Je ne connais pas Mickaël Mottet mais dès les premières secondes de I Won't Be Still, le premier morceau, surgissent les notes enveloppantes et hypnotiques d'un ovni conceptuel. Glover's Mistake s’empare de moi. Immédiatement, j’appartiens à la complainte mélancolique d'un artiste à découvrir absolument.
"Conceptuel" dans le sens où c'est totalement loin de mes connaissances basiques. Trop formaté aux idées fixes de cette société, avec ses cases, ses classifications, moi je trie ma musique par genre. Et Mickaël Mottet n'est pas l'artiste facile à rester dans le confort d'un style. Globalement, il fait de la pop, mais une pop indé étirée dans tous les sens. Alors j'appelle donc ça "un concept" quand mon cerveau pense être fixer sur un style et qu'au final ça fuse en Jazz ou en Hip-hop. C'est une explosion cérébrale, je me perds et j'aime ça. Voilà un album pour tirer l'auditeur vers le haut, vers une certaine lumière.
Puis "mélancolique" dans le sens où écouter cet album ne me rend pas forcément heureux. Glover's Mistake ne s'écoute pas dans cette optique-là. Je n'en sort pas malheureux pour autant. C'est un univers mélodieux, un peu sombre fait de rêves brumeux qui projette l'auditeur dans une pénombre finalement réconfortante avec un point d’horizon vers une promesse musicale satisfaisante.
"Ovni" enfin pour tout ça. Pour la richesse de cette production et son élégance. Pour l'énergie, pour les vibrations, pour les caresses auditives, pour la voix, pour l'effet psychédélique, pour l'hypnose. Mickaël Mottet captive, fascine. Lorsque les premières secondes de l'album se libèrent dans mes écouteurs, l'instant se fige et je sais que je dois prévoir une traversée de turbulences durant approximativement quarante-cinq minutes. C'est comme ça que ça se passe avec ce genre d'album. Je me laisse totalement enivré par des titres comme The Invisible, Composing Our Own Forlanas, Glover's Mistake, sublimes pour les émotions fortes qui en découlent ou encore I Won't Be Still,The Butt, BBC 6 Music, qui procurent des sensations intenses, avec une retenue au bord du précipice émotionnel.
Mickaël Mottet, comme Michael Wookey découvert par ici également, expérimente une musique hors conventionnelle, d'un style inimitable difficilement accessible mais terriblement lumineux quand on ose franchir l'écoute approfondie. Une belle œuvre à déguster savoureusement.
Tracklist 01 - I Won't Be Still 02 - The Invisible 03 - The Butt 04 - Swoop in from the coast (dream 1) 05 - 15 Ways to Leave Mark E Smith 06 - Composing Our Own Forlanas 07 - BBC 6 Music 08 - Bible Study 09 - Elvin On The Drums 10 - Playing With My Dream Band (dream 2) 11 - Glover's Mistake
Parce que c'est la plus belle chanson française de tous les temps ? Je crois qu'il n’y a aucune autre chanson qui me serre autant le cœur que Le temps qui reste de Serge Reggiani sur un texte de Jean-Loup Dabadie et une très belle musique d'Alain Goraguer. Je ne l’ai pas choisie parce que la voix fatiguée de son interprète me rappelle celle d'un grand-père que j'aurais aimé connaître, avec qui j'aurais pu découvrir la vie. Je ne l’ai pas non plus choisie parce que choisir Serge Reggiani, c’est choisir l'un des moyens le plus sûr pour éviter les jets de pierres des pédants du monde de la musique. Je l’ai choisie parce que, pour moi, c’est la plus belle chanson française de tous les temps. Et si quelqu’un venait à dire que ce n’est pas le cas, je le prendrais personnellement. C'est une de ces chansons que l’on ne découvre pas par hasard. Pour moi, et comme pour beaucoup de gens j'imagine, c'est par le film Deux jours à tuer avec Albert Dupontel qu
En sélectionnant le meilleur de la musique actuelle, je vous propose, tout au long du mois, une playlist 100 % découverte, composée de nouveaux titres et de clips inédits à ne manquer sous aucun prétexte. Parce que cela pourrait bien vous plaire. Avec Tim Dup & Ben Mazué . Yves Marie Bellot . Karen Lano . Magon . Dje Baleti . Piedebiche . Station44 . Juan Lobo . Hyperrêve . Nicolas Fraissinet . Détroit . Mustang . Wallace ... ( à suivre ) 13 - Wallace - Quand le soleil se lève 12 - Mustang (feat.Arthur Teboul) - Aéroport 11 - Détroit - Oh non non non 10 - Nicolas Fraissinet - Amours Polaires 09 - Hyperrêve - Rien personne nulle part jamais 08 - Juan Lobo - Les enfants écorchés 07 - Station44 - In Time (feat.La Malice) 06 - Piedebiche - Ferme ta gueule 05 - Djé Balèti - Amiat 04 - Magon - Stoned Seclusion Blues 03 - Karen Lano - Le temps d'un rêve 02 - Yves Marie Bellot - Des noeuds 01 - Tim Dup (feat.Ben Mazué) - D'avoir v
Seize ans ! Putain seize ans que nous attendions - espérions - désespérions de voir The Cure nous offrir un nouvel album. C'est fou comme le temps peut filer… rendant ce désir de nouveautés presque insoutenable. Pourtant ça y est, depuis le 1er novembre 2024 Robert Smith et ses acolytes nous gratifient de Songs of a Lost World , une œuvre sombre, riche et inspirée, digne des plus grandes époques du groupe et qui est clairement destinée à marquer l'histoire. Ce quatorzième album arrive en même temps que cette période où le jour tombe plus vite. Tellement agréable de l'écouter en traversant la ville et qu'il fait déjà nuit. Quand trop de gens autour de moi râlent, je suis heureux, musicalement heureux. Le brouillard se lève en plus... Depuis les années 80, The Cure a traversé les décennies avec une constance et une intégrité rare. Devenu un groupe iconique, presque intouchable, leur influence et leur autorité dans le rock n'ont cessé de croître. Robert Smith, figu
En guise d’introduction, j’ai droit à une petite merveille. Premier titre consacré aux habitués du TER dans le fantastique avant Nantes . Je lance l'album une fois assis dans le train quand le jour se lève, mon regard navigue sur les visages des passagers quotidiens, devenus familiers, forcément le morceau me parle. Fuyez tant que vous êtes encore cons, tant que vous pouvez encore péter les plombs , les élections européennes du week-end dernier collées au cul, musicalement c’est une invitation, la semaine débute sous un ciel gris. Je m'enfuis avec cette chanson parlée nappée de poésies. Les lignes mélodiques qui dansent sur des notes de piano dans Lettre aux paumés est aussi une invitation. Voilà une artiste qui ne chante pas pour ne rien dire et qui embrasse les imperfections et les transforme en une œuvre poignante. Des chansons comme celle-ci ou La ligue des justiciers (en duo avec Théo Bonneville) montrent son affection pour ceux qui vivent à la marge de cette société si
La recette est connue et toujours efficace. Dès le premier morceau, Luxembourg m'emporte dans quelque chose de doux, mélancolique, me laissant volontiers aller à la ballade. Très vite je me mets à chanter le refrain, le plaisir est intact, je retrouve le chansonnier que j'aime. A la première écoute je trouve que c'est beau, ça fait sourire mais la profondeur des paroles de ces souvenirs d'une rupture amoureuse m'atteignent après avoir écouté deux-trois fois le titre. Et puis les morceaux s’emballent avec force et beauté, comme d'habitude. Ici, Oldelaf fait parti des meubles de la maison. L'amour, l'amour, il y a de l'amour dans ce disque. L'amour tout court, mais aussi l'amour qui se barre, qui se paye des barres, l'amour qui fout le camp, celui qui s'accroche, le secret, le sincère, l'amour sous toutes ses formes. La Saint-Valentin, l'amour qui peut changer le monde ( Cœur ) la déception amoureuse, les premiers émois ( Pas a
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