(CLIP) Dec’h - QUINQUIS
Là-bas, où le vent taille les pierres et sculpte le silence, une femme est figée dans l’ombre de son propre passé. Ouessant, veuve des tempêtes, la retient dans ses filets, là où le temps s’efface sous le sel et la mémoire.

Mais voilà qu’un frisson traverse la lande, un éclat d’audace sur le gris des jours anciens. Elles arrivent, reines aux ailes de satin, magiciennes des nuits éclatantes. Leur rire fend la mer, l'inconscience transperce l'air, un tourbillon de paillettes secoue les ajoncs, la robe endormie se froisse, la peau se réchauffe et la femme se lève, enfin, sous un ciel de velours.
Car ici, dans l’écrin du large, les contes se réécrivent à l’encre des regards et des cœurs qui veulent battre. Un royaume s’ouvre où l’on se rêve autre, où l’on se crée mille visages et mille vies. Ne serait-ce que le temps d'une nuit. Alors l’île s’illumine, la pierre devient scène. Dans la nuit, à la lueur du phare, Ouessant, l’ancienne, laisse éclore le plus beau des désirs : la liberté d’être.
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