L'estaca (Le pieu de 2025 par Noé Preszow)

Parce qu'elle fait partie de ces chansons qui traversent le temps, les frontières et les régimes. L’estaca, écrite en 1968 par Lluis Llach en pleine dictature franquiste, résonnait déjà comme un cri de résistance, une invitation à tirer ensemble sur ce pieu qui nous enchaîne. Pieu auquel nous sommes tous attachés pour symboliser l’oppression. Chanson métaphore et hymne de résistance, L’estaca est devenue un chant universel de liberté et de lutte collective.
En 1974 c'est Jacques-Émile Deschamps qui est le premier à reprendre ce titre en français (L'estaque), suivit par Marc Ogeret et Marc Robine dans les années 80. Dans sa version originale, même si la puissance du live au Camp Nou de Lluis Llach est indétrônable, j'ai toujours aimé la version de Goulamaska que j'ai pu vivre en concert et celle du collectif Motivé(s) également, qui marquera mon engagement antifasciste lors de mes années lycéennes à Perpignan.
Aujourd'hui, Noé Preszow en propose une version française émouvante, qui fait écho à nos propres combats contemporains. La force de ce chant n’a rien perdu de son intensité : il rappelle que la liberté n’est jamais acquise, qu’elle se gagne collectivement. L’entendre vivre aujourd’hui face aux horreurs humaines qui pullulent dans le monde, c’est sentir que son message demeure vital : tant que nous serons nombreux à tirer, les chaînes finiront par céder. Souhaitons que cette chanson puisse nous aider à ne jamais oublier cela, à ne jamais taire la noirceur de notre histoire...
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