Les Cowboys Fringants | Ma p'tite playlist préférée

Les Cowboys Fringants représente bien plus qu'un groupe, qu'une vague divertissante. Ils étaient un symbole de résilience et d'espoir, nous rappelant que même dans la monotonie de nos vies quotidiennes, il y a une beauté à découvrir et une cause pour laquelle lutter. La musique des Cowboys Fringants offrait un refuge, une inspiration constante, et une invitation à réfléchir sur notre existence, notre identité et notre avenir commun. À travers leurs chansons, ils nous montraient que même dans la banalité, il y a toujours, toujours de la poésie et beaucoup de force. Chaque note, chaque mot nous incitait à trouver notre propre voix, à exprimer nos espoirs et à rêver d'un monde plus juste.

Les chansons sélectionnées de cette playlist "coups de cœur", résonnent en moi chaque jour. Elles inspirent mes pensées, influencent mes actes, exprimant avec une clarté saisissante mes sentiments.


> playlist DEEZER en fin d'article <



01 - Le shack à Hector - live
Sous les projecteurs, le groupe de scène qu'est Les Cowboys Fringants, déploie toute sa magie. Sur cette chanson, la complicité entre les membres est palpable, portée par une mélodie enjouée. L'accent délicieux de Karl ajoute cette touche d'authenticité qui fait tout son charme. Et puis, il y a cette histoire hilarante de l'oncle Hector qui résonne dans la salle. Le public chante en chœur, montrant cette fraternité que dégage le groupe. Un concert des Cowboys Fringants est un moment de fête, cette chanson est parfaite pour ouvrir cette playlist.

02 - Pizza Galaxie
Entre la pizza, symbole de la simplicité et de la nourriture populaire, associée à la galaxie qui représente l'univers infini et mystérieux, le titre illustre parfaitement cette société moderne dont les valeurs profondes et les aspirations spirituelles ont été reléguées au second plan au profit de la satisfaction immédiate et la superficialité d'une consommation de masse. Quand la perte de sens et les désirs se vident face à l'écrasante réalité de notre époque, on part à la poursuite effrénée d'un bonheur malgré les affres de la solitude. Puis, musicalement quand le refrain s'envole, moi je décolle du sol et je chante fort...

03 - Rue des souvenirs
La chanson la plus mélancolique parmi mes préférées, qui écrase mon cœur d'une nostalgie douce, car elle fait partie de celles qui me parlent le plus lorsque je repense à ce quartier où j'ai grandi, où j'ai construit mes plus beaux souvenirs d'une enfance qui s'éloigne année après année. Chaque fois que je l'écoute c'est avec tristesse et affection que les souvenirs ressurgissent. La mélancolie de cette période que me prend, je suis transporté dans le quartier de mes dix ans. Nos jeux d'enfants, les parties de football sur le terrain vague, les rires, les amis, l’insouciance, les conneries, les voisins et les histoires qui ont marqué une époque révolue. Ce quartier s'est transformé, une maison s'est construite sur le terrain de mes exploits de footballeur de rue, le temps a roulé dessus et a emporté mon enfance... La vie passe évidemment, si vite...  Cette chanson, c'est le texte, c'est le rythme, c'est le doux chant réconfortant de Karl, c'est le violon Marie-Annick Lépine, tout ça m'étreint et en moi j'explose de nostalgies...

04 - Ces temps-ci
Chanson d'amour passionnelle et déchirante sur fond de chagrin, de tristesse, de solitude et pourtant feutrée d'un maigre espoir comme une fleur qui pousse sur le bitume. "J'aimerais ça pouvoir me r'trouver parce qu'chu mêlé comme ça s'peut pas / Le monde entier pourrait crever, j'suis juste bin quand t'es dans mes bras..." Sublime...

05 - Comme Joe Dassin
Quelques mois après la sortie de l'album Que du vent (2011), j'étais dans le métro lorsque je l'ai vu parmi la foule monter dans la même rame que moi. Nos regards ne se sont jamais croisés durant ces trois minutes de trajet jusqu'à la station suivant. Des minutes qui m'ont paru les plus longues de ma vie. Je me suis dit qu'il n'avait pas fait attention à moi. Pourtant, lorsque je suis descendu à la station suivante et que je me suis retourné sur le quai, j'ai remarqué qu'il me regardait à travers la vitre et j'ai tout compris en voyant son tendre sourire. Un doux adieu... Depuis, je repense toujours à ce dernier moment lorsque j'entends la chanson... Je ne l'ai plus jamais revu, et la mélodie me renvoie sans cesse à cet agréable souvenir, pour le meilleur. Voilà une histoire banale qui explique bien ce que la musique des Cowboys Fringants nous procure !

06 - Un p'tit tour
Pour sa simplicité et sa capacité à évoquer ces émotions profondes qui sont liées à la jeunesse, à la misère de gratter un peu d'espoir pour recevoir un peu plus d'amour. Thème universel qui touche toutes nos histoires. J'aime la chantonner pour rendre hommage à mes années de jeune adulte perturbé amoureusement. L'un de leurs plus belles chansons épurées.

07 - Octobre
En ces temps tumultueux où nos vies sont constamment emportées par la frénésie du quotidien, je suis toujours profondément touché par les paroles de cette chanson que je chéris et que je me plais à rappeler aussi souvent que nécessaire. Ressentir le besoin de m'arrêter un instant pour réfléchir à ce que signifie réellement vivre pleinement, voilà une question qui me préoccupe. Chaque fois que je prends le temps d'apprécier la beauté qui m'entoure ou simplement de savourer les nuances du temps selon la saison, je réalise à quel point cette chanson y contribue d'une manière ou d'une autre. Peut-être suis-je distrait, peut-être parce que ma concentration ne dure pas plus de dix minutes, peut-être parce que je passe tellement de temps à flâner... Mais quoi qu'il en soit, je savoure chaque instant autant que possible de cette maudite vie. Et en musique avec Les Cowboys Fringants au quotidien, c'est encore plus facile.

08 - L'hiver approche
Avec une orchestration magnifique à double mélodie pour autant d'émotions, voici encore une critique sur la société moderne, mettant en lumière les défis et les contradictions inhérents d'être à la poursuite du bonheur dans un monde où la valeur de la vie est souvent mesurée par la possession de biens matériels. Elle invite à une réflexion sur les priorités, les véritables sources de satisfaction. Entendre une chanson pareille est déjà une source de satisfaction car elle m'emmène vers une réflexion nécessaire... J'loue ma vie à un employeur / À coup d'journées pis d'gouttes de sueur / Quand j'pense qu'on fait tout' la putain / Pour pouvoir s'payer des cossins / Et s'rendre compte qu'un p'tit rien tout neuf / Ça rend pas le coeur plus joyeux / Parce que le bonheur de toute façon / S'achète pas dan' une boîte de carton...

09 - Repentigny-By-he-Sea
Je ne sais pas pourquoi. La mélodie d'introduction m'embarque toujours dans quelque chose de tellement inexplicable.

10 - L'horloge
C'est le courage de nos décisions / Qui se veut le moteur de nos actions / C'est lui qui nous pousse à franchir le pont / Et le fossé de la résignation / Mais qu'on soit immobile ou en mouvement /
Une chose est sûre, rien n'arrête le temps...


Comme le vent emporte les feuilles mortes en automne, la jeunesse s'enfuit, laissant place à la réalité implacable du temps qui passe. C'est pesant. Les rêves jadis caressés se dissipent tel un mirage dans le désert aride d'une vie pris au piège d'une routine monotone. Une profonde introspection sur la manière dont nous vivons nos vies et sur les choix que nous faisons, tout en soulignant l'importance du courage pour changer le cours de notre existence lorsque cela devient nécessaire. Une chanson pour se tenir debout fait de chair et de rêves, prêt à affronter l'incertitude de l'avenir, un jour à la fois. Car après tout, c'est la vie. 

11 - Ici-bas
Message profondément émouvant sur la persévérance, la résilience et l'espoir. Encore une fois, Les Cowboys Fringants nous montre comment bomber le torse pour se tenir debout et avancer droit devant pour embrasser la vie malgré les tourments, malgré toutes ces choses qui assassinent les joies. Face à tout ça, ma force intérieure je la puise dans la force de la mélodie, dans la force des textes, dans la force de la voix de Karl, dans l'exemple qu'il nous a montré lors de ses derniers shows... A mettre entre toutes les bonnes oreilles.

12 - Banlieue
- live
Couplet après couplet, c'est ma vie de jeune adulte qui défile. Seuls les détails changent de mon côté de l'Atlantique. Comme la chanson se veut déchirante, l'écho dans mon cœur l'est aussi. Si je devais n'en retenir qu'une... ça fait dix-neuf ans qu'elle me fait pleurer à chaque écoute.
C´est comme si t´avais pris une paire de cutters
Pis qu´t´avais coupé le cordon de mon cœur


13 - Si la vie vous intéresse
Pour les paroles cyniques envers cette putain de société de consommation et la quête incessante de richesse et de biens matériels. Pour la dénonciation de la superficialité du monde moderne, où la possession prend le pas sur l'authenticité, ce titre donne tellement envie d'augmenter le volume pour se réveiller face à la glorification de la consommation et la perte des valeurs spirituelles au profit du matérialisme. Puis ce début de morceau avec cette ligne de basse de Jérôme Dupraz, suivi par la guitare de JF... Et que dire du violon de Marie-Annick qui s'autorise un solo magistral, mémorable, magistral, grandiose...  

14 - Au pays des sapins géants
Que reste t'il de nos heures devant les écrans ? Que reste t'il sous les bombes de l'actualité ? Que reste t'il d'un âme perdue au milieu de la foule ? Que reste t'il de nos caddies remplient d'objets soldés ? J'aime la solitude de la nature pour fuir cette vie, s'y perdre pour se retrouver. Au pays des sapins géants, écrit par Karl Tremblay, c'est un peu le Into The Wild des Cowboys Fringants qui chantent la disparition d'une personne qui s'est éloigné de sa famille et de ses amis, sans laisser de trace, laissant derrière lui des absences inquiétantes. Et comme dans toutes chansons tristounettes des Cowboys Fringants il y a forcément une aspiration vers l'espoir, une touche de tendresse mélancolique, un sourire qui sèche les larmes. Sûr qu'il est heureux là-bas (là-haut), au milieu des sapins géants, loin de ce monde, errant paisiblement dans la beauté boréale de cette région du Grand Nord qui nous fait tous rêver. Frissons.

15 - A l'ombre du grand Bill
Celle-ci est une chanson pour moi très très très très émouvante. Trop émouvante. Puisée de l'album Nos forêts chantées, compilation initiée par La Fondation Cowboys Fringants visant à mobiliser et à sensibiliser les élèves du 2e cycle du secondaire à travers le Québec aux enjeux liés à la forêt. Et puis au milieu de cette petite forêt de titres, il y a le grand Bill qui m'émeut à chaque écoute. Cet arbre, nous l'avons tous au moins un fois connu dans notre vie, avec émotions pour certains, sans intérêt pour d'autres (Quelle tristesse votre vie...). J'ai depuis très longtemps choisi mon camp, "la forêt est un état d'âme" disait Gaston Bachelard et je trouve ça tellement vrai. 

Si c'est possible qu'un seul arbre ait apporté autant de paix
Dans ma p'tite vie parfois si drabe, imaginez une forêt
Mais là je peux plus rien faire pour toi
Les gars d'la ville vont venir t'abattre
Fa'qu'ce soir c'est la dernière fois
Qu'on regarde la lune avant qu'tu partes
Merci ben gros pour le bon temps et pour le réconfort
On sera frères de sève ou de sang, l'amitié transcende la mort
Pendant que j'fais la gueule,
au béton de la ville
Je me sens si seul,
adieu le grand Bill

16 - Plus rien - live
Avec sa voix, son "coffre", sa puissance, son émotion, il n'y avait que Karl qui pouvait chanter cette chanson dont il existe peu de superlatif pour la décrire quand elle est jouer en concert. Les paroles de cette chanson sont une méditation poignante sur les conséquences tragiques de l'exploitation irresponsable de la planète et de la quête insatiable de richesse et de pouvoir. De tout ce qui nous tuent à petit feu. Elles soulignent l'urgence d'une prise de conscience collective et d'une action concertée pour préserver notre environnement et éviter un destin similaire à celui décrit dans la chanson. Et pourtant, malgré ce rappel poignant de la fragilité de notre monde et de la responsabilité que nous avons envers notre planète, c'est bien trop tard. Adieu l'humanité, adieu l'humanité...

Cette version enregistrée au Zénith de Paris, je l'ai vécue, passionnément, dans la salle de l'Ancienne Belgique, tanguant de jeux de lumières à décrocher les larmes à force d'avoir les tripes essorées. Immense. Inoubliable. 

17 - L’Amérique pleure
De quoi s'interroger sur le sens de la vie, accompagné d'une musique optimiste bien plus qu'excellente. Si comme moi tu es totalement désenchanté par rapport aux sacrifices nécessaires pour parcourir au mieux cette existence, tape dans tes mains ! Sur le chemin de la vie, la route me semble tellement longue et laborieuse mais quand l'harmonica retenti, je retrouve le sourire et un peu d'espoir... Yeah ! Les paroles défilent, ça prend aux tripes sévèrement et elles se posent au fond du cœur. Non mais vraiment La question qu'j'me pose tout l'temps : Mais comment font tous ces gens pour croire encore en la vie dans cette hypocrisie ? je me le demande souvent. Et puis le clip est tellement aux antipodes de ce que les Cowboys chantent qu'il en est magnifique, lui qui symbolise tant les contradictions de notre époque de merde.

18 - Les vers de terre

Alors cette chanson si ce n'est pas un claque c'est quoi ? J'aime la métaphore des vers de terre pour décrire notre vie de routine dans cette conformité que l'on subie mais que l'on choisie aussi. Les vers de terre symbolisent ces individus qui avancent mécaniquement dans leur existence, effectuant leur travail sans remettre en question leur situation. Ils sont pris au piège de la monotonie, consommant des distractions artificielles pour échapper à l'ennui. Et même s'ils sont conscients du non-sens de leur existence, ils n'osent s'éloigner de la norme établie et préfèrent sauver leur propre intérêt au lieu de provoquer le changement, triste... Quand on préfère l'obscurité de la conformité plutôt que de s'aventurer dans la lumière de l'indépendance, on ne réveille pas le confort qui ronfle... Puissant !

19 - Les maisons toutes pareilles
Toujours sur le thème de la conformité et de la résignation, cette fois-ci c'est face à la vie d'un monde où les maisons se ressemblent toutes, symbolisant la banalité de l'existence. Cette vie matérielle est un cancer, le personnage de la chanson malgré une prise de conscience des problèmes environnementaux et sociaux dans sa grande maison, préfère éteindre sa conscience et attendre une catastrophe inévitable. Cynisme ambiant, nous faisons tous un peu semblant que tout va bien, malgré les défis du monde contemporain. La tendance de notre époque consiste à ignorer les problèmes collectifs en se concentrant sur des préoccupations personnelles. Mais rien ne dure éternellement, c'est bien ce que nous suggère cette chanson.

20 - Epilogue (Si tu penses un peu comme ça)
Un duo Jean-François Pauzé et Marie-Annick Lépine de toute beauté. J'ai toujours trouvé les paroles de cette chanson profondément évocatrices et percutantes. L'une de mes préférées de l'album La Grand-messe qui m'a fait secrètement grandir. La chanson critique de manière poignante les valeurs matérialistes et égoïstes qui prévalent dans la société moderne, tout en mettant en lumière les conséquences désastreuses de telles attitudes sur notre façon d'agir dans la société. Elle incite à la réflexion sur nos choix individuels et collectifs, sur la nécessité de promouvoir des valeurs plus fortes, plus indispensables telles que la solidarité, le respect de la nature et le bien-être de tous pour construire un monde plus juste et durable.

21 - Une autre journée qui se lève
Encore une fois, Les Cowboys Fringants nous invitent à apprécier la vie malgré les défis et à profiter du moment présent. Cette vision cynique et désabusée de la vie quotidienne met en lumière la monotonie et les contradictions de l’existence de personnages. Malgré cette vision sombre, la chanson suggère de trouver du bonheur dans de petites joies et de vivre pleinement malgré l'inévitable fin. La mélancolie du refrain sur l'impossibilité de retrouver l'émerveillement de l'enfance contraste avec une invitation à profiter de la vie. Le texte, oscillant entre fatalisme et résilience, illustre une tension entre la dure réalité du quotidien et l'espoir de moments de répit et de plaisir.

22 - D'une tristesse
Défouloir qui fait tellement de bien face à ce profond sentiment de désillusion vue l'état actuel de la société et de la condition humaine. Dans ce monde où la haine, l'indifférence et la cupidité sont omniprésentes, où les valeurs humaines et l'empathie semblent être perdues, je le suis aussi.

Le thème principal abordé est celui de la tristesse et du malheur qui entourent les individus, malgré les apparences trompeuses que peuvent véhiculer les réseaux sociaux ou les médias. La chanson critique également les systèmes économiques et politiques qui perpétuent cette tristesse et cette indifférence, mettant en évidence l'écart entre la réalité et les illusions entretenues par la société moderne. Enfin, elle appelle à l'unité et à la solidarité, tout en soulignant la nécessité de reconnaître et de surmonter les défis auxquels l'humanité est confrontée.

23 - Le retour du Roi Katshé / Awikatchikaën - live
LE show de Karl Tremblay pendant douze minutes. DOUZE MINUTES. Que du bonheur ! Casque sur les oreilles, quand j'écoute cette chanson je ferme toujours les yeux et je me laisse envahir de frissons. Il n'y a que deux mille personnes dans le public mais harangué par Karl, j'ai l'impression qu'ils sont vingt mille.
La version live montre ce qu'était Les Cowboys Fringants en concert.

Car au bout du rang
au bout du champ j'ai vu la lumière
et dans cette lumière
était indiqué qu'avant de mourir
QU'AVANT DE MOURIR MES DERNIERES PAROLES FUUUUUUUURENT


24 - Bobo
Hier cette chanson me rendait les yeux humides, aujourd'hui les larmes naissent dès les premières notes. Le cœur lourd, mes mots semblent se perdre dans mon esprit, incapables de traduire la douleur immense qui m'habite. Le départ de Karl a laissé un vide béant dans la vie, dans mon cœur comme dans celui de milliers de fans, et encore plus grand dans celui de ses frères de scène et de sa blonde. Cette absence enveloppe nos êtres de manière inévitable d'une tristesse infinie. Ils sont là nos chemins de cailloux en attendant les sentiers plus lumineux qui mènent aux matins heureux... Les paroles de cette complainte prennent un sens tellement lourd aujourd'hui sans l'épaule de notre chanteur adoré sur laquelle s'appuyer...
Puisqu'il faut maint'nant panser les blessures / Éviter encore de frapper le mur / Il faudra du temps et du repos / Face au chagrin il faut d'abord sauver sa peau...

25 - Sur mon épaule
C'est un peu maso d'enchaîner avec celle-ci après Bobo. En plus, je n'aimerais plus jamais l'entendre et pourtant c'est si difficile de s'en passer... Elle est tellement belle, même si le mot semble bien trop faible pour la décrire. Je choisis volontairement la version de la bande originale du film L'Amérique pleure parce qu'elle est encore plus émouvante, encore plus touchante, il semble chanter si proche de mon cœur bien trop lourd... Et puis le poids et les émotions de cette chanson ont basculé après ce jour de novembre triste. Je pleure, je pleure, je pleure encore et toujours.
On vieillit, les années passent
Et chacun de nous fait comme il peut
On court, on tombe, pis on s'ramasse
On essaie d'être heureux


26 - Les étoiles filantes - live
La plus belle. Celle qui résume autant en version studio que live l’œuvre entière des Cowboys Fringants. Le souvenir de nos concerts. Balise musicale de ma deuxième naissance, cette chanson m'évoque tellement de choses, à des époques différentes. Mes souvenirs d'enfance mais surtout les souvenirs de ma vie québécoise. Mes moments de jeunesse, mes jours d'hiver passés à construire des rêves qui se sont estompés avec le temps. Mes vies de jeune adulte, avec ses joies et ses peines. Sous le poids des amours passés, des fausses routes, des mauvais choix, à chaque concert dans la fosse, je me suis retourné, les larmes aux yeux, pour regarder tout ces milliers de gens qui allumaient une lumière en dansant sur l'accordéon de Marie-Annick. Et je me disais, qu'en dépit des aléas de la vie, la vie renaît toujours comme les printemps reviennent et nous offre toujours un bonheur réconfortant aussi doux et éphémère comme une étoile filante.

27 - Merci ben!
Pour moi, c'est la plus triste du répertoire. Parce qu'elle ressemble à une dernière chanson, parce que c'est clairement un adieu, parce qu'elle symbolise une histoire terminée, parce qu'ils viennent nous remercier, parce qu'ils remercient cette formidable épopée... Parce que ça se termine ainsi : Pour les millions d'êtres humains dont on a croisé le chemin / Pour vos lighters dans le ciel et vos grands sourires immortels / Merci ben! Merci ben! Merci ben!...


Commentaires

Les articles les plus consultés du moment

Le temps qui reste de Serge Reggiani

Détroit - L'Angle (2024)

La sélection du mois / février 2025

Hyperrêve - Un seul matin doux (2025)