Louise Attaque

La musique comme vecteur d'émotions.
Bien sûr, c'est vieux comme le monde. Depuis qu'il est possible d'allier musique et sensation, tout le monde y va de sa petite tentative, et un peu plus en ce moment avec cet album qui fête ses vingt-cinq ans cette année. Entre lui et moi, mes tentatives sont toujours nostalgiques.


Des instants sublimés, transcendés par la musique, on en a tous connus. Chaque album, chaque artiste, chaque concert, ont apportés leur pierre à l'édifice de nos histoires, suffit après d'exploiter au mieux ces mains tendues pour vibrer au mieux avec tout ces souvenirs accumulés. Pourtant je n'ai jamais pu changer les uniques sensations qu'ont pu me procurer cet album depuis ce jour de 1997 où pour la première fois, l'écoute de Léa a illuminé mon âme de jeune adulte. Parce que cette Léa je l'ai connue. Presque autant. Aussi passionnante que chiante. 

A cette époque, il n'y avait que la radio, les potes et un disquaire pour avoir une chance de tomber dessus. Faut dire que les Louises avaient violemment attaquées le territoire avec leur musique "révolutionnaire". Je crois. Me semble qu'on entendait beaucoup parler d'eux. Normal me direz-vous. 

Depuis je tente, j'essaie de ne plus ressentir ces lourds souvenirs qui me hantent à l'écoute de cet album. C'est chaud, c'est froid, jamais tiède. Parfois quelque chose approche du sublime, on frôle l'immense, à deux heures du mat' par exemple quand un couillon programme Amours dans les enceintes qui hurlent. Alors je hurle aussi. La joie noyée dans l'alcool, les souvenirs remontent. Comme avant, c'était nos soirées parisiennes. Vingt-cinq ans putain. Mais quand j'écoute Crachet nos souhaits en plein après-midi d'un mois de mars pluvieux, les souvenirs remontent sur ma surface différemment et là, je ne sais pas si ce sont les gouttes qui coulent sur les carreaux de la fenêtre, je ne porte pas mes lunettes. Elle est vieille mon histoire.

Ce sublime violon qui s'accroche une énième fois sur le cœur, les mêmes images toujours, viendront clore la galerie ébouriffante de souvenirs collés à jamais. 
Et le sourire de dépression / Ça c'est con / Quand ça vous prend, là / Ça vous colle au corps / Ça vous gratte partout, tout le temps...  

Une danse dans la nuit, ou seul quand il pleut
l'envol est quand même majestueux, de quoi m'emmener au vent...


Et au fait, le couillon de la soirée c'est toujours moi.

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