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Affichage des articles du mars, 2016

Tindersticks - The Wainting Room

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Les Tindersticks sont incontestablement les maîtres de la mélancolie. Les mélodies soigneusement orchestrées et la voix évocatrice de Stuart Staples permettent des sentiments de perte et de solitude d'une beauté cinématographique, sans pour autant, tomber dans l'excès sentimental.  La scène d'ouverture est parfaite. L'instrumental Follow Me invite l'auditeur à suivre Tindersticks dans ce qui s'annonce comme beau voyage. Tout en douceur. Tout en frissons. Doucement, comme le début de  Second Chance Man qui grimpe petit à petit dans des envolées cuivrées qui donnent un regain d’envoûtement. La basse fascinante sur Were we once lovers ? accroît le plaisir, les saxophones sur Help yoursef   caresse l'échine, et puis Hey Lucinda  amène sur la lune. Titre exhumé, chanté en duo avec Lhasa de Sela. Cette voix transcendante, magnifique... Lunaire. Définitivement addictif. Un clic sur How He Entered , qui se transforme en replay excessif. Tout comme l'

« National Anthem de Radiohead, pour 50 étages ! »

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Que tu sois dans les bouchons, dans ton jardin à siroter un jus de fraises, ou sous un parapluie dans une rue de Dublin, il y a toujours UNE chanson qui pourrait enjoliver ou dramatiser la situation...  "- Qu'est-ce que je pourrais bien écouter comme chanson pour accompagner ce moment si particulier ? ".  Ce genre de questions, nous en avons poser à  Colin Chloé , histoire de découvrir ses goûts musicaux. (mode d'emploi pour les nuls : cliquez sur le lien surligné en bleu pour accéder au morceau sur youtube, dailymotion, youporn ou deezer) Une chanson pour montrer que la Bretagne c'est rock ! Swallow pray  de William Pratt , groupe lorientais de post-punk du debut 90s, excellent groupe resté malheureusement méconnu.  Une chanson pour annoncer l'arrivée du printemps Fom the morning de Nick Drake , dernière chanson de l'album Pink moon .  Une chanson pour l'ascenseur, ça changera de Vivaldi National Anthem  de Radiohead, pour

Jil Is Lucky - Manon

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Certains d’entre vous connaissent probablement Jil Is Lucky , le bonhomme aux lunettes en forme de cœur, mais surtout le protagoniste du sublimissime et incontournable titre  The Wanderer . Et bien, après deux albums fabuleux, le voilà de retour, en français dans le texte cette fois-ci. Et honnêtement, c'est surprenant.  Si je dois commencer cette chronique par un adjectif, c'est effectivement celui-ci : surprenant. Si tu connais le premier album éponyme Jil Is Lucky et aussi le suivant  In The Tiger's Bed tu vois de quoi je parle. Ou du moins tu t’en doutes. Mais si beaucoup attendent un album simplement identique comme successeur, c'est qu’ils ne doutent pas de l'ambition et de l'audace de cet artiste peu singulier.  Manon , c'est une love story universelle sur fond de cordes et de musique 8-bit qui te décolle le cœur. Et les yeux aussi. Parce qu'au-delà de la musique et du fait que le thème des onze titres tournent autour d'une demoiselle un p

The Flying Sutch Band - Essential addiction

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"Rock & Pop, inspiration rock 60's & 70's et groupes contemporains comme The Dandy Warhols, The Black Keys, Birth Of Joy ou Primal Scream" ça c'est la description lue sur leur page facebook. Forcément quand ça parle, ça attire l'attention. The Flying Sutch Band à aussi une étroite relation avec le Ryner Club Family Dead , dont Break musical soutient avec un amour gros comme ça. Alors forcément... L’effet produit par The Flying Sutch Band est un peu similaire a celui des Kiss Cool. Ça explose d'abord dans la tronche, ensuite ça rafraîchi, et une fois terminé, tu en redemande ! Avec leur album qui se nomme Essential addiction , nos sept gaillards de Dijon maîtrise un rock qui déménage pour le plus grand bonheur des amateurs du genre. Assurément. Un album totalement inspiré, où l'on y retrouve des éclats de pop, de folk, de blues, mais surtout une sacré couche de rock pour faire vibrer le tout. Le premier extrait, Black bird , est déli

Dubioza Kolektiv - Happy Machine

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La première fois que j'ai écouté l'album, et que j'ai découvert par la même occasion Dubioza Kolektiv , j'ai lâché de drôles de sons par la bouche. Rien de bien dégoûtant, juste les exclamations provenant d'un monde imaginaire et d'étranges onomatopées provoqués par les réactions d'un enthousiasme inhumain. Un peu à l'image de cette musique. Musique ? C'est de la musique ça ? Oui évidemment, puisque nous ne sommes pas un webzine sur les spécialités culinaires du Périgord. Mais c'est au niveau du style que la question est à un million d'euros. C'est quoi comme musique exactement ? L'univers de Dubioza Kolektiv ressemble à ce feu d'artifice qu'une fois qu'il pète dans le ciel, des centaines d'étincelles filent dans tous les sens. Voilà. C'est rock à la base, mais quand ça pète, ça fusionne à profusion. De l'électro, du ska, du reggae, du funk, du dub, que sais-je, mon ouïe s'excite depuis belle lurette. C&

Ben & Ellen Harper - Childhood Home

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Fin d'après-midi d'un mois de mars. La maison est calme, et dans le poste tourne l'album commun de Ben & Ellen Harper . Par la fenêtre le jardin reprend un peu vie. Le soleil est un peu discret, mais il pointe le bout de son nez. Le chat dort sur sa couverture écossaise, et le gâteau aux pommes est en train de cuire dans le four.  Si ça c'est pas beau... Un album entièrement acoustique en plus. Teinté de soul californienne, d'un folk-rock à l'américaine. La mère et le fils nous ouvrent leur album de famille, avec ses joies et ses difficultés. Un projet tout en émotion et en authenticité qui vous recouvre le cœur d'un bien-être sans pareil. Au fil des titres, cette grande maison blanche prend vie dans notre esprit. Les odeurs, les bruits, les courants d'air, la poussière, les cris d'enfants qui jouent à l'étage dans la chambre... J'aimerais y être. J'aimerais me tenir debout sous le porche de la porte d'entrée et regarder la neig

Billy Hornett - Bastard Boogie

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Pas besoin de dix plombes pour arriver à une conclusion, alors ne tournons pas autour du pot : cet album est une tuerie. Pour les amateurs de rock'n'roll la question ne se posera même pas. Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de rockabilly, ils se laisseront embarqué dans cette chevauchée musicale faramineuse.   Une guitare, une batterie, une contrebasse, de l'enthousiasme et une énorme dose d'énergie. La formule de Billy Hornett est simple pour faire bouger la foule, pour faire vibrer la vie. Simple mais efficace. C'est que ça décoiffe toujours autant, même avec une tonne de pento dans les cheveux. Deux ans après leur excellent EP Shave Your Moustache , les albigeois sont de retour. Un nouvel album à la musique puissante et bourrée d’émotion, tirant vers une multitude d'influences qui gravitent autour d'un sens mot d'ordre : le show sera résolument rock'n'roll ! Une pause rock avec un album absolument hors du temps, ou plutôt d

« Ça a l’air marrant de faire un stade »

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C'est en surfant sur l'excellent site Rennes musique , que l'on a pu découvrir le premier clip de Flagrance. Une belle découverte pour nous. Et une chanson qui devient vite addictive. Du coup, on a eu envie de connaitre un petit peu l'horizon musical de ce jeune groupe. Break musical : La question de politesse, et puis par curiosité : comment va Flagrance ? Flagrance : Nous venons de finir une nouvelle chanson et nous sommes actuellement en train de faire un deuxième clip. Le tournage est fini et nous en sommes au montage et aux effets. Et en bonus, on s’entraîne pour la scène ! ;) Avec votre (excellent) clip Ruler, on pourrait croire que vous venez du Texas. Mais ce n'est pas le cas. Quelles sont vos influences ? (Ne cherchez pas de rapport, il n'y en a pas) On écoute beaucoup de rock-indé-electro (comme ça c’est pas trop spécifique !). Plus sérieusement, on aime beaucoup de groupes comme Strokes , the Do , Milky Chance ou encore Foster the

Pain-Noir

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Il y a des nouveautés qui renversent, qui bouleversent sans cesse. Le hasard fait tellement bien les choses, quand internet sert à quelque chose. Un clic curieux, puis deux, un nom sorti d'un drôle de rêve, une écoute, un coup de foudre. Point flagrant. D'abord la pochette est sublime. On a beau ressasser les superlatifs, dire les mêmes banalités dans les chroniques, l'intérêt d'un album commence dans son visuel. Et vous savez que sur Break musical, nous prenons soin de trouver un sens à l'esthétique d'un album. Mais chez Pain-Noir ce n'est pas tout, c'est un tout. La ligne de guitare de La retenue , le titre phare de l'album, a beau essayer de m’envoûter, l'introduction de l'album  Pain noir (à l'aube)  me courbe le cœur de plaisir par un jeu de synthé hypnotique avant que  Requin-baleine me ramène sur le chemin de mon intention sérieuse. Sterne ... c'est sans appel, je me laisse envahir.  Pain-Noir est un refuge définitif

Peter Oren - Living by the Light

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Tiens, un excellent album de folk en passant. Une orchestration simple, mélodieuse, une voix puissante, lourde de beauté. Attention, il y a de quoi prendre son pied. De quoi se donner envie de partir là-bas, dans cette Amérique peuplée de rêves. Ou de se laisser bercer par une musique qui réchauffe le corps et l'âme. Quotidiennement, je surf, j'observe, je pose une oreille, je repars, je clic et reclic à vive allure, j'éteins l'ordinateur, bredouille, fatigué par trop d'informations, et m'en vais plonger mes mains moites dans ma pile de vinyles ou de CD. Puis dès fois sans prévenir, elle arrive. Quand les passions fusionnent, c'est le déluge de bonnes sensations. Vous savez, c'est comme un coup de foudre, la pochette interpelle, elle est splendide à vos yeux qui se projettent. Elle ne dit rien, mais tout à la fois. Et puis  la voix d'un inconnu qui vous happe, avec ce qu'il faut de familier. Bonne pioche. Peter Oren , et la trouvaille aussi ric

Yanowski - La Passe Interdite

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À l'époque, à Buenos Aires, on pouvait danser toutes les danses. Toutes les danses ? Sauf une. Celle-là s'appelait La Passe Interdite. C'est par ces mots inscrits sur la couverture intérieure de l'album que je me lance dans la découverte de Yanowski . Et si pour une fois, je n'écrivais rien ? Parce qu'un seul mot suffirait pour décrire ce que je viens de découvrir : IMMENSE. Me voici désarmé, je tombe des nues devant cet album. Abasourdi, je suis. Parce que l'interprétation est énorme, parce que l'artiste en impose. Révolutionnaire, grandiose, unique, peut-on lire chez les critiques ? Evidemment, après les premières écoutes, c'est tout ça a la fois. La Passe Interdite  ça parle d'amour, de folie, d'amitié, avec humour, poésie et dérision. La mort, le double, le sexe autant de thèmes exposés par un artiste habité par sa musique. Un grand artiste de deux mètres, tout autant de talent, qui rappelle Brel dans le mouvement des mots, dans sa