Après le très bon Shapes (chroniqué ici) qui m'avait beaucoup enthousiasmé, mon bonhomme de chemin recroise celui des membres de Old Mountain Station qui s'apprêtent à sortir l'excellent The Summer Ends. Un disque maîtrisé de début à la fin et qui m'offre, en ces jours qui tirent sur la fin de l'hiver, des rayons de bonheur musical.
Les onze titres s'enchainent sans fausse note, le groupe maîtrise sa production autant au niveau de la voix que de ses instrumentales qui permettent de montrer tout le talent du combo, avec des riffs dévastateurs, des solos de guitare magnifiques, des envolées de clavier émotionnelles, des moments de ballade, des moments plus intenses. Les chansons s'écoutent sans jamais lasser, les yeux fermés ces mélodies m'emmènent à rêver de bords de mer en fin de journées estivales sur une de mes plages catalane préférée. J'ai envie d'être pieds nus, de sentir le sable entre mes orteils, le casque sur les oreilles et regarder l'horizon en écoutant ce genre de musique totalement loveuse.
Adios, la pièce d’ouverture, commence avec un ton bien précis : esprit seventies, légèreté pop et mélodies soyeuses annoncent la couleur pour la suite de l'écoute de ce nouvel album. Il ne faut que quelques secondes à l’oreille pour être sous le charme, tranquille, et si en plus, les mélodies captivent avec un synthé new-wave, des riffs à la Strockes, Farewell Old Joyset Stay Clear, les morceaux suivants finissent par m'enfoncer définitivement dans l'album, dont il me sera difficile d'en sortir. Mais aucun soucis pour y revenir le plus souvent que possible. L'esprit à la fois joyeux et mélancolique font de cette pop-là, une pop qui embarque. Sunshineou encore The River And Me offrent quelques rêveries autorisées et terriblement appréciables en désirant quelque chose de beau, de doux, comme un dernier coucher de soleil. Des morceaux plus frénétiques comme You've Got No Say ou We've Seen It All Before dont l'apport de guitares noise pop s'autorisent - où du moins me font croire - à des excursions vers des courants musicaux un peu plus différents entre rock, jazz et funk, pour un vrai régal. Tantôt doux, tantôt effrénés, les morceaux se succèdent sans pourtant se ressembler, avec une certaine propreté dans les arrangements comme dans le texte chanté en anglais pour un résultat fort délicieux. A écouter en fin de journée, en rentrant du boulot, assis dans le train, casque sur les oreilles, regard fixé vers l'horizon qui défile. Surtout avec le dernier morceau, pur diamant de l'album : Don't You Know. Je n'ai pas tout saisi aux paroles mais cette ballade doucement acoustique me donne envie d'être amoureux de la vie. Oui, c'est fort délicieux.
The Summer Ends est donc un album où le groupe semble dérouler son savoir faire, sans aucune fausse note, un album à la maîtrise totale à découvrir, à écouter et réécouter excessivement pour faire le plein de tubes et se préparer (avec de la bonne musique) aux beaux jours du printemps qui commence timidement à arriver.
Tracklist 01 - Adios 02 - Farewell Old Joys 03 - Stay Clear 04 - I'd Like To Think I Got Wiser 05 - Sunshine 06 - The River And Me 07 - You've Got No Say 08 - We've Seen It All Before 09 - Under Your Command 10 - I Am a Pendulum 11 - Don't You Know
Cette pute de vie n’a pas de sens, et elle est terriblement injuste par moments, comme pour le départ de Karl il y a six mois. C’était quelqu’un qui aimait vivre et qui apportait et donnait énorme autour de lui. Certains se tournent vers des livres religieux pour avancer sur leur chemin, lisent Guillaume Musso ou même Nietzsche pour comprendre, consultent des psychologues. D’autres traversent cette existence le cœur vide, sans désirs, sans folies, sans amours. Pour ma part, j’ai découvert Les Cowboys Fringants quand j’avais désespérément besoin de trouver une voie, il y a 19 ans, quand j'ai vécu au Québec. Les textes de JF Pauzé m’ont ouvert l'esprit, les mélodies de Marie-Annick Lépine m’ont ouvert le cœur, les vibes de Domlebo et de Jérôme Dupras m’ont fait pétiller les yeux, et la voix de Karl Tremblay, qui m’a guidé, a gravé tout cela dans mon âme à jamais. Face à cette injustice, ils auraient pu tout faire exploser, sombrer dans la colère, perdre la force d'achever l&
Parce que c'est la plus belle chanson française de tous les temps ? Je crois qu'il n’y a aucune autre chanson qui me serre autant le cœur que Le temps qui reste de Serge Reggiani sur un texte de Jean-Loup Dabadie et une très belle musique d'Alain Goraguer. Je ne l’ai pas choisie parce que la voix fatiguée de son interprète me rappelle celle d'un grand-père que j'aurais aimé connaître, avec qui j'aurais pu découvrir la vie. Je ne l’ai pas non plus choisie parce que choisir Serge Reggiani, c’est choisir l'un des moyens le plus sûr pour éviter les jets de pierres des pédants du monde de la musique. Je l’ai choisie parce que, pour moi, c’est la plus belle chanson française de tous les temps. Et si quelqu’un venait à dire que ce n’est pas le cas, je le prendrais personnellement. C'est une de ces chansons que l’on ne découvre pas par hasard. Pour moi, et comme pour beaucoup de gens j'imagine, c'est par le film Deux jours à tuer avec Albert Dupontel qu
Petite sélection des dernières sorties clips à ne louper sous aucun prétexte, parce que ça pourrait te plaire. Matmatah - SKLOGW II (On n'a pas l'cul sorti des ronces) Lenny Kravitz - Human Soviet Suprem - QUi complote ? Mou - Mon anniversaire (feat.Philippe Katherine) Hervé - Sémaphore Ariane Roy - Si je rampe Pierre Guénard - Pas les mots Fred Blondin - Mon dernier jour Caro Geryl - INNAMORATA DI TE Dan San - You Love Me Elysian Fields - Must Have Meant Bibi Club - Parc de Beauvoir Mélys - November Hannah Miette & Kate Stables - Betweens the nows Francis Cabrel - La corrida
Parce que ce titre a le secret pour m'offrir systématiquement une sorte de magie douce. Comme quand je marche dans la rue, casque sur les oreilles et qu'il fait (enfin) beau en plein mois de février. Dès les premières secondes d'une musique qui arrive et qui monte crescendo, ce morceau distille une sorte de charme savoureux et apaisant. "Je t'avais peint ce tableau avec des mots mais j'ai gardé pour moi cette lettre, cette journée qui m'ouvrait sa fenêtre." Un morceau qui donne envie de profiter de ce que l'on voit, de profiter du temps autour de soi. De fermer les yeux et d'imaginer ce tableau au port, les caravanes au loin, les bateaux derrière, les gitans, la Porsche et même les chiens des clodos... Assis sur un banc le long d'un quai, clope à la bouche, chapeau vissé sur la tête, l'œil observateur, Mano raconte et je l'écoute. Je suis à côté de lui et je n'ai rien à dire, juste ressentir. Qu'est-ce qu'on pourrait di
Alain Chamfort revient ces jours-ci avec L'impermanence , un seizième album studio dont il nous annonce qu'il sera le dernier. Du moins dans ce format. « Le format album est un peu obsolète , juge-t-il dans Le Monde. Il ne me semble plus indispensable d’en enregistrer, quand on voit la manière dont les gens se comportent aujourd’hui avec la musique. Je pressens que c’est quelque chose qui va encore décliner. Et moi-même j’arrive à un âge… La décision est sage par rapport à ce que je suis. Autant tirer sa révérence de manière un peu élégante. » Ne connaissant rien de lui hormis un titre pour mariage et autres soirées anniversaires ou beuveries - pauvre Manureva - je me suis laissé séduire par cette jolie pochette, j'ai été également encouragé par les critiques élogieuses lues sur internet puis j’ai vu le clip La grâce . Sublime. Voilà, tout en élégance, douceur, sensibilité, juste ce qu’il faut de retrait pour mieux observer le temps qui court, le temps qui passe, l'
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