Frédéric Bobin - Que tout renaisse (2023)

La musique est venue éblouir une fois de plus mon quotidien sans y être invitée. Un peu par hasard, j'ai glissé la main dans ma boîte à CD spéciale "chroniques futures", et en est sorti l'album Que tout renaisse de Frédéric Bobin. Séduit par la pochette, j'ai décidé de le découvrir et j'ai rapidement été enveloppé d'une atmosphère aussi douce qu'une fin de journée d'automne que j'adore profondément.

Le début du disque est une véritable invitation à s'envoler. Guitare en bandoulière, Frédéric Bobin chante J'ignorais que j'avais des ailes. Un texte poétique, un chant qui me rappelle Daguerre dans le grain de voix, une mélodie prenante. Sur ce premier morceau magnifique au titre qui m'évoque beaucoup de belles choses, tous les ingrédients sont réunis pour éveiller ma curiosité et me pousser à poursuivre la promenade musicale qui m'est offerte. Le deuxième titre Soleil d'automne confirme que je vais me plaire ici. Ça y est, Que tout renaisse en duo avec Buridane m'assure que ce disque sera dans le lot des belles découvertes de cette année musicale avec un folk-song à la française bien savoureux. D'ailleurs pas loin, avec l'excellent Les quatre gars de Liverpool on se rapproche des chefs-d'œuvre de feu Graeme Allwright, où tendresse et finesse riment avec élégance et humanité. C'est l'histoire d'un adolescent fan des Beatles qu'il affiche dans sa chambre. Au mur, des posters comme fenêtre vers des rêves de terre anglaise. J'ai fait la même avec les gars de de Crawley. Composé à quatre mains, Frédéric à la composition, et son frère Philippe aux textes, l'album offre une poésie teintée de nostalgie et de douceur qui fait du bien face à ce monde injuste et violent à l’égard de l'humain et de la nature. De titre en titre, j'y ressens l'espoir et l'amour, des petites graines musicales lancées dans le vent et le temps pour apaiser le cœur des âmes sensibles. Une excursion passionnante en croisant Jean Genet, Confisius ou avec Leonard et Marianne (So long) en s’inspirant de la lettre d’adieu de Leonard Cohen adressée à Marianne Ihlen... S'ajoute à cela La vallée, Comme on est venu, La route est longue, et finir sur Le fou du village pour fermer la porte tout doucement sur un univers que je ne suis pas prêt d'abandonner. Gros coup de cœur.


Tracklist
01 - J'ignorais que j'avais des ailes
02 - Soleil d'automne
03 - Que tout renaisse
04 - La vallée
05 - Les quatre gars de Liverpool
06 - Leonard et Marianne (So long)
07 - Comme on est venu
08 - Guitare hero
09 - Terminus campus
10 - La route est longue
11 - Le fou du village

01 septembre 2023
Labeldiff 43


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