Slim Wild Boar - Pure Dust

Là, on parle d'une musique qui forge l'âme, qui aide à vivre, à rêver et qui même rassurer. Une musique qui s'installe dans le ventre et qui donne des envies d'ailleurs, d'évasions et de désirs. Pas de doute, ce sont les symptômes de la country-folk de Slim Wild Boar.


La voix grave, fragile et communicative du Rennais, m'absorbe instantanément dès l'ouverture avec Pure Dust. Une introduction guitare vibrante et c'est parti pour une balade mélancolique, touchante, intense et addictive. Pour dire vrai, je ne connaissais pas Slim Wild Boar avant d'avoir reçu son album solo. Je suis couvert de honte depuis. Dès demain, je vais raser les murs, marcher à l'ombre. Pourquoi ? Parce que j'habite Rennes et c'est la honte tout simplement. Si je l'avais connu plus tôt, je l'aurais aimé depuis bien longtemps. Au deuxième titre c'est décidé, je vais rattraper le temps perdu et je connais la date du prochain concert. Streams Of Ghosts est puissant d'émotions, ça transpire la mélancolie, mais aussi la sincérité du chanteur, et l'amour pour la musique qu'il partage. Un coup de cloche, un battement de cœur et les chœurs font le reste. Nul doute, il y a du Johnny Cash chez le bonhomme. Musique profonde, univers honnête, références magnifiques, je ferme les yeux et les sifflements dans Fake m'emportent dans le Colorado, un stetson sur la tête, où dans mon rêve je me laisse pousser la barbe, vivant isolé loin de tout, loin de vous tous, avant sortir tous les soirs au bar du coin pour écouter un chanteur de bluegrass en sirotant une bière. Outre la voix incroyable, c'est aussi la guitare qui me procure des picotements derrière la nuque. Sur le morceau Amphétamine Blues, la voilà qui se met à galoper pour le plus grand plaisir de mes oreilles, dans un folk blues palpitant et terriblement addictif. C'est une drogue. La folk est une drogue. Slim Wild Boar est un dealer de bonheur. S'en suit Time, Une nouvelle douce mélancolie, une autre gourmandise, celle d'un rock country cinématographique façon Eddie Vedder, accords limpides et timbre grave avec en arrière-fond la soif pétillante des grands espaces intimes. Une recette que j'aime profondément. My Last Day est une lumineuse dernière ballade pour conclure parfaitement un album d'étés indiens, ou pour fusionner dans un plaisir automnale moelleux. Je sais je sais, l'été n'est pas fini, mais je rêve d'écouter Slim Wild Boar devant un feu de cheminée, le casque sur les oreilles, un verre de Blanton's Gold à la main, le disque qui tourne sur la platine... Parce que pour faire les choses bien, et pour prouver que la musique est un véritable art, le label Nantais Kizmiaz Records qui s'occupe du chanteur produira l'album uniquement en vinyle à un tirage limité de 300 exemplaires. Les puristes apprécieront, les autres pourront toujours se contenter de morceaux en ligne. Mais si la forme d'écoute est différente, l'addiction sera assurément la même. 


Ce n'est vraiment pas facile de résister au mur de son et d'émotion que Slim Wild Boar vous envoie à la tronche en seulement six morceaux, et chacune de mes écoutes est une expérience nouvelle et forte d'un folk fédérateur et essentiel. Une claque, un coup de foudre, mon cœur exulte d'une nouvelle jouissance musicale.  

Tracklist
01 - Pure Dust
02 - Streams Of Ghosts
03 - Fake
04 - Aphetamyne Blues
05 - Time
06 - My Last Day

29 septembre 2018
Kizmiaz Records

www.slimwildboar.bandcamp.com
www.facebook.com/slimwildboar

Commentaires

  1. Je n'ai pas encore tout écouté mes les titres que j'ai entendus me plaisent beaucoup. Très belle voix effectivement. Par moments, ça me fait vaguement penser à Eddie Vedder sur la B.O. d'Into The Wild.
    Merci pour la découverte :)

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