Slim Paul - Dead Already

La voix et la guitare de Slim Paul reviennent à leurs premiers amours : «  Le Blues ». 


Celui qui a mené sa barque au travers de nombreux groupes de rock’n roll, de Stoner et surtout, pendant plus de 10 ans, Scarecrow, le fameux groupe de Blues-Hiphop qu’il composait entre autre avec Jamo et Antibiotik, n’en ai pas à son premier opus solo : Trois EPs éparpillés (“Weep N Moan Sessions”, en 2012, “Weep N Moan Sessions II”, en 2014, et “No Yet Man”, en 2017) entre les projets et au fur et à mesure des années trahissaient déjà cette envie d’un album.
Et le voilà, 13 avril 2018, Dead Already dans les bacs. 12 pistes que je m’empresse d’écouter. 
One of the days, un beat, la voix de Paul qui swing et s’envole. Un titre rythmé et épuré qui met en jambe et fait remuer la tête. Stuck in my own city est un titre puissant qui convient parfaitement à la voix rocailleuse de Paul. Un titre sombre, mélancolique qui sent la poussière américaine,  des déserts et autres grands espaces. Ce titre conviendrait parfaitement à un générique de série.  

Same morning, Lady Sorrow et Let me Be in, nous envoi un blues des familles au accent très rock emmené à grand coup de guitare électrique et de solo de wahwah. Trois sons aux accents de Ben Harper surtout ce solo de slide disto sur Same Morning
Beauty and the beat, dont le riff de guitare entêtant fait gentiment penser à un hommage à The Doors et à son fameux « Break on Through ».  Et ce Dead Already sorte de morceau blues–post-rock de 11 minutes comme une sorte d’improvisation, de bœuf macabre clôture cet album de manière magistral. 
Come and play, Buried land, Long gone, Nola Song sont des morceaux « sages » de l’album ou l’on se laisse porter par le chant, le texte et le flow rythmique si envoûtant du groupe. Ces chansons sont dans des styles de blues plus « classique » mais tout aussi bon, à l’image du magnifique solo de trompette.


Entre calme et colère, entre joie et nostalgie, entre blues et rock ce premier album et bien plus qu’un simple album de Blues. Il va fouiller dans de nombreuses influences et styles. Slim Paul de sa voix éraillée, qui semble pouvoir se briser à chaque instant, traverse ces 12 titres en maestro de puissance et de maîtrise autant sur la voix que sur la composition et les arrangements toujours classieux et qui ne font jamais dans la redite ou la facilité. 
C’est un bel essai, une nouvel fois, transformé. 

Au passage, je ne peux que vous conseillé de découvrir en live Slim Paul. J’étais la veille de la sortie de l’album à Paris au Hasard Ludique pour la date Parisienne. L’album est très bon mais en live il prend une toute autre dimension et le son de Simon Rubio (ingé son) est merveilleux. Les reverbs sont parfaites, le son de batterie rond et « fat » … bref, un son de live qui vous enveloppe et vous mets une claque.

A chronicle of Renaud, special reporter at the Festival de Bourges 2018 from Break musical



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