Les Smiths, A French Tribute
J'avoue que je me suis un peu méfié au début. On vogue en pleine mode des albums hommages, il y en a des biens et il y en a des pas terribles. Alors quand j'ai reçu l'album tribute à une légende comme The Smiths...
Certains n'ont d'intérêts que l'aspect financier. D'autres, vous comprendrez qu'il y a un réel intérêt artistique et une vraie volonté de rendre hommage. Faut pas avoir un master en musicologie-marketing-jenesaisquoi pour s'en rendre compte. Un survol d'écoutes ma suffi pour m'apercevoir que Les Smiths, A French Tribute possède tous les atouts pour squatter une belle place dans les cœurs des fans du déjanté Morrissey et de son groupe. Déjà ici, pas l'ombre d'un groupe phénomène à la mode qui surfe dans les médias, mais simplement des formations ou des artistes, tout aussi bourré de talents, à l'assaut de leur passion. Je vois ceux que je connais, Laurent Montagne, Volin, Wallace, Telegram ou encore mon magnifique Daguerre. Pour le reste, une avenue de découvertes s'ouvre à moi ! Dès le premier morceau c'est le coup de grâce avec Elektric Geisha et Mr Tristan qui reprennent l'incroyable Handsome Devil. Cette voix, cette mélodie, ce rythme... Et là, s'ensuit une rétrospective musicale des cinq ans du groupe Mancunien. Le pied. Le vrai. Et sans modérations : dix-sept titres de plaisir. Tant qu'à faire, et se faire plaiz' autant ne pas faire semblant. J'apprécie terriblement la version ré-orchestrée de A Rush And A Push And The Land Is Ours par Tana & The Pocket Philarmonic, sans parler de celle de Daguerre avec There Is A Light That Never Goes Out, qui colle parfaitement son timbre de voix pour une reprise presque aussi parfaite que celle de The Divine Comedy (The Smiths is Dead en 1996). C'est l'un de mes morceaux préférés de The Smiths, par l'un de mes chanteurs préférés, alors mon avis n'est pas forcément objectif. Cet album Tribute pourra faire parler, converger les esprits, néanmoins il a le mérite d'avoir tenter le coup. Il fallait le faire, pour les trente ans de la séparation du groupe anglais, il fallait oser, tout comme cette reprise en français de Bigmouth Strikes Again par Télégram. Les univers se croisent, le hip-hop (Al3ph - What Difference Does It Makes?, la chanson (Wallace - Last Night I Dreamt That Somebod Loved Me), l’industriel (Lplpo - I Know It’s Over), la pop de The Smiths s'invite dans le Sud de la France, de Montpellier à Bayonne en passant par Sète et Alès pour un résultat varié et au finalement très riche.
Que dire d'autres de ce projet, lancé par Jean-Baptiste Pène et financé avec succès par un vrai public d'amateurs sur Ulule ? Je pourrais lui coller des superlatifs comme convaincant, intéressant, passionnant, mais celui qui lui va le mieux est bel et bien : audacieux.
Paris réussit !
Tracklist
01 - Handsome Devil (Elektric Geisha feat Mr Tristan)
02 - This Charming Man (Poussin)
03 - A Rush And A Push And The Land Is Ours (Tana & The Pocket Philarmonic)
04 - Panic (Vox Pompidou)
05 - Bigmouth Strikes Again (Telegram)
06 - What Difference Does It Makes? (Al3ph)
07 - Death Of A Disco Dancer (My Favorite Horses)
08 - There Is A Light That Never Goes Out (Daguerre)
09 - Asleep (Sphere)
10 - I Know It’s Over (Lplpo)
11 - How Soon Is Now (Noir)
12 - Last Night I Dreamt That Somebod Loved Me (Wallace)
13 - Some Girls Are Bigger Than Others (Laurent Montagne)
14 - Barbarism Begins At Home (Volin)
15 - Still Ill (Chozpareï)
16 - Girlfriend In A Coma (The Neighborhood)
17 - Please, Please, Please Let Me Get What I Want (Cyril Douay feat JB)
13 Octobre 2017
Inouïe distribution
www.facebook.com/lessmithsaft
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