È un'emozione che cresce piano piano...

Parce qu'il suffit de quelques secondes. Un Che confusione… lancé d’une voix décontractée, et me voilà déjà ailleurs. Sarà perché ti amo c'est comme un Ouigo à l'heure, elle n’attend pas. Sur le quai elle m’attrape, elle m’élance. Franchement, cette chanson sortie en 1981, n’a pas pris une ride. Elle déborde d’un élan qu’on retrouve rarement aujourd’hui sans que ça devienne potiche : une joie urgente, un retournement d'état qui fait du bien.

Ce morceau de Ricchi e Poveri, c’est l’illusion parfaite de la légèreté. Une pop italienne sucrée, dansante, habillée de synthés et de refrains en boucle. Recette classique pour vous la mettre profondément en tête. Et pourtant, quand on prend le temps de l’écouter vraiment et de la comprendre, elle dit autre chose.


Tout est là. Ce vertige, ce trouble, ce foutoir intérieur qui surgit quand on aime, quand on ne sait plus très bien ce qu’on fait, mais qu’on le fait quand même. La chanson ne cherche pas à expliquer, elle constate. Peut-être que je cours dans tous les sens. Peut-être que je souris sans raison. Peut-être que je perds un peu la tête… oui, peut-être parce que j’aime ça tout simplement. 

J’aime cette sincérité sans détours. Cette manière d’assumer qu’on peut être dépassé — et que ce n’est pas grave. Que ça fait même partie du jeu. Sarà perché ti amo me donne envie de marcher plus vite, de respirer plus fort, de m’ouvrir un peu plus, de plonger dans la mer, de ne plus jamais quitter mes claquettes. De laisser la confusion s’installer, pour ce qu’elle a de vivant.

Ce n’est pas qu’une chanson culte ou une relique kitsch qu’on passe en soirée ou au camping du coin. Elle revient régulièrement, dans les films, les playlists, les souvenirs. Et à chaque fois, c’est le même effet : elle illumine. Elle réveille quelque chose. Comme un sourire qui arrive sans prévenir.

Alors oui, c’est peut-être parce que j’aime ça. Et c’est déjà une belle raison pour se laisser emporter. Ne demande t'on pas que ça dans la vie ? 

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