Parnell - Ce qu'il en reste


Juste une pause d'hiver parfaite... Je glisse le dernier album de Parnell dans la chaîne. Ce qu'il en reste vient épouser l'atmosphère brumeuse de ce week-end de janvier, une bande son à la mélancolie printanière qui se fait déjà désirer. Comme ambiance, c'est parfait.




J'ai vu à travers cet album les plus belles lumières du ciel se délester de nuages, dans cet hiver déjà bien entamé d'où jaillissent les mélodies de Parnell comme un parfum de dimanche, le sourire aux lèvres, le ciel est épais, le ciel d'hiver est tendre... Et dans tout cela, Ce qu'il est reste c'est mon plaisir gourmand du moment. Parnell de sa voix de Cabrel, arrive comme une nouvelle saison, mélancolie cyclique, pour une pop épurée qui tape l'incruste entre un Pain-Noir fruité et un Tété boisé. Et puis cette pochette... L'horizon qui s'offre à cette silhouette, et que je jalouse. Une pochette qui reflète le contenu d'un album. Même teinte, même contraste, même dégradé de pourpre et de gris, même posture nostalgique... Une totale représentation des chansons de cet artiste à aimer. Ou du moins à écouter rapidement. Accrochez-vous, il va faire chavirer les cœurs de mélomanes à coup sûr, dans cette tempête de cordes de guitares, de rhodes, de mellotron, de violoncelle, de percussion, de basse... Tant d'instruments qui habillent des textes poétiquement inspirés. Un livret rapidement ouvert pour mieux se plonger dans les mots et les rimes, c'est que quelque chose de passionnant se produit.   


Chanter d'un coup l'envie me prend,
De le faire avec tous ces gens,
Chanter juste ou chanter faux,
On s'en fout, saouls on est beau.
Santé

Par la fenêtre, le ciel est en train de s'agiter, lourd d'un gris crémeux chargé d'eau, aussi froide que les trois degrés qu'annonce le thermomètre... Je lève les yeux vers les cumulus et je me dis que c'est joli. Parce que l'album tourne, et près du radiateur, je suis bien. Dès le début avec Le grand bain, Parnell fait le grand saut et nous embarque dans les tourbillons de la vie déchireuse, amoureuse, fougueuse. C'est un ressenti. On en arrive presque à toucher l’émotion du bout des doigts et à frissonner avec l’artiste, à vivre sa passion, sa mélancolie, ses questions et ses histoires
Elle passe, Pour que mon cœur, Les Non-dits, Encore, Ma vie sont autant de beaux titres parmi les dix que composent l’album. Mais ceci n’engage que moi. Chacun va pouvoir, au fil des morceaux, y trouver son bonheur et son propre ressenti, puisque c'est un album qui déborde de multiples sensations. Enfin, emporté par la vague celtique en conclusion de Quel décor je n'ai qu'une envie : celle de remettre l'album au début. 



Voilà un beau, très beau coup de cœur du moment. Le genre d'albums que l'on écouter pour adorer se laisser vivre. Et même si, avec Parnell dans les enceintes, l'hiver n'a jamais paru aussi doux, il faut se ruer sur son premier album et l'écouter à n'importe quel moment de la journée, à n'importe quelle saison, sans modération. Ce disque est une aubaine.

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