Vian par Debout sur le zinc

Georges Brassens disait: « Si les chansons de Boris Vian n’existaient pas, il nous manquerait quelque chose ». Et si Boris Vian n'avait pas existé ? Vous imaginez ? De quoi avoir du vent dans le crâne ! Puis nous n'aurions pas eu droit à ce superbe album de Debout sur le zinc, aussi. 


Pour cette chronique-ci, je m'attaque à trop grand pour moi. J'admire Debout sur le zinc, et j'ai le plus grand profond des respects pour l'album qu'ils viennent de réaliser. Parce que Boris Vian quoi. Quel mec. Un artiste, comme lui, c'est rare... Trop rare... Tellement rare que ça méritait bien un album de reprises. Alors c'est là que j'ai eu peur au début, dès que j'ai vu/entendu le mot "reprises" et puis non. J'ai toujours imaginé que les chansons de Boris étaient réservées pour Philippe Katerine (peut-être pour son interprétation géniale de Vian dans le film Gainsbourg - Vie héroïque de Joann Sfar) et puis c'est Debout sur le zinc qui s'y sont collé, avec merveille, avec un profond respect, avec superbe, tout comme la pochette. J'imagine qu'eux aussi, comme moi, Boris Vian leur a retourné le cerveau avec ses mots quand ils étaient adolescents. En tout cas c'est avec lui que mon expérience littéraire a été dépucelée. C'est une belle chance. Oui, nous en avons de la chance d'avoir un album comme celui-ci sous la main. Sur le zinc, debout, la tête haute, le torse bombé, fièrement DSLZ s'empare d'une oeuvre monumentesque à l'occasion du centième anniversaire de l'auteur. Quand j'ai reçu l'album je me suis jeté sur Le déserteur et là... Malgré toutes les reprises d'avant, c'est bien celle-ci ma préférée. Holala la petite ballade irlandais qui souffle sur le cœur pour s'envoler... Pfiouu... En boucle. Magnifique. Alors j'ai suivi et j'ai découvert le reste de l'album, les yeux fermés, l'esprit conquis. Je m'émerveille de pépites en pépites... Alors oui, oui, oui, fallait bien ce groupe de "Rock Littéraire" pour révéler en quoi les chansons de Boris Vian percutent notre époque et notre oreille, prouvant allègrement pour l'occasion sa présence dans son second siècle. Il nous reste tellement... 


Alors avant de crever, voilà un disque à découvrir, à décortiquer, à savourer. Personnellement, c'est un album déclencheur d'envies, de replonger une nouvelle fois dans les bouquins qui m'attendent sur l'étagère de ma bibliothèque... 

Tracklist
01 - Quand j'aurai du vent dans mon crâne
02 - Je suis snob
03 - Ne vous mariez pas les filles
04 - Il est tard
05 - Le déserteur
06 - La valse jaune
07 - Il oublia d'oublier d'oublier
08 - Rue watt
09 - On fait des rêves
10 - L'année à l'envers
11 - J'te veux
12 - L'âme slave
13 - De velours et de soie
14 - Je voudrais pas crever
15 - S'il pleuvait des larmes

Sortie le 13 septembre 2019
Production Jacques Canetti


www.borisvian.org
www.dslz.org

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