Honnêtement, je n’ai pas vraiment les idées en place pour écrire mon appréciation, car à chaque écoute de cette pépite d'album, j’en sors toujours secoué. Est-ce une mauvaise chose ? Pas du tout ! Ici nous faisons face à un croisement hybride entre chanson française et rap. Une alchimie qui remue les neurones dans le bon sens et qui rallume certaines lumières aux étages. Brillant ! Brulant !
Fiers et Tremblants est comme un genre de virus que tu chopais lors d’un téléchargement un peu louche sur emule (ah la bonne époque). Très fort, très vite, très tout sans être trop -car nous en avons jamais trop- toutes les pistes sont des séances de décapage directement dans la face. L’album est déjà terminé que tu n’as même pas eu le temps de cligner tes pupilles dilatées. Claque après claque ça te prend dans le system et t'a bien du mal à t'en débarrasser après.
Je ne suis pas spécialiste niveau rap même si je ne pense pas écouter de la merde contrairement à mon collègue qui me les brisait l'autre jour avec Naps alors que je tentai de lui faire connaitre Hugo TSR ou le dernier album de Senbeï. Pas les mêmes valeurs mon petit. Bref j'y connais pas grand chose je retourne vite à mes billes après ce genre d'échange puis je dois avouer que je me mêle les chaussettes entre rap, hip-hop, mais je peux affirmer que je kiff le flow de Marc Nammour. Avec Loïc Lantoine, le duo avance en harmonie, synchronisant parfaitement leur domaine de compétence. Réalisation propre pour projet ambitieux. Ce disque est inclassable et sera incassable, il force le respect.
Ici le verbe est choyé, tantôt aérien avec Loïc Lantoine, tantôt impulsif avec Marc Nammour. Ici la poésie est instinctive, entre rap lettré et chanson française engagée. Ici les mélodies sont hypnotiques, organiques, électroniquement palpable. Je les ressens. Je ressens aussi la subtilité qui se dégage des thèmes de l'album. Ici on aborde l'humanité, les marginaux et les laissés-pour-compte, la politique vue de la rue puis la vie qu'on aime à la mort.
Et si Supernova me rend complètement je-ne-sais-quoi, que j'aime monter le volume sur Mélopée et Le visage du clan, que Fiers et Tremblants est une entrée à la matière fracassante et que Dernier vers touche là où ça nous fait aimer la musique, j’ai un petit faible pour le titre phare Les Fauves. Sur celui-ci, le drum saccadé résonne comme une alarme d’urgence dans cette vie, d'où quiconque tenterait de s’échapper.
Je sais d’où je viens jamais où je vais
Je veille au chevet d’un secret qui me plaît
Parlons bien parlons fort parlons court
Et si les fauves menacent mes rêves
J’entretiendrai le feu autour
Une galette qui déménage pas mal où le ratio de punchline et de proses est proportionnel au nombre de caresses à nos tympans. Si ce projet engraissé en vitamines n'est peut-être pas le plus grand album selon les spécialistes du genre, ma petite personne néophyte pense vraiment que Fiers et Tremblants doit s’inscrire logiquement dans la lignée des superbes sorties rap/chanson française de cette année. Grosse claque !
Tracklist 01 - Fiers et tremblants 02 - Mélopée 03 - Les fauves
04 - Le visage du clan 05 - Les gens qui doutent
06 - Fantaisie
07 - Supernova
08 - Gloire aux perdants
09 - Dernier vers
29 octobre 2021 La Canaille / L'autre Distribution
Parce que c'est la plus belle chanson française de tous les temps ? Je crois qu'il n’y a aucune autre chanson qui me serre autant le cœur que Le temps qui reste de Serge Reggiani sur un texte de Jean-Loup Dabadie et une très belle musique d'Alain Goraguer. Je ne l’ai pas choisie parce que la voix fatiguée de son interprète me rappelle celle d'un grand-père que j'aurais aimé connaître, avec qui j'aurais pu découvrir la vie. Je ne l’ai pas non plus choisie parce que choisir Serge Reggiani, c’est choisir l'un des moyens le plus sûr pour éviter les jets de pierres des pédants du monde de la musique. Je l’ai choisie parce que, pour moi, c’est la plus belle chanson française de tous les temps. Et si quelqu’un venait à dire que ce n’est pas le cas, je le prendrais personnellement. C'est une de ces chansons que l’on ne découvre pas par hasard. Pour moi, et comme pour beaucoup de gens j'imagine, c'est par le film Deux jours à tuer avec Albert Dupontel qu
C'est la rentrée ! Il y a de chouettes nouvelles musiques à se mettre dans les oreilles et de beaux clips à découvrir ! Voici une petite sélection qui me plaît bien. Mirabelle Gilis - La prunelle de ses yeux Hum Hum - Le prince des cendres Julien Doré - Pourvu qu'elles soient douces Hervé - Encore Clara Ysé - Les rois du désespoir Leïla Huissoud - Déguisée en fille Noé Preszow - Nos années 20 Half Waif - The Museum Olivier Rocabois - You only live thrice Gizmo Varillas - Crossroads The Silver Lines - Roaches Mégafeu - L'exode Sinaïve - Elégie Oldelaf - Mille Milliards Jeanphilip - Ivresse Mustang - La porte au nez Klô Pelgag - Sans visage Lisa Portelli - Si haute (feat.Etienne Jaumet) The Rumjacks - Come hell or high water El Coyoté - Crime parfait Pale Grey - Amin Léopold Riou - Late fight The Linda Lindas - All in my head Mauvais Sang - Seine Zoufris Maracas - La douce illusion The Seeds Of Mary - Amor Fati Franck Marc
En guise d’introduction, j’ai droit à une petite merveille. Premier titre consacré aux habitués du TER dans le fantastique avant Nantes . Je lance l'album une fois assis dans le train quand le jour se lève, mon regard navigue sur les visages des passagers quotidiens, devenus familiers, forcément le morceau me parle. Fuyez tant que vous êtes encore cons, tant que vous pouvez encore péter les plombs , les élections européennes du week-end dernier collées au cul, musicalement c’est une invitation, la semaine débute sous un ciel gris. Je m'enfuis avec cette chanson parlée nappée de poésies. Les lignes mélodiques qui dansent sur des notes de piano dans Lettre aux paumés est aussi une invitation. Voilà une artiste qui ne chante pas pour ne rien dire et qui embrasse les imperfections et les transforme en une œuvre poignante. Des chansons comme celle-ci ou La ligue des justiciers (en duo avec Théo Bonneville) montrent son affection pour ceux qui vivent à la marge de cette société si
Rescapés des collectifs toulousains Motivés et de 100% Collègues , Les Grandes Bouches qui font de la lutte sociale leur leitmotiv reviennent aujourd’hui avec un nouvel album entièrement dédié à Jean Jaurès dont on fête les cent ans de sa mort cette année. Une simple et courte description qui va en dire long sur ce qu’ils nous chantent… Avec ce nouveau projet de chansons engagées et engageantes, Les Grandes Bouches s'installent encore un peu plus dans le paysage de la chanson militante et rendent hommage de belles manières à un homme d'idées, un combattant de valeurs dont le spectre hante les socialistes d'aujourd'hui. « Partager plus, pour partager plus » Si la politique vous donne mal à la tête, n'ayez pas peur. Les Grands Bouches baignent dans le bal républicain, cette référence au banquet républicain du siècle précédent où les Jaurès et consorts se retrouvaient autour d'une grande tablée pour faire de la politique au sens premier du
Voilà un album qui n'a jamais quitté mon étagère de disques depuis 2008. 7200 minutes fut le premier (et le dernier à ce jour) disque de Maloh . "-Hein ? St-Malo, Manau ?" non, non, même si le point commun est la Bretagne, je parle bien de Maloh un jeune interprète-auteur-compositeur bourré de talents qui venait de sortir un album incroyablement beau. Pour savoir le pourquoi du comment, et en faisant rapide et simple, c'est l'histoire d'un adolescent sportif découvrant l'amour du mariage entre les mots et les sons. Une jambe cassée plus tard, une guitare dans les bras et le voilà propulsé par le chantier des Franco' au moment de sortir son premier opus. Voilà, j'ai fait le plus simple que possible. Passons à l'essentiel. Un immense sentiment de tendresse, d'enfance et de nostalgie plane sur son premier album intitulé 7200 minutes sorti en 2008. Dans cet album, Maloh ne fait pas dans la paillette. Pas besoin chez lui d'atti
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