Articles

Brieg Guerveno - Un Noz A Vo (2025)

Image
Le cinquième album de Brieg Guerveno , Un Noz A Vo , marque une étape de profondeur et d'exploration intérieure pour l'artiste breton. Chanté intégralement en breton, sa langue, ce disque transcende les barrières linguistiques pour toucher à l'universel grâce à une musique à la fois puissante et mélancolique, comme une brume persistante sur les côtes d’Armor, quand le vent emporte les dernières feuilles de l’automne. Un Noz A Vo se positionne résolument dans un univers rock atmosphérique et post-rock, souvent comparé à la mélancolie sombre de The Cure, au souffle universel de Sigur Rós, ou aux textures cathartiques de Nick Drake. Mais ici, tout semble teinté du gris doux et profond d’un ciel breton à l’approche de l’hiver, un ciel bas, qui pèse sur les âmes autant qu’il inspire la rêverie. Ce disque est une transe intime, une œuvre d’art qui fait résonner la langue du vent et de la lande, pour bâtir un monde sonore fantasmagorique, empreint de lenteur, de solitude noble et...

Coups d'coeur dans mes écouteurs

Image
 En octobre, la musique que j'ai adoré La route du nord - JF Pauzé I Am a Book - Philippe Pascal Le printemps - Tim Dup & Laura Cahen Je rêve (Orchestral) - Zaho de Sagazan Que de l'amour -  Les Yeux d'la Tête Smalltown Boy - Birds On a Wire J'avais mis "Rip it Up" sur la platine - Michel Jonasz Entre creux et bosses - Stephan Eicher Le serpent qui danse - Dode It's a Casino Life - The Apartments Les oiseaux qui passent - Marie Amali En silence - Antonin Goodbye Horses - Q Lazzarus Fièvres des Andes - Les Trois Accords Juste avant de tomber - Benjamin Biolay Les nuits Chrysler - Nicolas Comment Darling - Fabien Martin Réveillez-moi - Prohom Jour après jour - Etienne Daho Atmosphere - Julli Sharp Peu de stars - L'Envoûtante Waves - Chloe Moriondo You Can Close Your Eyes - Linda Ronstadt Recueillement - Alan Stivell The River and the Sea Monster - Yann Tiersen feat. Nature En septembre dans mes écouteurs Ce qu'on devient - Feu! Chatterton  •  P...

Olivier Legall - La maison (2025)

Image
Vite adopté. Il faut que je vous parle de mon dernier coup de cœur : La maison de Olivier Legall . Figure respectée de la scène musicale française, reconnu pour avoir accompagné et des artistes variés tels qu'Emily Loizeau, Karen Lano ou Sophie Tapie, le breton livre un projet personnel et intimiste. Cet EP est la retranscription sonore d'une "retraite" matérielle et spirituelle au milieu des bois, un lieu qu'il érige en allégorie du bien-être. C'est donc une invitation. J'ai lu que pour lui, cette maison est un lieu réel, une allégorie de son retrait dans la nature, loin du tumulte. Et, croyez-moi, il réussit à me plonger dans cet état de sérénité absolue dès les premières notes de Au milieu des bois . C'est un cadeau. Ma maison n'est pas au milieu des bois, j'en ai juste un à quelques pas, ma maison est en bout de petite ville à dimension humaine, entourée de champs et de ma fenêtre je vois les arbres se changer en couleurs d'automn...

The Apartments – That's What the Music Is For (2025)

Image
Voilà un album qui ne cède pas à l'urgence, ni aux effets de mode. À l'image de ce groupe, l'éternel retour de la formation est toujours un événement, une bulle hors du temps où l'élégance mélancolique se taille la part du lion. Leur nouvel opus, That's What the Music Is For , paru ce 17 octobre 2025, est la parfaite illustration de cette trajectoire singulière face à la fuite du temps. Je l'écoute aussi comme refuge pour ralentir. Je suis en vacances, je traîne, je regarde l'automne s'effeuillé doucement et je suis bien. C'est à ça que sert la musique.  Après le somptueux In and Out of the Light (2020), The Apartments revient avec huit nouvelles compositions qui confirment le statut de Peter Milton Walsh son leader comme maître orfèvre de la chanson pop-rock au spleen raffiné. Dès les premières mesures de It's a Casino Life , je retrouve l'atmosphère enivrante et réconfortante des Apartments : une pop de chambre ample et cinématographique,...

Julii Sharp – Burning Line (2025)

Image
Le 24 octobre 2025 marque l'arrivée de Burning Line , le premier véritable album de Julii Sharp , et l'attente est largement récompensée. L'artiste possède une signature sonore qui brouille les pistes entre la douceur poétique du folk et la ferveur brute d'un rock à fleur de peau. Je suis vautré dans le canapé - fin de journée - jour de vacances et je décide de lancer l'album. Ce que je peux commencer à dire c'est que dès le morceau-titre, Burning Line , je suis happé par l'atmosphère qui colle parfaitement à la légèreté envoûtante de l'instant. Par cette élégance héritée du folk anglo-saxon où la mélancolie est toujours contrebalancée par une force vitale. La voix de Julii Sharp est un atout majeur, caressante et cristalline, elle sait monter en intensité sans jamais forcer, transmettant une rage sourde ou une tendresse suspendue avec une justesse émotionnelle rare. Par exemple, Pirate In The Room , premier extrait très addictif, démontre la capacité ...

Les Trois Accords - Toujours les vacances (2025)

Image
Les Trois Accords sont de retour avec leur huitième album, Toujours les vacances , et le moins que l'on puisse dire c'est qu'ils confirment encore une fois leur place unique et incontournable sur la scène musicale québécoise avec sans l'ombre d'un doute, l'un de leur meilleur album. Bon c'était déjà le cas avec le précédent Présence d'esprit chroniqué par ici . Comme quoi...  Le groupe de Drummondville parvient, album après album, à s'affirmer sans jamais trahir l'ADN qui a fait leur succès : une pop-rock mélodique, accrocheuse, et surtout, bourrée d'un humour fin sans jamais tombé dans l'absurde ou le grotesque. Dès les premières notes de Party mix , j'arrive en terrain familier. Le quatuor nous plonge dans un univers où le quotidien le plus banal devient une aventure épique, souvent loufoque. La force des Trois Accords réside dans la plume de Simon Proulx, capable de transformer des situations incongrues en vers d'oreille culte...

L'envoûtante - Radio Étoiles (2025)

Image
Voilà un groupe qui porte bien son nom. Musique envoûtante où la première puissance est dans le verbe quand chaque mot cogne en écho dans le sternum à coup de perfusions électro et de batterie vivante au rythme cardiaque.  Bon sang que j'aime quand les mots m'aspirent comme ça dans quelque chose que je ne veux pas rendre contrôlable. J’aime quand le texte s’accapare l’espace-temps dans lequel je suis enfermé. Je glisse l’album dans le lecteur et très vite je me demande quel est donc cet univers où je m’enfonce ? Cellules le premier morceau, m’illumine et m’embrase. J’aime ce pouvoir des mots qui fait son effet. Il me parle, me bouscule, me traverse. Et je me laisse faire, car quelque chose s’infiltre en moi comme une onde électrique sous la peau. Le premier extrait avant la sortie de l’album Bouche à oreilles m’avait obligé à noter qu’il fallait absolument en faire une chronique. Parce que L’envoûtante c’est fort. Bruno Viougeas et Sébastien Tillous nous font entendre notre ...

RENAUD : 50 ans de carrière, mes 50 titres préférés

Image
50 ans de carrière, ça se fête en playlist ! Et pour cela, j’ai choisi cinquante titres que je préfère. Plus que tout. Ceux qui m’émeuvent, qui me font vibrer, qui m’ont fait grandir. Depuis tout ce temps qui passe et ne s’efface. Renaud pour toujours, malgré les fissures, ne restent que les mots, les colères et les tendresses . Ce qu’il nous a donné, personne ne pourra le taire. Petite fille des sombres rues Écoutez-moi les gavroches Gueule d'aminche Le blues de la Porte d'Orléans Buffalo débile La bande à Lucien J'ai la vie qui m'pique les yeux Le tango de Massy-Palaiseau La jeune fille du métro (live à Bobino) Germaine (live à Bobino) Viens chez moi j'habite chez une copine (bande originale) Où c'est qu'j'ai mis mon flingue (live Un Olympia pour moi tout seul) Les aventures de Gérard Lambert Le retour de Gérard Lambert Banlieue rouge Oscar Étudiant poil aux dents Deuxième génération Morgane de toi Ma chanson leur a pas plu ...

Benjamin Biolay - Le disque bleu (2025)

Image
Depuis quelques jours, je vois passer beaucoup d’éloges sur ce fameux disque bleu. J’aime bien Benjamin Biolay, sans en être un fan inconditionnel : quelques titres par-ci, par-là… En ouvrant ce matin mon application indispensable, Deezer, et suivant l’enthousiasme ambiant, j’ai décidé de me lancer, toute ouïe. Et paf, ni une ni deux, le premier titre, Le Penseur , commence par du violoncelle. Éperdument amoureux de cet instrument sensuel et tellement expressif, j’explose d’admiration et cela me suffit. Même s’il s’efface progressivement, laissant place à une mélodie céleste où guitare, flûte et saxo dansent dans l’espace, ce violoncelle introductif reste un véritable terrain d’envol pour mon âme. Ce premier titre m’emporte et me retient dans ce bleu comme l’horizon. C’est une promesse : celle du ciel, celle de la mer, celle des fresques colorées d’Amérique latine qui rendent la vie un peu plus heureuse. À travers ce bleu, Biolay semble vouloir ouvrir une fenêtre sur lui, sur nous, sur...

De quelle couleur est la passion ? Hommage à Philippe Pascal (2025)

Image
Il y a des voix qui ne pourront jamais s'éteindre. Des chants qui continuent de rôder sur nos platines, entre deux grésillements de vinyle et un souvenir qui revient toujours très vite. Celle de Philippe Pascal est de celles-là. Leader magnétique de Marquis de Sade, poète fiévreux de Marc Seberg, duo fantastique de Philippe Pascale, bluesman charismatique avec The Blue Train Choir… Il a laissé derrière lui un héritage incandescent : une cold-wave à la française, un rock fier, lettré, enlacé de poésies, à tout jamais dans la voie lactée de nos cœurs. Six ans après sa disparition, un collectif de musiciens, d'ami(e)s avant tout, reprend le flambeau et signe un disque-hommage qui ne sonne pas comme une simple commémoration, mais comme une célébration furieuse, évidente et émouvante. Ici, pas de respect feutré ni de gants blancs : on sent que les artistes invités ont voulu raviver la braise plutôt que polir la mémoire. Bien sûr, on entend la révérence, Philippe Pascal reste intou...

LMA - Inutile (2025)

Image
Quelle découverte que LMA ! Après l’impact retentissant de son premier album Petit Prince que j'avais chroniqué sur le blog, je m’attendais à un chouette album ou nouvel EP sans trop de prudence, conscient quand même que trop souvent les promesses ne tiennent pas leurs envolées. Mais je savais que ça ne serait pas le cas avec LMA.  Inutile m’a happé dès la première écoute. LMA y dévoile un univers à la fois brut et poétique, où chaque morceau pulse d’une énergie fragile mais intense. Entrée fracassante avec Employé du mois . Sa voix fêlée, tour à tour récitante et vibrante, raconte autant qu’elle émouvante, et c’est tout le spectre de ses émotions qui s’étale devant nous dans Quart de siècle . Extra ! Ce titre me fout une claque, bien que soit plus proche du demi que du quart. Je veux pas le faire flipper, mais je ne suis toujours pas sûr d'être fait pour affronter ce monde... J'ai dégusté ces deux premiers titres en étant ravi, me demandant ce que me réservait le reste. Sa...

Constance Amiot - After Summer (2025)

Image
Toi aussi tu aimes quand la musique te prend par la main pour t’emmener ailleurs, là où la sincérité des mots se mêle à la douceur d’une guitare boisée ? Toi aussi tu rêves de balades transatlantiques, entre plages bretonnes, grandes plaines canadiennes et rivages en bord de cœur ? Alors Constance Amiot a tout pour te faire chavirer. Avec After Summer  réalisé par  Jean-Christophe Urbain des Innocents, la chanteuse signe un disque d’une belle élégance et qui s’impose, note après note, comme une évidence que l'automne est beau.  En écoutant le nouvel album de Constance Amiot tranquillement dans le casque en me promenant dans la forêt avec Polly, je trouve que la lumière d'automne est belle. J'ai rapidement aimé cette voix claire, habitée, caressante, portée par des arrangements qui respirent l’air du large ou les forêts d'érables aux couleurs changeantes. Ma première rencontre fut avec Turn It True dont la légèreté folk me rappelle les grandes heures de Pascale P...

François Puyalto - Malrevert (2025)

Image
Un soir, ou plutôt une nuit, vers minuit ou une heure du matin. Une de ces heures suspendues où le monde dort, et où je reste, moi, éveillé. Pas vraiment une insomnie, mais un plaisir de rester éveillé en bonne compagnie. Parce que ces moments deviennent souvent propices à des découvertes musicales pour de beaux voyages immobiles. Alors, casque sur les oreilles, j’ouvre une fenêtre vers un ailleurs, pour qu'une  musique opportun au moment apaise les voix tournant sans fin dans ma tête, tel un jukebox d’images et de mélodies dans une tornade d'émotions. Cette nuit-là, c’est François Puyalto qui m’a tenu compagnie et son nouvel album Malrevert où bassiste, chanteur, guitariste, arrangeur, il change de costume avec toujours le même savoir-faire. Accompagnateur d'Emily Loizeau, de Sanseverino, de Lembe Lokk, il s’avance ici en solitaire avec un album intime, doux, évadant où l’artisan du son se fait poète d'un refuge. Malrevert  c’est le nom d’un lieu, quelque part sur le ...

Zaho de Sagazan - La symphonie des éclairs / Orchestral Odyssey (2025)

Image
Zaho de Sagazan est aujourd’hui l’une de ces artistes rares, insaisissables, qui font de la musique un théâtre vivant. À la croisée de l’électro-pop, de la chanson française et de la musique symphonique, elle s’impose dans son genre, en figure d’un art total, celui où la voix devient matière première, le corps instrument et la scène une catharsis. Avec La Symphonie des Éclairs (Orchestral Odyssey) , Zaho ne s’inspire pas de l’orchestre : elle le crée à son image. Ses morceaux se parent de cordes, de cuivres, de percussions grandioses, non pas pour alourdir son univers, mais pour en amplifier les battements intérieurs. Boum, boum... boum... Ce n’est plus seulement une relecture de son premier album, c’est une transmutation, une métamorphose orchestrale qui transcende la matière électronique originelle. Dès le premier morceau, Aspiration , je suis aspiré. Ça sera un disque à vivre, plus qu'à écouter. À vivre par les gestes qu'il m'oblige, les danses qu'il m'impose, q...

Les Yeux d'la Tête - La vie est belle (2025)

Image
Ces quelques lignes sur le nouvel album des Yeux d'la Tête ne vaudront pas comme une critique, ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans ce partage, mais elles serviront j’espère comme un avertissement amical. Si on écoute La vie est belle et qu'on aime ce disque c'est qu'on est quelqu'un de forcément beau. Belle. Bordel Que de l'amour , ce titre me retourne à chaque écoute. Dans ce nouvel album, Les Yeux d’la Tête ne renient rien de ce qui les a formés : le swing manouche, les effluves de la world music, le rock dans les battements, le côté acoustique rugueux par moments, la voix qui s’accroche aux mots. On entre dans leur musique comme on franchit la porte d’un bistrot plein de rires, d’ivresses et de larmes mêlées. Ce sont des tranches de vie, des rêves et des gueules de bois, des amours qui s’embrassent et se déchirent au coin d’une rue de Montmartre ou du troquet associatif d'un village ardéchois. C’est le désordre du quotidien mis en musi...

NOUVEAUX CLIPS / octobre 2025

Image
En faisant ma p'tite sélection parmi les plus belles nouveautés du moment, je vous invite, tout au long de ce mois d'octobre, à découvrir cette playlist 100% découvertes totalement riche en clips à ne manquer sous aucun prétexte ! Parce que la musique avant tout ! illustration artificielle avec Soviet Suprem, Militaire Gun, The Big Idea, Pain Magazine, Noé Preszow, Benjamin Biolay, Oxmo Puccino, Opium du Peuple, Albin de la Simone et Alice on the Roof, Tim Dup et Laura Cahen, Les 3 Fromages feat.Le Mago, Bey, Bertrand Louis, The Twin Souls, Ysé, Elie Zoé, Checler, Kloé Lang, Terrain Vague, Sean Solomon, LMA, Vulgaires Machins, Arthur Cavalier, Adrien Gallo, Fabien Martin, BT93, Daran, Gros Coeur, FRAGILE, Kalune, KCIDY, Alphonse Bisaillon, Bipolar Club et Arman Méliès. Arman Méliès - Le soleil en soi Bipolar Club - Dans les décombres Alphonse Bisaillon - L'avenir et moi Kcidy - Fais ton truc devant la caméra Kalune - Bipolaire FRAGILE - Tiny Ghosts and...

Birds on a Wire - Nuées ardentes (2025)

Image
Le son d’une voix ou d’un instrument suffit parfois à vous transporter dans un univers indescriptiblement bien. Sur ce ce fil d’Ariane, fragile et incandescent, se tissent des histoires, des images et des émotions qu’il suffit d’accueillir les yeux clos. Avec Nuées Ardentes , le voyage s’offre d’emblée, vibrant, immédiat, infiniment savoureux. Les premières notes de The Lovecats s’élèvent comme un souffle primordial, brut et vital, et déjà je me retrouve happé par une tension souterraine, un mouvement qui gronde, à l’image de la lave prête à jaillir. Quelque chose bouge en moi avant que tout explose sur La jeunesse des morts . Quelque chose de terriblement poétique, Birds on a Fire signe ici une œuvre à la fois tellurique et spirituelle. Quelque chose qui colle des frissons. Tout au long de l’album, les textures sonores se heurtent, se caressent, s’élèvent ou s’écrasent, créant un paysage auditif mouvant, tantôt onirique, tantôt lumineux. Ando como hormiguita est à mettre volume à f...