Octave Noire - Monolithe

Si les albums étaient des friandises, Monolithe serait mon bonbon préféré du moment. Le genre de sucreries addictives pour gourmands sensibles. Une fois que l'on y goûte, difficile de décrocher. 


Ce disque a tout pour me plaire. La voix d'Octave sonne toujours aussi douce que sur le premier opus Néon qui l'a propulsé comme révélation. (en chronique ici) Dans la foulée, il revient avec un nouvel album intitulé Monolithe, aux mélodies toujours aussi profondes, toujours aussi vintage, en quête de sens et l'auditeur y trouve son compte. L'ouverture annonce que le voyage sera vibrant, solaire, intense, émouvant, c'est intriguant, c'est beau, c'est propre. Monolithe colle parfaitement à l'air de notre époque. Mélancolique et plein de forces, ce disque résonne à mes oreilles comme les sirènes d'un réveil, et au milieu du fracas du quotidien, se substituent la douceur et la classe d’un artiste recouvrant ainsi mes plaies d'inquiétudes d'une enveloppe de sérénité loin d'être déplaisante. Neuf morceaux où tout est à sa place, où rien ne dépasse, où rien n'est inutile, où tout est terriblement bien soigné. Voilà un disque pour développement personnel, casque sur les oreilles, assis dans le train, j'observe le paysage qui défile aux rythmes des synthétiseurs qui enflamment mes pensées. Une thérapie musicale, une musique sidérante.

« on est carré dans nos faiblesses, nos cœurs on laissé des adresses, on n’est pas là par hasard »

Monolithe chante la condition humaine Le soleil et les hommes, le rêve américain à Los Angeles. Sous blister inventorie la récupération publicitaire, jusqu’à la rupture, que rappe ARM invité sur Monolithe humain. Mais Octave Noire trempe aussi les douleurs de l’amour dans des crescendos lumineux, de la séparation sur L’Avalanche, à la disparition de son père sur Retiens cette image, inspirée d’une photo où il lui tenait la main sur une plage. Parce que je suis déroule l’incommunicabilité d’un couple, en litanie avec Mesparrow, qui chante tous les chœurs de l’album. Inland sea, reprise en français d’un morceau anglais d’Aliplays de 2010, intériorise ce manque dans la mer intérieure du corps.

Enfin mention cœur avec les mains pour J'ai choisi... (en écoute ici) Le feat avec Dominique A (qui avait adoré Néon), c'est une formidable idée... Comme une évidence...


J'adore et j'écoute beaucoup ce disque en ce moment, et plus je l'écoute, plus Octave Noire occupe une place importante dans ces disques qui font du bien à l'âme. Paroles sucrées, thèmes analytiques, musique révélatrice, artiste lumineux, un véritable délice !

Playlist
01 - Intro
02 - Los Angeles
03 - Le soleil et les hommes
04 - J'ai choisi (feat Dominique A)
05 - L'avalanche
06 - Monolithe humain (feat Arm)
07 - Retiens cette image
08 - Parce que je suis(feat Mesparrow)
09 - Inland Sea
10 - Sous blister

14 février 2020
Yotanka Productions


www.facebook.com/octavenoire
www.youtube.com/OctaveNoire

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