Elysian Fields - What the Thunder Said (2024)

Je me souviens encore des sensations ressenties en découvrant Pink air en 2018 (chronique ici). Le duo new-yorkais Elysian Fields avait su m’envouter avec leur univers musical unique. Aujourd'hui je suis forcément confiant en  me plongeant dans leur treizième album studio, What the Thunder Said dont la pochette est séduisante.
Dès les premières notes, Half Measures me pousse dans de vastes paysages sonores et dans un voyage sensoriel où chaque note, chaque parole résonnent comme les murmures d'un orage lointain, nous invitant à nous perdre  dans les voluptés d'une pop mélancolique et élégante. Dehors il pleut, je suis bien à l'intérieur. Au début de mon après-midi, FIP balançait de la belle musique, je me suis posé dans le canapé, la pluie est devenue de plus en plus violent. Quel bonheur. J'ai glissé l'album dans mon lecteur et ma vie a continué d'être un long fleuve paisible. Me voilà enveloppé dans un univers où douceur et mélancolie se mêlent harmonieusement. Chaque chanson évoque des visions de la nature et des paysages urbains, posant des questions existentielles et révélant des vérités cachées à travers un univers où la finesse est de rigueur. Il pleut, il fait un temps dégueu, j'ai encore mes chaussettes en juin mais je suis bien. First Last Wishes m'évoque pourtant la quiétude de l'automne et je pense à Lana Del Rey par moment, à Björk pour la féérie mystérieuse sur certains passage (know Not Whorl par exemple, envoutant), à Goldfrapp aussi... Parce que la voix de Jennifer Charles brille de mille feux et qu'importe que le ciel soit gris et nuageux. Au contraire, l'atmosphère dans laquelle nous sommes en écoutant ce superbe groupe est décuplé par cent. Tout devient soudain beau. La guitare d'Oren Bloedow y est pour beaucoup aussi. What the Thunder Said offre une expérience immersive mêlant intimité avec grande sensibilité où délicatesse et intensité se mélangent pour ne faire qu’un émoi que l'on conserve tout le long de l'album. Et si je ne comprends pas l'anglais je suis quand même subjugué par des titres comme Must Have Meant, We’re Losing Her, Say you’re Sorry ou encore Changeling. Apparu au milieu des années 90, Elysian Fields continue trente ans plus tard à séduire de son charme immuable et véritable ode à la poésie sonore qui appelle à l'évasion et à la contemplation… Une telle longévité est forcément un gage de qualité, suffit d'entendre ne serait-ce qu'un titre de ce nouvel album pour s'en apercevoir !

Tracklist
01 - Half Measures
02 - First Last Wishes
03 - This World Is Just a World
04 - Must Have Meant
05 - Before the Crashing Waves
06 - Know Not Whorl
07 - We're Losing Her
08 - I Can Give You That
09 - Changeling
10 - Say You're Sorry
11 - What the Thunder Said
12 - Strawberry Moon

03 mai 2024
Ojets Records


www.facebook.com/elysianfieldsnyc

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