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François Puyalto - Malrevert (2025)

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Un soir, ou plutôt une nuit, vers minuit ou une heure du matin. Une de ces heures suspendues où le monde dort, et où je reste, moi, éveillé. Pas vraiment une insomnie, mais un plaisir de rester éveillé en bonne compagnie. Parce que ces moments deviennent souvent propices à des découvertes musicales pour de beaux voyages immobiles. Alors, casque sur les oreilles, j’ouvre une fenêtre vers un ailleurs, pour qu'une  musique opportun au moment apaise les voix tournant sans fin dans ma tête, tel un jukebox d’images et de mélodies dans une tornade d'émotions. Cette nuit-là, c’est François Puyalto qui m’a tenu compagnie et son nouvel album Malrevert où bassiste, chanteur, guitariste, arrangeur, il change de costume avec toujours le même savoir-faire. Accompagnateur d'Emily Loizeau, de Sanseverino, de Lembe Lokk, il s’avance ici en solitaire avec un album intime, doux, évadant où l’artisan du son se fait poète d'un refuge. Malrevert  c’est le nom d’un lieu, quelque part sur le ...

Zaho de Sagazan - La symphonie des éclairs / Orchestral Odyssey (2025)

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Zaho de Sagazan est aujourd’hui l’une de ces artistes rares, insaisissables, qui font de la musique un théâtre vivant. À la croisée de l’électro-pop, de la chanson française et de la musique symphonique, elle s’impose dans son genre, en figure d’un art total, celui où la voix devient matière première, le corps instrument et la scène une catharsis. Avec La Symphonie des Éclairs (Orchestral Odyssey) , Zaho ne s’inspire pas de l’orchestre : elle le crée à son image. Ses morceaux se parent de cordes, de cuivres, de percussions grandioses, non pas pour alourdir son univers, mais pour en amplifier les battements intérieurs. Boum, boum... boum... Ce n’est plus seulement une relecture de son premier album, c’est une transmutation, une métamorphose orchestrale qui transcende la matière électronique originelle. Dès le premier morceau, Aspiration , je suis aspiré. Ça sera un disque à vivre, plus qu'à écouter. À vivre par les gestes qu'il m'oblige, les danses qu'il m'impose, q...

Les Yeux d'la Tête - La vie est belle (2025)

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Ces quelques lignes sur le nouvel album des Yeux d'la Tête ne vaudront pas comme une critique, ce n'est pas ce qui m'intéresse le plus dans ce partage, mais elles serviront j’espère comme un avertissement amical. Si on écoute La vie est belle et qu'on aime ce disque c'est qu'on est quelqu'un de forcément beau. Belle. Bordel Que de l'amour , ce titre me retourne à chaque écoute. Dans ce nouvel album, Les Yeux d’la Tête ne renient rien de ce qui les a formés : le swing manouche, les effluves de la world music, le rock dans les battements, le côté acoustique rugueux par moments, la voix qui s’accroche aux mots. On entre dans leur musique comme on franchit la porte d’un bistrot plein de rires, d’ivresses et de larmes mêlées. Ce sont des tranches de vie, des rêves et des gueules de bois, des amours qui s’embrassent et se déchirent au coin d’une rue de Montmartre ou du troquet associatif d'un village ardéchois. C’est le désordre du quotidien mis en musi...

NOUVEAUX CLIPS / octobre 2025

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En faisant ma p'tite sélection parmi les plus belles nouveautés du moment, je vous invite, tout au long de ce mois d'octobre, à découvrir cette playlist 100% découvertes totalement riche en clips à ne manquer sous aucun prétexte ! Parce que la musique avant tout ! illustration artificielle avec Soviet Suprem, Militaire Gun, The Big Idea, Pain Magazine, Noé Preszow, Benjamin Biolay, Oxmo Puccino, Opium du Peuple, Albin de la Simone et Alice on the Roof, Tim Dup et Laura Cahen... Tim Dup, Laura Cahen - Le printemps Albin de la Simone, Alice on the Roof - Pourquoi on pleure Opium du Peuple - La boulette, génération nan nan Oxmo Puccino - Léger Benjamin Biolay - Les passantes Noé Preszow - Aux enfants de demain Pain Magazine - Magic The Big Idea - In the Air Militaire Gun - Throw Me Away Soviet Suprem - Bis Trop <

Birds on a Wire - Nuées ardentes (2025)

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Le son d’une voix ou d’un instrument suffit parfois à vous transporter dans un univers indescriptiblement bien. Sur ce ce fil d’Ariane, fragile et incandescent, se tissent des histoires, des images et des émotions qu’il suffit d’accueillir les yeux clos. Avec Nuées Ardentes , le voyage s’offre d’emblée, vibrant, immédiat, infiniment savoureux. Les premières notes de The Lovecats s’élèvent comme un souffle primordial, brut et vital, et déjà je me retrouve happé par une tension souterraine, un mouvement qui gronde, à l’image de la lave prête à jaillir. Quelque chose bouge en moi avant que tout explose sur La jeunesse des morts . Quelque chose de terriblement poétique, Birds on a Fire signe ici une œuvre à la fois tellurique et spirituelle. Quelque chose qui colle des frissons. Tout au long de l’album, les textures sonores se heurtent, se caressent, s’élèvent ou s’écrasent, créant un paysage auditif mouvant, tantôt onirique, tantôt lumineux. Ando como hormiguita est à mettre volume à f...

JF Pauzé - Les amours de seconde main (2025)

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Ça serait mentir de dire que je ne suis pas encore secoué. Voilà des heures que l’album a pris fin, et ses chansons reviennent dans ma tête et dans mon cœur comme des échos qui refusent de partir. Je veux vous partager ce bonheur, en essayant de trouver les mots.  On connaissait la plume de JF Pauzé comme la colonne vertébrale des Cowboys Fringants, mais jamais encore on ne l’avait entendue porter ainsi sa propre voix. Avec Ballon-sonde , dévoilé le 18 juin 2025, j’ai eu la sensation de redécouvrir un visage familier : la fragilité, la gravité, l’aveu d’un deuil impossible à nommer. Ce « tout est plus triste depuis que tu es parti, mon ami… » était frappant comme une confession chuchotée à l’oreille. Aujourd'hui, découvrir  Les amours de seconde main , c’est retrouver cette écriture à la fois acérée et tendre, profondément ancrée dans le réel. Pauzé continue de regarder le monde avec sa lucidité sociale, mais il s’y dévoile aussi autrement. Mise en avant, le voilà maintenant,...

Ma playlist du mois #1

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Ce qu'on devient - Feu! Chatterton Pluie dans ma tête - Félix Radu La jeunesse des morts - Bird on a Wire Martyre : melancholia - Mathilde Brighter Days - Tiger Finkel Dor - Ô Lake For me - Delayan Variations sur l'attente - Adieu Marquise Dream Team - Of Monsters And Men S'asseoir par terre - Alain Souchon, Ours et Pierre Souchon Moi-léger - Karkwa Invisible Thread - The Divine Comedy Pour les jours - Les Hurlements d'Léo Calfeutrer les failles - Tire le Coyote Allons voir - Feu! Chatterton Mirage - Septembre Ardent Bouche à oreilles - L'Envoûtante La corrida - Francis Cabrel Que de l'amour - Les Yeux d'la Tête Ordinaire - Richard Charlebois Insomnia - Keaton Henson Palestine - Yann Tiersen The Great Slowdown - Badlands. Calme incertain - Bells Larsen Your New Place - Racing Mount Pleasant Les jardins sauvages - Hubert-Félix Thiéfaine Des excuses - Pomme La fée - Marguerite Allez viens ! - Félix Radu

Félix Radu - infini +3 (2025)

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J’aime la musique. Je tombe amoureux sans jamais serrer la main de celui que j’aime. Je sens une vibration dans ma poitrine avant même de savoir pourquoi. Je reconnais un rythme qui parle une langue que je n’ai jamais apprise, mais que je comprends mieux que mes propres mots. Je commence mes journées avec un morceau coincé dans la tête, et je me demande s’il m’a choisi, ou si c’est moi qui l’ai choisi. Dans le train, sous la pluie, sur le vélo, dans mon bain : peu importe où, peu importe quand, la chanson me suit, elle devance mes pas, elle me rattrape. Et puis arrive  Infini +3 , le premier album de  Félix Radu  qui vient de sortir. Dès la première note, je suis pris de vertige. Chaque piste est un univers parallèle où le réel se dissout, où mon quotidien devient une danse de lumière et d’ombres. Tu ne te contentes pas de jouer avec les notes, tu joues avec mes nerfs, mes souvenirs, mes émotions. Je dis moi, mais comme dans toutes mes chroniques c'est parce que j'aime ca...

Bells Larsen - Blurring Time (2025)

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Voilà de quoi naviguer délicieusement entre folk, indie lo-fi, ballades acoustiques, sur des flots tranquilles aux paysages sonores délicats qui laissent retomber la tension du moment. Je pense à l’intimité d’Elliott Smith, à la précision émotive de Sufjan Stevens, ou aux balades cristallines d’Adrienne Lenker, pour vous situer. Mais le plus simple reste de découvrir l'album par vous-même.  Les guitares effleures, les harmonies sont sensibles et nulle surenchère dramatique par ici. Neuf titres qui apportent des moments de solitude et s'ensuit en cascade dans mon casque bluetooth le doute, puis la maladresse, la nostalgie, et comme dans toutes les boucles de la vie, la musique me remonte physiquement et émotionnellement vers le désir, la quiétude, l'apaisement. Je découvre Might par hasard, un vendredi soir dans le train qui m'amène vers le repos d'un week-end que je veux léger. Cette musique est donc parfaite, atmosphère touchante, et pochette à la fois intrigante,...

Hubert-Félix Thiéfaine - Scandale mélancolique (2005)

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La musique de Thiéfaine dans Scandale mélancolique est une mélancolie ardente, semblable à une brume qui s’installe au petit matin sur une ville de bord de mer encore engourdie (ça c'est que je vois dans mes rêves). Vous savez, cette vapeur grise qui monte des pavés après la pluie, quand la lumière hésite à se lever. Subitement, une éclaircie perce l’épaisseur du ciel, d’abord discrète, puis un rayon s’étire et embrase les façades. Les vitres ternies se mettent à miroiter. Bientôt, la ville devient constellation de reflets, comme si le chaos s'enveloppait d’une beauté secrète. j’aime rôder vers les fleurs perdues dans les jardins sauvages aux parfums d’ardoises & de rues des villes avant l’orage ( Jardins sauvages ) de la folie des ombres / à l'alchimie des heures / on se perd dans le nombre / infini des rumeurs / c'est juste une pénombre / au fond de la douleur / c'est juste un coin trop sombre / au bout d'un autre ailleurs... ( Scandale mélancolique ) ...

Delayan — Looking Towards the Atlantic (2025)

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Quand Pascal Layan décide de larguer les amarres et de voguer en solo sous le nom de Delayan , c'est pour nous offrir une carte postale sonore entre les côtes de l’Atlantique latine et les plages à l'atmosphère anglaise. Looking Towards the Atlantic est un voyage autant intérieur qu’exotique, bercé de mélodies anglo-saxonnes, d’arrangements soignés, et d’un souffle nostalgique bien placé. Ancien membre de Bristol, Delayan revient des terres lisboètes, riche de ce soleil ibérique, porté par le chant des vagues et les jours plus clairs. À son retour, il compose à la fois à la guitare et surtout au piano qui lui ouvre des perspectives nouvelles pour l’écriture. Dès l’ouverture, English Motorbike , je capte le ton : basse ronde, chœurs entêtants, groove tranquille mais affirmé. Un morceau pour rouler sur une route côtière au lever du jour et avec ce titre, Delayan ne cache rien de ses amours : les années 60-70, la pop anglo-saxonne soignée, les harmonies presque classiques. Je su...

Les Hurlements d'Léo - Sirocco (2025)

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Un peu de chaleur ne nous ferait pas de mal en ce mois de septembre encore estival, n’est-ce pas ? Mais attention : quand je parle de chaleur, il s’agit plutôt d’un souffle brûlant, d’un vent qui décoiffe et réveille nos âmes fatiguées, pas d’un simple rayon de soleil paresseux qui se bagarre entre deux bourrasques de Tramontane. Avec Sirocco , Les Hurlements d’Léo nous embarquent dans une nouvelle traversée intense, entre cris de fraternité et ballades cabossées. Comme ils savent si bien faire, comme ça fait si bien du bien.  Le retour d'R1 Wallace aux côtés de Kebous n’est pas anecdotique : c’est le cœur qui bat plus fort. c’est comme deux chiens qui n’aboient pas pareil mais qui flairent la même chose : l’urgence de chanter, de gueuler, de dire, de partager. Y a dans leurs voix ce frottement qui gratte la colonne vertébrale, cette complicité rugueuse, comme deux frères qui se chamaillent mais finissent par trinquer au même comptoir pour finir par chanter plus fort que la tempêt...

Lone Wolf & Rice Fab (2025)

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Le duo breton formé par Lone Wolf (guitare, chant) et Rice Fab (harmonica) livre avec cet album éponyme un pur bijou de blues enraciné, du Delta Blues jusqu’au bout des doigts. On y ressent à chaque note la poussière du Mississippi, le vent froid qui glisse sur les champs miséreux, l’écho d’un chant crié pour conjurer la solitude. Authentique.  Dès le premier morceau, Going Down My Dusty Road , le ton est donné : minimalisme, tension, intensité. Lone Wolf pose une guitare crue, rugueuse, presque éraflée ; Rice Fab lui répond, râpeux ou soufflé selon les moments, mais toujours précis, expressif, organe à lui seul capable de ramener le parfum poussiéreux des images de cette "Amérique" qui trottent dans ma tête. Les treize titres se succèdent comme les étapes d’un voyage dans le temps, sans artifices superflus. On y entend l’ombre de Robert Johnson, John Lee Hooker, Skip James, non pas comme un simple hommage, mais comme une respiration : ces influences nourrissent la musique,...

Feu! Chatterton - Labyrinthe (2025)

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Amateur de frissons sonores en quête de vertige émotionnel : bonjour à tous. Bienvenue. C’est important de souhaiter la bienvenue. Ma confession est la suivante : ce nouveau disque de Feu! Chatterton est ma romance musicale du moment. Comme pour toute première rencontre, on hésite timidement ou on plonge direct. Voir les deux à la suite. j'ai vu sur Facebook un connard dire « c’est juste de la chanson française avec des mots trop gros pour leur bouche ». Ben non. Ici ça tient, ça prend, ça claque. Une expérience sensationnelle et émouvante. Un entre-deux qui te vrille le cœur et les tympans. Rien n'est trop gros, tout est juste trop beau. Parce que là, ça répond en écho à ce monde à la con. D’une putain de méchante époque où faudrait pas y foutre les pieds et pourtant on y vit tous. Les morceaux s’ouvrent comme des portes de fête foraine : d’abord t’es happé par la lumière, les éclats de voix, les guitares qui griffent. Puis tu t’enfiles un verre de métaphore. Deux verres de ...

L'estaca (Le pieu de 2025 par Noé Preszow)

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Parce qu'elle fait partie de ces chansons qui traversent le temps, les frontières et les régimes. L’estaca , écrite en 1968 par Lluis Llach en pleine dictature franquiste, résonnait déjà comme un cri de résistance, une invitation à tirer ensemble sur ce pieu qui nous enchaîne. Pieu auquel nous sommes tous attachés pour symboliser l’oppression. Chanson métaphore et hymne de résistance, L’estaca est devenue un chant universel de liberté et de lutte collective.  En 1974 c'est  Jacques-Émile Deschamps   qui est le premier à reprendre ce titre en français (L'estaque), suivit par Marc Ogeret et Marc Robine dans les années 80. Dans sa version originale, même si la puissance du live au Camp Nou de Lluis Llach est indétrônable, j'ai toujours aimé la version de Goulamaska que j'ai pu vivre en concert et celle du collectif Motivé(s) également, qui marquera mon engagement antifasciste lors de mes années lycéennes à Perpignan.  Aujourd'hui,  Noé Preszow en propose une vers...

Septembre Ardent (2025)

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Par analogie, disséquer un album peut revenir à lire un texte littéraire ou philosophique avec attention. On se penche sur le langage, ses figures, ses silences, ses ellipses, ses mouvements. La complexité d’un texte tient à la complexité de son langage, mais encore faut-il savoir en maîtriser l’usage. Un bouquin de Camus n’a rien à voir avec un roman de Levy : il ne s’agit pas seulement d’empiler des mots, mais de leur donner une portée, une chair. La musique fonctionne de la même manière. Surtout ici.  Avec Septembre Ardent , on se rapproche davantage de Camus ou de Faulkner que d’un récit balisé. Ici, les voix, les instruments, les langues (français et arabe) se superposent comme des flux de conscience. La rumeur, thème central de l’album, devient un personnage à part entière : elle circule, se tord, s’infiltre dans le texte sonore comme une phrase interminable où chaque respiration est déjà une bifurcation. On ne sait plus toujours qui parle, mais l’essentiel n’est pas là : ce ...

NOUVEAUX CLIPS / septembre 2025

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En sélectionnant le meilleur des nouveautés du moment, je vous propose, tout au long de ce mois de rentrée, une playlist 100 % découverte, composée de titres et de clips inédits à ne manquer sous aucun prétexte ! illustration artificielle avec  Stephane Balmino, 21 GRAMMES, MDNS, Philémon Cimon, Noé Preszow, Loan, Valentin Vander, Fabien Martin, Alain Souchon, Ours et Pierre Souchon, Achile, Bops, Francis Cabrel, Cyril Mokaiesh, Les yeux d'la tête, Les 3 fromages, Kiwi Vandale, Bipolar Club, FRAGILE, Nastyjoe, Equipe de Foot, Pomme, Félix Radu, Maxime Sacchetto. Maxime Sacchetto - Sous le soleil brûlant Félix Radu - Parler c'est déjà l'amour Pomme - des excuses Equipe de Foot - Melting White Fox Nastyjoe - Worried For You FRAGILE - Celebrate Bipolar Club - Le rock est mort Kiwi Vandale - Feu Les 3 fromages - J'aimerais être un oiseau Les yeux d'la tête - Que de l'amour Cyril Mokaiesh - Regarder passer les trains...

Mel D - Young Bones

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La rentrée, ce moment si particulier où l’on quitte la langueur des vacances pour replonger dans le flux quotidien, entre excitation et mélancolie. C’est dans cette période flottante que paraît Young Bones , le premier album solo de la Suissesse Mel D . Et c’est peu dire que ce disque arrive au bon moment : neuf chansons qui ressemblent à des balises sensibles dans nos tempêtes intérieures, des repères doux mais solides pour traverser l’automne qui s’annonce avec le coucher de l'été dans le rétroviseur. Dès Changing , morceau d’ouverture, la magie opère. Hypnotique, envoutant, le titre fait l’effet d’un sortilège chuchoté à l’oreille. Je pense à Cat Power dans ses instants les plus planants : cette manière de capturer le silence et de le transformer en intensité. La voix de Mel D flotte au-dessus d’arrangements délicats, comme suspendue dans l’air. Je plane, littéralement. Puis vient Soft , léger, ballade tendre et soul, qui évoque la grâce intimiste d’une Agnes Obel : piano, nappe...