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Affichage des articles du mai, 2023

Natalia Doco - La Sagrada (2023)

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Ce petit bijou musical puise dans la foi d'une petite fille érudite des bancs de l'église pour nous emmener dans un voyage musical éclectique et poétique qui arrive à faire le grand écart entre voix de prières et d'harmonies lumineusement latines et envoutantes. Sur son album précédent ( chroniqué ici ) Natalia Doco explorait la nature, avec La Sagrada , elle se connecte avec le féminin sacré. De murmures en souffles, l' Introducción a la Sagrada (Prière initiatique) me fait rentrer dans la fraicheur d'une église. Dehors le soleil est de plomb, les rues sont désertes. En écoutant cette invitation musicale, je me vois quelque part entre la Galice et l'Andalousie. 44°C à l'ombre et ce chant/parlé sans musique qui résonne dans le bâtiment religieux est aussi doux que la fraicheur qui règne dans les lieux. Parce que ça me parle. Mais chez Natalia Doco l'invitation au voyage va bien plus loin. De ses terres argentines au Mexique où bat la culture shamaniqu

La Caravane Passe - Hôtel Karavan (2023)

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Vingt ans en vadrouille ça se fête ! Et pour marquer le coup, La Caravane Passe pose ses baluchons à l' Hôtel Karavan quelque part dans le 20ème arrondissement de Paris pour pousser la chansonnette (et les murs) avec une farandole d'invités. Vingt ans, vingt titres, il y a du soleil, il y a de l'ivresse. L'occasion de se rappeler que ça fait deux décennies que La Caravane Passe distribue du bonheur sur les routes de France et de Navarre, l'occasion également de découvrir de nouveaux horizons. Je découvre et j'adore par exemple Amsterdam Klezmer Band dans la version de Gypsy for One Day . Je me prends de passion pour le chant enivrant d' Antoine Tato Garcia sur Mala Reputación , j'ai toujours un faible pour les sonorités gitanes... Et houlala mais quel voix qui invite au voyage ! (et me renvoie à mes années Rue Dugommier dans le quartier Saint-Mathieu)... Puis je retiens la fantastique version J'Bivouac avec Mehdi Nassouli . La version ska/tziga

The Marshals - Le Ptit Cham Session (2023)

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Une guitare, une batterie, un harmonica. Si peu et pourtant, suffisant pour être le prolongement d'une âme et réveiller quelque chose au fond de l'auditeur ébloui que je suis.  Une musique bourdonnante, résonnante qui secoue les rêves enfouis de grands espaces américains synonyme de liberté. En harmonie avec ce que le blues offre à la vie, ce que le folk prend de la nature pour nous le transmettre. Le Ptit Cham Session est une bande-originale pour égayer le quotidien. Clairement.  Fin d'après-midi, la couleur du soleil n'est plus tout à fait comme celle du matin. Il y a dans son teint quelque chose qui apaise. Ou est-ce la musique qui caresse mes oreilles qui me rend dans cet état de quiétude totale ?  Probablement l'alchimie de ces deux bonheurs associés. Je suis dans le train, comme souvent, je branche mes écouteurs et je me laisse envahir. Cette musique authentique du far west auvergnat se glisse sous la peau et retourne les sentiments. Et sans sourciller, j

Dalton - Soleil Orange (2023)

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Le coup de foudre a commencé en trombe avec Connexion , l'une des chansons titres de ce nouvel album paru récemment, enchaîné avec une autre mise en bouche, 160 . Puis le disque est sorti et là tout est parti en vrille… Du lourd.  En quarante-cinq minutes, le groupe balance  douze grandes chansons, et c’est fou comme j'ai vite l’impression de toutes les connaître, on parle très vite d'addiction avec ce Soleil Orange et ce n'est pas faux. Rapidement familières, toutes parfaitement sur la même longueur d’onde d'un rock dansant à l'esprit délicieusement léger et pourtant à la production costaude que diffuse le band Dalton . La cartouche prend dès le premier titre Pull sans manches , j'ai su où j'ai mis les pieds en reprenant en chœur le refrain sans rien connaitre de la chanson, du groupe et de son univers. J'ai juste kiffé. Une seule écoute et je suis dans la poche. Addiction. Ainsi, ce disque est à la fois un gros jukebox et une séance de karaoké col

"Merci Baba", merci GiedRé

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 Chanson cathartique, qui fait du bien.

dEUS - How To Replace It (2023)

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dEUS est de retour. J'ai été foudroyé par son premier titre éponyme How To Replace It . Dix ans après Following Sea leur dernier album studio, dEUS revient faire l'actualité. Tant mieux. Pour moi, la Belgique c'est ça. Puisque Arno n'est plus, on a tous besoin aujourd'hui d'un nouvel album de dEUS dans notre vie. Dans ce monde résiliant, je m'ouvre à ce huitième album les yeux fermés. Même si Tom Barman le chante à la fin du disque : "- Ça vaut le coup mais c’était mieux avant...", les grandes et bonnes retrouvailles ne se jugent pas, pas si vite ! Laissez-moi infuser la saveur de la nouveauté s'il vous plaît. Mes grands yeux sous les lunettes noires vacillent. C'est beau quand même de découvrir de nouveaux titres de ce groupe majeur. Man Of The House , sensation rock, quant à 1989 , sensation Cohen... C'était long dix ans quand même. D’aussi loin que je me souviennes, j'ai très vite accroché à l'univers de dEUS parce que c'

Etienne Daho - Tirer la nuit sur les étoiles (2023)

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Première amorce, je me suis retrouvé à la dérive... Je n'ai rien compris à ce qui vient de m'arriver, mais vraiment rien, et pis bon c'est pas trop grave hein, je m'en doutais un peu. Je lâche prise très rapidement sans véritable raison quand j'écoute Étienne Daho . Vendredi, fin d'après-midi, train n°855274, mon téléphone affiche une nouveauté sur deezer. Ça ressemble (encore) à un truc qu'il faut écouter avec amour, pour ressentir vraiment ces sensations. J'attends toujours quelques semaines avant de prendre une décision, je l'achète maintenant ? J'attends un peu ? Pour Tirer la nuit sous les étoiles , j'étais chez mon disquaire préféré dès le lendemain de sa sortie. Toute la nuit de la veille, j'ai rêvé de caresser ce disque. De le tenir entre mes mains pour mieux le sentir... que veux-tu, le cœur qui cogne … "Nous croyons posséder les objets mais ce sont eux qui nous possèdent" Chuck Palahniuk Quatre jours plus tard, ce disq

La quinzaine de mai 1/2

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En sélectionnant le meilleur de la musique actuelle,  Break musical vous propose tous les quinze jours des découvertes et les dernières sorties clips à ne louper sous aucun prétexte. du 01 au 15 mai 2023.  Avec Shaka Ponk - Matmatah - Fragile - Death By Selfie - The Marshals - Apple Jelly - Sans Prétention - Voyou - Arthur H - Octave Noire - AM Higgins - June Bug - The Everminds - Hyperrêve - Nebbiu et Christoph Dahlberg. Shaka Ponk - Tout le monde danse Matmatah - Le Rhume des foins Fragile - Laugh/Cry Death By Selfie - L'homme Nouveau The Marshals - Howl Apple Jelly - E4RLY Sans Prétention - Si seulement si Voyou - Soleil Soleil feat.November Ultra Arthur H - La route Octave Noire - Les Airs Digitaux AM Higgins - Bette Davis Eyes June Bug - Gold Eater The Everminds - Lately, Surely, Lonely Hyperrêve - Rouge Gorge (en duo avec Barbara Carlotti) Nebbiu - Avec le vent Christoph Dahlberg - Kristall

Maggy Bolle - T'as vu la vierge (2022)

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Si vous ne connaissez pas Maggy Bolle , il serait grand temps d'y prêter une oreille. Je l'adore depuis avoir découvert son album de 2017 intitulé J'suis pas ta mère , à la pochette fantastique, et depuis ses chansons sont souvent comme des rayons de soleil qui reflètent sur le bitume de mes anxiétés. Et c'est avec son dernier disque T'as vu la vierge , que je m'offre l'honneur de l'inviter sur Break musical. Dans le même baluchon des chansons réalistes comme celles de La Rue Ketanou, Les VRP, Melissmell, moi je vois chez elle une sorte de Giedré du troquet au bonheur des verres levés. Maggy Bolle est une vraie chanteuse décapante. Hymne pour les âmes délavées, aux cœurs siphonnés, aux esprits torturés, l'humour et la vérité des paroles de l'artiste sont une lumière au bout de tous nos tunnels.  Le verbe haut, le verbe beau, entre contestation et ironie, l'univers de Maggy Bolle dénonce et défonce. Si à la première écoute on peut trouver ça,

We Can Say We Were par Kevin Rousseau

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Il ne se passe pas une minute sans que je me remémore les émotions qui se sont emparées de mon âme il y a quelques jours au creux de mon quotidien, quand j'ai écouté ce morceau pour la première fois. Les mots me manquent. C'est sublime. Ce n'est pas juste du piano, ce n'est pas juste un morceau au piano. C'est une histoire où chaque note est une sensation. Kevin Rousseau arrive avec un premier titre, annonçant un premier album, comme l'avant-goût d'une explosion. C'est une musique à vivre. En attendant, je suis assis dans le train qui me ramène à Châteaubourg. J'écris ces mots. Il va bientôt quitter Rennes et je pourrais absorber le paysage en écoutant We Can Say We Were en boucle, pour le plaisir. Pour le plaisir de vivre ce moment, intensément. C'est sublime. Ne loupez surtout pas ça. www.facebook.com/kevinrousseauofficiel