi, car je ne sais pas ce que je dis, aveuglé devant tant de beauté… Et comme toutes les éloges seront déjà dites... Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. Puis, dans son infinie bonté, il vit que l’humanité avait perdu son souffle sous le poids des productions aseptisées et des mélodies sans âme. Pour les sauver, il offrit aux hommes le rock, un cri primal capable de faire vibrer leur être et raviver la flamme de leur passion déclinante. Mais ce n’était pas encore suffisant. Car, comme le notait déjà Platon, l’art ne se contente pas de distraire : il éduque, transcende et guide l’homme vers un idéal supérieur. Il fallait un album messianique, un disque à la fois flamboyant et foudroyant, chargé de fureur et de grâce. Alors, dans sa sagesse, Dieu créa Animal Triste qui tel un prophète dévoué créa à son tour Jericho , un album né de la braise de l'indie. Un album qui avance en paria, refusant les codes préfabriqués de l’industrie musicale contemporain...

JB Dunckel & Jonathan Fitoussi - Mirages II (2025)

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Quelques mots pour ce Mirages II , par le tandem inspiré Jean-Benoît Dunckel & Jonathan Fitoussi , qui après quelques écoutes hasardeuses, s'est avéré absolument envoûtant, m'enveloppant viscéralement dans un flux sonore. Je suis dans un état à la fois admiratif et détendu, mon imaginaire fait le reste. C'est parfait pour s'poser et décoller. Cinq ans après Mirages (que je ne connaissais pas non plus), cette œuvre ambient se déploie comme un voyage cosmique, au cœur d’une odyssée électronique où synthétiseurs modulaires et nappes analogiques tissent un paysage sonore mouvant, vibrant au gré des harmonies célestes et des pulsations organiques. Un ballet de textures, frottées, dilatées, caressées par des ondes lumineuses, qui sublime cette exploration sonore, soutenue par des séquences rythmiques subtiles et insaisissables. Les harmonies célestes de JB Dunckel (AIR), reconnaissables entre mille, se fondent dans les architectures électroniques mouvantes de Jonathan Fi...

iAROSS - Ce que nous sommes (2025)

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Le rock poétique de iAROSS est de retour. Loin de se laisser enfermer dans une case unique, le groupe explore encore une fois cette fusion audacieuse entre chanson française, post-rock et expérimentations sonores, s’inscrivant ainsi dans la tradition des artistes qui préfèrent questionner plutôt qu’affirmer. Pour preuve, il y a une réflexion palpable dès le premier morceau éponyme qui amorce l'album. Nous sommes , concept humain et complexe qui se construit et se détruit à travers plusieurs dimensions. Ce que nous sommes, façonné par nos expériences, nos souvenirs, nos croyances et nos aspirations. Ce que nous sommes par l'amour, par le lien à la nature, par la recherche de sens, par l'ouverture... On survole vite les frontières, deuxième extrait que je découvre : Tangue avec Adil Smaali du groupe Aywa. En arabe, en occitan, en créole, la poésie emmerde le conventionnel. Ce que nous sommes, c'est ce que je suis. Ce que je recherche, ce que je veux, pour ne pas oublier,...

La sélection du mois / mars 2025

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En sélectionnant le meilleur de la musique actuelle, je vous propose, tout au long du mois, une playlist 100 % découverte, composée de nouveaux titres et de clips inédits à ne manquer sous aucun prétexte. Avec Penelope Trappes . The Doug . Scowl . Gisèle Pape . Marc Di Malta . Tom Bird . Deportivo . Goulamas'k . The FrenchKris . Dubinski . Kadavar . Terrain Vague . Ben Le Jeune . Kids Return . Leïla Huissoud . Boucan . Steve Von Till . Dominique A . Vincent Delerm . Mauvais Sang . Forêt Marine . Deluxe . Sylvain Reverte . Armelle Dumoulin... 24 - Armelle Dumoulin - Hirsutes 23 - Sylvain Reverte - La grande traversée 22 - Deluxe - Oléga 21 - Forêt Marine - Je construis mon chateau 20 - Mauvais Sang - Nouvelle ère 19 - Vincent Delerm - La fresque 18 - Dominique A - La douceur 17 - Steve Von Till - Watch Them Fade 16 - Boucan - He Ho 15 - Leïla Huissoud - Love, Lioubov, Amour (Les Poppys 1971) 14 - Kids Return - Teenage Dreams 13 - Ben Le Jeune - It's ...

Wind Of Change

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Eté 1992, maison d'enfants Clair Soleil de Luchon, j’ai une dizaine d’années et la fameuse boum de fin de séjour approche. Tout le monde est excité à l’idée de cette soirée, mais moi, franchement, j'en tremble. Danser, parler aux filles, je n'y arrive pas. Mais je suis là, parce que tout le monde y est. Quand la musique commence, je reste en retrait, accoudé contre un mur, regardant les autres s’amuser. Puis vient Wind of Change qui annonce le passage des slows. Les couples se forment, et avant que je n'arrive à devenir invisible, Marie m’attrape par la main. Mon cœur rate un battement, il se casse la gueule. Je pourrais dire non, trouver une excuse, mais je n’y arrive pas. Je me laisse entraîner. Elle trop sûre, moi sûre de rien. Je pose maladroitement mes mains sur sa taille, elle met les siennes sur mes épaules, mon cœur bat vite, peut-être que je lui marche sur les pieds. Je transpire de partout. Puis, sans prévenir, elle se rapproche encore plus. Je reste là, fig...

Deportivo - Reptile (2025)

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À mon sens, on  ne peut pas prétendre connaître le rock français tant qu'on n'a pas écouté Deportivo , qui est sans conteste l’un des groupes les plus inspirés de cette scène, voire l'un des meilleurs tout simplement. Douze ans d'attente pour un nouvel album c'est long, mais je me dis que ça valait la peine d'être patient quand je découvre ce nouveau disque, ce retour salué. Il s’ouvre sur un chaos mélodique maîtrisé avec Reptile , un coup de tonnerre qui claque et annonce la couleur : celle d’une nuit sans fin, éclairée par notre époque brûlée d’une rage à vif. La voix de Jérôme Coudanne, éraillée, hargneuse, murmure et scande, tantôt spectrale, tantôt incandescente, toujours magnifique. Elle porte en elle les échos d’une génération qui vacille, les espoirs déçus et les poings levés. Je retrouve une part de ma jeunesse, lorsqu'en 2004 l'album Parmi eux m'a pris le cœur. On retrouve cet univers génial fait d'une fièvre qui ne se guérit pas, ...

Thomas Fersen - Le choix de la reine (2025)

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Dans le bourbier de la chanson française, un troubadour émerge à chaque fois du lot quand il sort un nouvel album, tissant des récits où la poésie et la mélodie s'entrelacent harmonieusement pour nous offrir (encore et toujours) un bon goût de mots. Avec Le choix de la reine , Thomas Fersen nous convie à un retour musical sur sa belle carrière de trente ans où il réinvente ses morceaux emblématiques tels que Les malheurs du lion , Le chat botté , La chauve-souris , et pour ma grande joie : Dugenou , Au café de la Paix , J'suis mort ou encore Louise … ainsi qu'un seul (mais chouette) inédit intitulé Blasé qui vient compléter ce superbe tableau. Joliment mis en clip par Vincent Delerm au passage. Les arrangements musicaux avec le trio de percussionnistes SR9 et sous la direction de Clément Ducol, apportent une approche nouvelle aux compositions, renforçant leur dimension fantastique et le côté théâtrale, concept judicieusement choisi pour cette sorte de best-of original. Je...

Frank Rabeyrolles - In Conversations (2025)

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Dans la douceur de mon casque vissé sur les oreilles, dimanche semble soudainement suspendu grâce aux premières notes de In Conversations de Frank Rabeyrolles qui s'éveillent doucement. Un premier message passé inaperçu, un deuxième qui revient dans ma boîte mail, je repère la pochette, j'ai besoin de plongé dedans. Je clique sur le lien Bandcamp... Picture Of You annonce une la possibilité immédiate d'une belle évasion avec son atmosphère vaporeuse, mêlant des accords acoustiques et électriques délicats, créant un paysage sonore à la fois fragile et rassurant. Oh No ne fait que conforté ces premiers ressentis. Des mélodies mélancoliques flottent, m'enveloppent dans une douce étreinte, je suis bien. Au fil des pistes, l'album tisse une tapisserie sonore où chaque fil est choisi avec soin. You Call It Love se veut entraînant, mais conserve ce doux-amer caractéristique qui parfume l'ensemble de l'album. Les guitares acoustiques de Someday et Drive Around...

Mortelle Randonnée - La reine uphone (2025)

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J'aurai pu ne pas aimer cet album, car un seul truc était là pour un dégommage en règle : le jazz. Ce style n’a jamais été vraiment ma tasse de café. Trop insaisissable, peut-être. Pourtant, La reine uphone de Mortelle Randonnée a fait rapidement vaciller mes certitudes. Visuellement d'abord, c'est très artistique et ça réveille ma curiosité. Quelque chose se passe dès les premières notes de Musique mécanique , une brèche s’ouvre, et me voilà emporté dans un territoire inconnu mais étrangement familier. C'est que ce que je croyais "jazz" mijote en fait dans une pop pataphysique à réveiller Alfred Jarry. Cette approche artistique et esthétique qui joue avec de la pop culture, du rock psychédélique, de l'absurde, de l'illusion jusqu'à la dérision commence à me plaire. Grâce au collectif Freddy Morezon "on se promène chez Carla Bley, figure majeure de la musique américaine et pour 2 titres (Ce Maudit Volcan, Tortues) chez et avec sa fille...

Boucan - Ballad of John Kairos (2025)

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Je le savais bien avant de me plonger dedans. Ballad of John Kairos est un album à vivre plus qu'à écouter. Boucan c'est une atmosphère trouble et vibrante, à mi-chemin entre le rock distordu et la chanson cabossée. Le duo livre un album dense, où chaque morceau semble être un recueil d'errances, une chronique d’exil intérieur et d’aventures au long cours. L'album s'ouvre tel un road-movie musical aux sonorités brutes et organiques : Bla Bla c'est la chaleur des fanfares des lieux oubliés, les complaintes folk et les fulgurances d'un rock organique. Le chant tout comme la musique habitent les morceaux comme une incantation, tantôt rauque, tantôt lancinante, donnant à Ballad of John Kairos un aspect incantatoire à la Tom Waits. D'ailleurs, dans ses contrastes l'errance et l'évasion sont au cœur de cet opus. On sent l’influence des grands espaces, des bars enfumés, des lieux vivants où se mêlent poésie et chaos, des rêves de fuite où le temps s...

Appelez-moi François - Danse! (2025)

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Une musique de Appelez-moi François , c’est l’assurance d’une énergie communicative et d’un groove irrésistiblement tendre et accueillant. Comme une invitation franche au lâcher-prise corporel accompagné d'un relâchement de tension qui fait du bien. Ils sortent un premier album qu'il faut absolument écouter, découvrir, aimer. Lorsque j'ai reçu Danse! , nouvel opus du duo normand, que je l'ai glissé dans mon lecteur, j'ai immédiatement retrouvé les belles sensations du premier EP ( en chronique ici ) quand le rythme chaloupé d'un titre comme Train de vie est revenu me prendre par la main avant que Danse! et Ukélélé où le bonheur ? les deux premiers - et nouveaux - titres du disque, ne m’emportent définitivement dans un voyage pop-yéyé qui fait vite remonter le moral. Et même si celui-ci n'est pas nécessairement au plus bas, il montera quand même un peu plus, comme le bouton du volume que je tourne dans le bon sens. Il fait toujours beau au-dessus des nuage...

THIEFAINE EN CONCERT | La set-list de mes rêves

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Je n'aime pas attendre. Dans un peu plus d'un mois, sort le seizième album live de Hubert-Félix Thiéfaine . Enregistré lors de la tournée Replugged . Comme je n'aime pas attendre, je m'occuper et en réfléchissant dans mon coin, perdu dans un millier de pensées, je me suis demandé quelle serait la set-list de mes rêves en puisant dans les enregistrements connus (et en ligne) à ce jour. Mon album-live préféré d'Hubert-Félix Thiéfaine Dans mes rêves je crois que je suis à L'Olympia. Et pourquoi pas un Zénith avec un hôtel sympa pas trop loin. J'aime bien aussi le Normandy à Saint-Lô pour la proximité avec l'artiste. En même temps on pourrait viser La Défense Arena, il remplirait la salle les doigts dans l'nez. Pour commencer cette playlist, l'idée était de trouver le titre d'introduction. Facile : Annihilation de la tournée Homo plebis ultimae tour ne peut être que celui-ci. Ces vagues de frissons qui m'envahissent à mesure que le morceau s...

Lescop - After Parti (2025)

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La musique de Lescop est comme un désir nocturne dans un décor de néons flous qui se reflètent sur le bitume après une averse. Subitement, un battement de basse transperce le silence, d’abord en sourdine, puis l’impulsion rythmique s’intensifie, illuminant la nuit d’une lueur électrique. Mon corps me quitte, après le rêve voici l'after pour une nouvelle dose de plaisir cold-wave. (Chronique commencée pour l'album Rêve Parti...) Les synthés vibrent comme des ombres mouvantes et tout s’ordonne en une constellation de pulsations hypnotiques dans une sorte de labyrinthe sonore où l’on danse à l’aveugle. Maintenant je ferme les yeux et j'imagine la régularité de ce beat lancinant qui vient m'envahir. Je suis dans une boîte obscure, un club clandestin où la fumée et les lumières stroboscopiques sculptent l’espace en une succession de feux d'artifices sur la piste de danse. Lescop observe les corps en mouvement, les visages à demi éclairés par le flash intermittent des p...

Gisèle Pape - Disquette (2025)

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Quatre ans après son premier album Caillou que j'ai chroniqué par ici , Gisèle Pape revient avec Disquette , un opus qui fusionne soigneusement de nouvelles sonorités dream-pop et électro. Dès le premier titre Vivre , la poésie de sa plume se déploie sur des compositions aériennes, créant une atmosphère à la fois fiévreuse, coloré, nocturne et lumineuse. Les lumières dansent dans ma tête, les touches de synthé s'emparent de mon corps et je suis balancé dans une ode à la vie qui est bouleversée par les choix de nos expériences. On nous a fait remarquer , l'intensité de son rythme m'achève de plaisir. On est un peu loin des années 90 mais ce n'est pas sans me rappeler la période diabolique de la dance machine par certains côtés. Je pense aux premières notes de Ice MC avec Think About the Way… C'est un peu, un peu beaucoup même, tiré par les cheveux, je l'avoue, mais la spontanéité du morceau me renvoie à la ferveur musicale de cette époque. Une période un bri...

Monsieur Crane - Les ravages du temps (2024)

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Rencontré sur l'internet, j'ai fixé amoureusement la pochette et je me suis jeté à l'eau. Dès les premières notes une atmosphère s'installe, hypnotique, entre beats martiaux et nappes synthétiques entêtantes. La voix, grave et hantée, semble jaillir d’une époque révolue, ressuscitant l’esprit d’un post-punk spectral et synthétique. Les influences s’entrechoquent : la froideur mécanique de la cold wave, l’urgence du punk et la profondeur introspective d’une poésie noire. J'observe, j'écoute et j'me sens bien. Monsieur Crane , projet né de l’imagination de Mickaël Apollinaire et Plimplim, distille un son brut et envoûtant, où chaque titre est une pierre précieuse taillée pour rester dans ma tête. Hadès est mon morceau préféré. Lui qui me plonge dans une transe obscure, ses boucles synthétiques battant au rythme de mon cœur fatigué par le poids des années. Serpentaire est aussi un coup de cœur, avec ses accents presque liturgiques, invoque une mythologie intim...

Last Train - III (2025)

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Ce disque brûle d’une intensité rare. Avec ses éclats sonores qui fendent mes tympans comme une sodomie incandescente. III , le dernier manifeste de Last Train est un brasier d’émotions brutes, une onde de choc où le rock retrouve sa noblesse, son urgence, son pouvoir hypnotique. Dès les premières notes, une tension sourde s’installe, comme l’écho d’un orage lointain prêt à éclater. Home ouvre le bal avec un souffle ample, une montée vertigineuse qui fait vaciller l’âme. J'ai les yeux qui s’retournent et je suis au bord d'une éjaculation émotionnelle, on pourrait s'arrêter à ce titre, c'est un monument à lui tout seul. Puis viennent les assauts électriques de The Plan , riffs acérés et batterie martelée comme un cœur battant à l’unisson avec la tempête qui vient de frapper dans ma tête avec le titre d'avant. Le chant, tour à tour spectrale et incandescente, suinte la rage et la mélancolie. La brutalité et la délicatesse s’entrelacent aussi. This is Me Trying , ball...

La sélection du mois / février 2025

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En sélectionnant le meilleur de la musique actuelle, je vous propose, tout au long du mois, une playlist 100 % découverte, composée de nouveaux titres et de clips inédits à ne manquer sous aucun prétexte. Avec Le Bien . Elektrokohle . Squid . Juan Valiente . Treaks . Marcel . Bob Mould . Albin de la Simone . QUINQUIS . Matmatah . No Money Kids . Dirty Old Mat . Arnaud Héron . Ichiko Aoba . Bagarre . Philippe Prohom . Low Roar . Yasmine Hamdan . Hum Hum . Have Mercy . Beirut . Stranded Horse & Boubacar Cissokho . Dom Duff . Pink Turns Blue . Arman Méliès . Deluxe . Talk Talk . The Doug . Claire Days . Elise Well . Heat Attack Man . Bolivard . Lucien Chéenne . Tim Dup . Les crieurs de toit . Isla Oiseau . Madness . Lémofil . Sam Sauvage . Sidilarsen. 40 - Sidilarsen - Adelphité 39 - Sam Sauvage - Les gens qui dansent (j'adore) 38 - Lémofil - L'enfer, c'est les autres 37 - Madness - Mr.Apples 36 - Isla Oiseau - Coatepec 35 - Les crieurs de toit ...