Richard Andrews - The Golden Fascination

Vous êtes à la recherche d'un très bel album, avec des compositions magnifiques, une voix intimiste, un univers doux, fragile et fascinant ? Ça tombe bien, Richard Andrews vient de sortir un album qui va vous plaire. 


Me voilà englué dans une quiétude dominicale comme je les aime, car tout au long de la journée, de fil en aiguille, s'installe tout naturellement des musiques comme des évidences. Richard Andrews pose son piano dans mon salon, les rayons du soleil transpercent les baies vitrées, et les mélodies font danser mes poussières. Moi, je suis posé, au calme, et je plonge, je plonge, je plonge... Je m'enfonce même. C'est que la musique de Richard Andrews incite à la procrastination absolue. Et c'est loin d'être désagréable tant, son premier album The Golden Fascination est fascinant. Au delà des compositions magnifiques, une voix intimiste et un univers doux, c'est aussi la réalisation minutieuse, soignée, parfois exigeante qui me passionne ici. Outre le piano, des sons jaillissent aux creux des oreilles, parfois reconnaissables, parfois inconnus au bataillon. Comme dans Across The Sunlit Isle avec cet instrument provocant un son aigu qui flotte lentement dans la mélodie et qui me donne des picotements sacrément sensuels. Je peux tenter de croire que c'est l'oeuvre d'un synthétiseur, mais je m'en fiche au fond, et préfère seulement m'en tenir à affirmer que l'artiste est un musicien formidable. Parce qu'il y a du talent, dans l'écriture et l'interprétation qui se dégagent au fil des morceaux qui défilent. J'adore le nostalgique False Memories, le mélancolique The Golden Fascination (qui me fait penser de loin et en moins flippant, au cultissime Mad World de Gary Jules), j'adore également le positif Northern Lights qui donne envie de courir tout nu dans un champs de coquelicots. Entre dream pop, electronica et musique contemporaine, la musique de Richard Andrews pourrait être une B.O imaginaire qui offre la possibilité à l'auditeur de sortir de ses pensées trop lourdes et de s'aérer l'esprit dans des rêveries brumeuses (Fermez les yeux et écoutez Echoes Float... sublime... quatre minutes en apesanteur...). L'album se termine avec Undertones et son petit coté folk acoustique guitare sur les genoux, au coin du feu, le jour d'une virée au parc national de Yellowstone. Dans ces moments-là, on écoute et on tombe amoureux du chanteur. C'est toujours comme ça que ça s'passe, et franchement l'auteur-compositeur anglais ne fait rien pour éviter ces déclarations-là. Donc, après avoir longtemps fait parti du groupe folk-illustré Uniform Motion, l'anglais installé à Toulouse depuis vingt ans, a bien eu raison de se lancer dans ce projet solo qui mérite vraiment qu'on remette à demain les choses importantes à faire, et qu'on relance l'album encore une fois, juste pour l'écouter amoureusement et ne rien faire d'autres...   


Donc, si vous êtes à la recherche d'un très bel album, avec des compositions magnifiques, une voix intimiste, un univers doux, fragile et fascinant, le premier album de Richard Andrews va terriblement vous plaire... 

Tracklist
01 - Nirot
02 - The Golden Fascination
03 - Everything I Know
04 - Across The Sunlit Isle
05 - False Memories
06 - Necipher
07 - Northern Lights
08 - Sign of the Times
09 - Echoes Float
10 - Undertones


Commentaires

  1. Je ne peux savoir par avance si l'album entier va me plaire, mais en tous cas la chanson The Golden fascination me plaît beaucoup. Du coup, j'ajoute l'album à ma liste de morceaux à écouter !

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