La fresque, le nouvel album de Vincent Delerm , est autre chose dont j'ai du mal à saisir. Une galerie sonore où les souvenirs s'encadrent en chansons, où les voix sont des couleurs, les silences des ombres portées. Delerm signe ici une œuvre-monde, une tapisserie intime et collective, un roman-photo pour mes images (d’auditeur conquis), où chaque morceau est un livre à ouvrir, un recueil à écrire, une saison à vivre, un visage dans la foule du passé à revivre. Dès les premières notes du titre éponyme, quelque chose se met en marche ou plutôt, quelque chose se remet à battre. Vincent Delerm je l'aime de loin, je l'admire en secret, depuis la première heure mais je ne m’enthousiasme jamais quand il revient faire l'actualité. Je m'approche de lui timidement, en restant dans mon coin mais voilà qu’un orgue timide suivit de cette voix finalement familière me projette dans un appartement déconnecté du temps, une plage d'hiver en Normandie, un couloir d'hôte...
Commentaires
Enregistrer un commentaire